Quand les volets se ferment aux lueurs du Monde,
que les yeux de l'Amour regardent d'autres cieux,
vers ces pays lointains, où nous ne pouvons les suivre,
alors nos cœurs s'épanchent aux rythmes des soupirs
et nos pensées s'accrochent aux plus doux souvenirs.
En esprit, pas à pas, nous remontons le temps,
pour revivre un instant les histoires d'autrefois,
parcourant funambules la maison désertée,
les images d'hier reviennent à nos mémoires,
là sur les étagères et dans les vieux placards,
impressions et parfums emplissent l'atmosphère,
objets inanimés et bibelots surannés de nos voyages anciens,
tournent indifféremment, flottant dans chaque pièces,
comme dans toutes les têtes,
touchant au plus profond d'une piquante caresse,
qui passe et nous transperce,
de la douleur du manque et toute sa détresse .
Les larmes perlent sur les joues,
sur les lèvres quelques prières et là devant les murs de nos misères,
comme sur les photos jaunies,
s'évaporent les visages chéris et leurs regards fixant l'éternité.
Ils ont franchi le seuil de la porte une dernière fois,
observé le ciel et les étoiles,
les fleurs du printemps et les feuilles de l'automne,
puis s'en sont allés au jardin des souvenirs.
A nos chers disparus, nous ne les oublions pas !
Olivier HEBERT