Au figuier
Pourquoi donc saccager ce généreux figuier
Qui partageait l'été son salutaire ombrage,
Nous offrant en passant le bienfaisant sillage
Des subtiles fragrances d'une onde parfumée ?
Il changeait de parure quand l'automne arrivait ;
Feuilles jaunes et brunes venaient s'y succéder
Puis entraient dans la danse que le vent orchestrait
Avant de retomber en un tapis épais
Quand, l'hiver installé, squelette dépouillé,
Il relevait la tête et digne supportait
La pluie froide et la neige, la grêle ou les gelées,
Les frimas conjugués n'entamant pas son être
Et lorsque le printemps soufflait sa douce haleine,
Il se parait du vert délicat des bourgeons
Qui égayaient ses branches de feuilles-papillons
Prêtes à s'éployer telles des fleurs offertes.
Laurence
14 octobre 2023