Aussi ne vous en privez pas.
Nous resterons les témoins discrets et empathiques de cet élan d'amour inconditionnel.
Et peut-être que le miracle se produira...
Laurence,
Vous savez bien qu'il y a un miracle pour les poètes, quoi qu'il advienne. Notre miracle, à nous, qui écrivons des poèmes, est, d'abord, de dire l'amour, d'écrire l'amour. Être lu, n'est-ce pas, déjà, un miracle ? Être parvenu à dire, dans un poème, son amour, pleinement, totalement, est un miracle subreptice. Être aimé, véritablement, passionnément aimé, est une chance immense. Si elle ne nous est pas donnée, il nous faut, peut-être, ne nous en prendre qu'à nous-mêmes.
Pour ma part, je ne cesse pas de dire l'amour, d'attendre l'amour, de réclamer l’amour. Mais je sais que rien ne m'est dû. Aussi, je me répète ces mots de François Villon : "Tant crie-t-on Noël qu'il vient ". Il me faut donc, encore et encore, crier l'amour, car les poètes disent les vérités essentielles à la vie, -- vous le savez, tout comme moi.
Très amicalement,
Michel CONRAD