La mort comme la nuit à l’œil est invisible
Elle y ensevelit le sujet connaissant,
Lequel jamais n’émerge autrement qu’en naissant :
Lumière, issue à toute existence possible !
Éclair, regard, pensée ô vitesse indicible,
Subreptices éclats d’un monde évanescent :
La fugacité sied au présent incessant,
Immarcescible effet d’une vie invincible.
Lorsque nous parvenons à l’ultime moment,
Quand la mort nous saisit en plein ravissement,
Sommes-nous aussitôt d’accord pour lâcher prise ?
Que reste-t-il de moi lorsque le corps s’éteint,
Qu’y survit-il après qu’elle a raflé la mise,
Peut-on s'apercevoir n’être absolument rien ?