Punky Bluesy Boy
a perdu/trouvé la mémoire
impact d’un camion métaphysique
de crainte
d’apercevoir
là
juste devant lui
de nouveaux symboles incomprise
ou une aiguille se transformant en pieu
il n’ose plus ouvrir les yeux
le voici
il arrive
regarde-le
il tourne
tourne
tourne
dans le magma confus planétaire
mais ne songe guère à l’avenir
ce douteux nectar sécurisant le présent
il ne laisse même pas voir venir
il pleure juste de temps en temps
Punky Bluesy Boy
ce clown
à la fois bourreau et maître zen
accroché
à des racines absentes de toute page
tisse à la frontière de l’explicable
une toile de fables ne menant nulle part
ne capturant que le pollen du hasard
parfois
Punky Bluesy Boy
s’étend sur son hamac
au bord de la piscine du soir
et les dunes se referment
sur les berges de sa conscience
si tu le rencontres
je te déconseille humblement
de tenter de le comprendre
il te suffit juste de patienter un peu
qu’il se décide
à venir jouer les funambules sur ta falaise
ne crains rien
il viendra
lorsqu’il se sentira à l’aise
alors
il te tendra une bourse en daim vide
puis d’une voix tendre mais hésitante
il te proposera d’y déposer
l’arôme de tes secrètes errances
frissons de l’écume
charrue labourant les lacs
Punky Bluesy Boy
te quittera ravi
puis
il posera son sac
loin de l’amertume
avant de renouer
avec le cœur de la cité
il prendra un peu de repos
dans un bar
du verre brisé ricochera sur son front
une femme-cactus
le sauvera
le soignera
il construira leur donjon
au creux d’un jardin inexistant
entre la main et les dents
alors
le premier enfant naîtra
vois
Punky Bluesy Boy
partout où il passe
des squatters imberbes l’accueillent
la lame laissée dans la poche
et sur les ruines s’effilochent
les verrues des écueils
Punky Bluesy Boy
partage leur repas et leur vin
puis la fête débute
dans les douves du palais de la raison
un saxophone les purifie
des guitares explorent sans haine
les abîmes de la distorsions
l’air se gonfle
diffuse la pénétration
la dissolution de l’essence des poisons
Punky Bluesy Boy rit
tous tendent les bras…
à Muriel.
https://youtu.be/LSr...ek1D-GFS-FqmdSS