Pour faire un bateau-mouche
C'est fastoche avec un escroc
Il suffit de monter un bateau
Un beau qui fasse mouche
Gagnant son Paris sans peine
Avec quelques touristes
Grâce à sa mise en Seine
Pour faire un nœud-papillon
Ça n'est pas plus triste
Ça n'est pas moins couillon
Il faut juste une larve maladroite
Une chenille assez con
Pour qu'elle s'emmêle les pattes
En tournant en boucle dans son cocon
Jusqu'à ce que la métamorphose
La pousse à sauter non pas à la face
Mais au cou non pas d'un flamand rose
Mais du premier pingouin qui passe
Pour faire un requin-marteau
Complètement à la masse
Et pas qu'en surface
Dans des eaux agitées il faut
Que quelqu'un ait l'audace
Qu'il ait le culot
D'extraire fragile du ciboulot
De la mer parmi les sagaces
De sa race un grand squale
Et le rende en partie marteau
En le frappant sur le museau
- Je sais ça fait mal !
- Je sais c'est dur !
Au moyen d’une vague enclume
Vague bien sûr
À cause de l'écume
Si j'étais assez bête
Je pourrais aussi
Donner la recette
Du poisson-scie
Si j'étais débile
Je pourrais lever le voile
Sur la genèse pas banale
D'une pince-crocodile
Si j'étais dément
Je pourrais trahir
Du lucane cerf-volant
Le secret de conception
Ou je pourrais révéler au pire
Les dessous de la confection
Du slip kangourou
En tout cas pour ce qui précède
M’a-t-il fallu être autant fou
Qu'un abracadabrantesque Archimède
Qui en réaction à une poussée de fièvre
Soulevant de tels lièvres
Aurait hurlé les découvrant
"Eurêka des copains pour ma lapine !"
Enfin ça comme ce qui vient avant
- Je ne suis pas dingue- je l'imagine !
