Viens douce Colombine enlacer mes soupirs
Autour des songes clairs que je vois dans tes yeux.
Laisse-moi câliner du regard ton empire
Escarpé d'interdits aux hommes et aux dieux.
N'oublie pas qu'aujourd'hui presque tout est permis.
Traverser ta rivière où mon passage à gué
Insinue mon offrande à tes lèvres fleuries
Ne fera pas de toi une dévergondée.
Arlequin dansera pour toi la tarentelle,
Marcescence d'un jour que connaissent les roses
Ouvertes juste assez pour que s'écoule en elles
Une rosée vernale aux fragrances écloses.
Retiens ton souffle, enfant, et raconte tes rêves
Evanides demain au bout des souvenirs
Unis dans cet instant allongés sur ma grève,
Xénie offerte aux dieux du meilleur et du pire.