Malaise
Je marche abasourdie
Le long d’une rivière.
Sans façon, sans manière,
Seulement ébahie.
J’ai perdu le nord
Et ma boussole, inutile,
Me laisse immobile
Au milieu d’arbres morts.
Que ferai-je demain ?
Y aura-t-il un demain ?
Tout est là.
Le sol est meuble sous mes pas.
Le passé me harcèle,
Les échos s’amoncèlent,
Comme un ciel qui attend
L’orage en tremblant.
Le cœur lourd. Des larmes coulent
Sur mes joues gercées,
Je roule ma bosse
Sur des chemins glacés.
PMH, le vendredi 14 février 2025