Je ne veux plus rien dire qui ne soit insensé
Facéties et figures s’écrivent à peu près
Sous de l’apathie la dictée
Et puis si nous ne sommes que ce qu’on paraît
Si rien n’existe et tout est oublié
Inaccessible en vérité.
...
Oh qu’on me laisse lassée écrire
sans me juger.
...
Que je hais le bonheur stérile et enivrant
Bah, j’apprendrai bien à être seule aussi.
Que je sois qu’une fois ce que je voudrais être
Et j’en mourrai sûrement
Laure Egine
Inscrit(e) : 16 avril 2007Hors-ligne Dernière activité : juil. 11 2008 08:40
Informations
- Groupe : Membre
- Messages : 16
- Visualisations : 3 943
- Titre : Tlpsien +
- Âge : Âge inconnu
- Anniversaire : Anniversaire inconnu
0
Neutral
Outils
Amis
Laure Egine n'a pas encore ajouté d'ami.
Derniers visiteurs
Publications sur Toute La Poésie
Je ne veux plus rien dire
27 avril 2007 - 09:12
Descendants décadents de l’ère analytique
26 avril 2007 - 05:13
Descendants décadents de l’ère analytique
êtres égaux et semblables
rêves partis dans un plus vaste champ
fruits de vos visqueux idéaux
où l’homme ressemble à l’homme en une masse obscure.
Que pleurent les parents dans leurs maisons désertes
Invoquent encore longtemps le Hasard et la Science
"recherche éperdument progéniture déchue
rêve parti pour une fête illusoire"
Héroïsme et extase sous forme spiritueuse
cadavres d’embryons aux profils d’égyptiens
aux boums d’un cœur électronique.
êtres égaux et semblables
rêves partis dans un plus vaste champ
fruits de vos visqueux idéaux
où l’homme ressemble à l’homme en une masse obscure.
Que pleurent les parents dans leurs maisons désertes
Invoquent encore longtemps le Hasard et la Science
"recherche éperdument progéniture déchue
rêve parti pour une fête illusoire"
Héroïsme et extase sous forme spiritueuse
cadavres d’embryons aux profils d’égyptiens
aux boums d’un cœur électronique.
Réduction à l'essence (?), essai de poème épuré
23 avril 2007 - 06:21
Pour Jaguar
(Je repense à la question de la simplification, et je pense que décidément il s’agit d’une jolie question : jusqu’à quel point peut-on effacer ? Peut-être finalement que la paresse vient de ne pas effacer le superfétatoire)
L’écœurement est devenu stérile hélas et paresseux.
Encore.
Nous voulons l’esquisse encore, silencieuse, d’une pensée muette :
L’écœurement est devenu, hélas ! paresseux et stérile.
Et les mots renaquirent de leur essence propre.
j’effacerai ce qu’il convient d’effacer plus tard. Oh bien plus tard, hélas. Oh bien plus tard hélas que ce qu’on peut penser j’effacerai moi-même ce qu’il faut effacer
Qu’un souffle insignifiant agite encore longtemps une pensée épurée,
épeurée,
par essence l’écœurement est devenu stérile
et paresseux
hélas.
(Je repense à la question de la simplification, et je pense que décidément il s’agit d’une jolie question : jusqu’à quel point peut-on effacer ? Peut-être finalement que la paresse vient de ne pas effacer le superfétatoire)
L’écœurement est devenu stérile hélas et paresseux.
Encore.
Nous voulons l’esquisse encore, silencieuse, d’une pensée muette :
L’écœurement est devenu, hélas ! paresseux et stérile.
Et les mots renaquirent de leur essence propre.
j’effacerai ce qu’il convient d’effacer plus tard. Oh bien plus tard, hélas. Oh bien plus tard hélas que ce qu’on peut penser j’effacerai moi-même ce qu’il faut effacer
Qu’un souffle insignifiant agite encore longtemps une pensée épurée,
épeurée,
par essence l’écœurement est devenu stérile
et paresseux
hélas.
Poésies bourgeoises
21 avril 2007 - 08:57
J’écris des poésies bourgeoises, je me sens si sage avec toi. Et pourtant j’ai cherché, cherché cette extase dont on parle.
J’écris des poésies bourgeoises emmitouflée dans mon ennui. Longueur d’une nuit sans envie.
J’écris des poésies bourgeoises sur toi mon amour aplati.
Je suis si sage en compagnie de tes amis l’envie me fuit et je n’aspire qu’à m’endormir, mourir de cette drôle de vie.
J’écris du fond de ton cocon toute la distance qui nous sépare, et j’ai cherché, cherché pourtant à m’évader
de cette démence.
Vomir cette nourriture trop riche.
Tout mon otium à ressasser que je me hais.
Tout mon argent pour transcender juste un instant ma destinée.
Et l’inertie tient lieu d’ersatz à mes envies de destruction. Tomber de ce poids tout entier.
Pour essayer de disparaître au moins un peu je rêve sans cesse jusqu’à ce point où tu t’estompes. Oh me complaire encore un peu dans cette demi démence !
Je ne sors plus de ma torpeur, j’accepte tout ce qu’on voudra. Je dirai tout ce qu’on voudra et je ferai ce qu’il faudra.
J’accepte tout ce qu’on voudra. Et je m’applique à engourdir toutes mes envies tout mon dégoût.
Je sais que le beau est banni de l’univers où nous vivons, toi et moi mon amour pragmatique.
J’écris des choses loin du sublime, entre deux eaux au ras du sol, de la moquette un peu ternie de ton deux pièces. J’écris pour dire que tout se vaut, et sur les questions d’art ou d’existence je laisse parler la voix de la doxa.
Je réitère quotidiennement des mouvements sans sentiment.
Je ne suis plus une ligne pure vers l’infini, et j’ai tant appris à t’attendre sans bruit qu’une torpeur indifférente peu à peu a remplacé mon attirance : ton absence prend le goût fade de l’oubli. Oh m’estomper comme un destin inaccompli !
J’écris des poésies bourgeoises emmitouflée dans mon ennui. Longueur d’une nuit sans envie.
J’écris des poésies bourgeoises sur toi mon amour aplati.
Je suis si sage en compagnie de tes amis l’envie me fuit et je n’aspire qu’à m’endormir, mourir de cette drôle de vie.
J’écris du fond de ton cocon toute la distance qui nous sépare, et j’ai cherché, cherché pourtant à m’évader
de cette démence.
Vomir cette nourriture trop riche.
Tout mon otium à ressasser que je me hais.
Tout mon argent pour transcender juste un instant ma destinée.
Et l’inertie tient lieu d’ersatz à mes envies de destruction. Tomber de ce poids tout entier.
Pour essayer de disparaître au moins un peu je rêve sans cesse jusqu’à ce point où tu t’estompes. Oh me complaire encore un peu dans cette demi démence !
Je ne sors plus de ma torpeur, j’accepte tout ce qu’on voudra. Je dirai tout ce qu’on voudra et je ferai ce qu’il faudra.
J’accepte tout ce qu’on voudra. Et je m’applique à engourdir toutes mes envies tout mon dégoût.
Je sais que le beau est banni de l’univers où nous vivons, toi et moi mon amour pragmatique.
J’écris des choses loin du sublime, entre deux eaux au ras du sol, de la moquette un peu ternie de ton deux pièces. J’écris pour dire que tout se vaut, et sur les questions d’art ou d’existence je laisse parler la voix de la doxa.
Je réitère quotidiennement des mouvements sans sentiment.
Je ne suis plus une ligne pure vers l’infini, et j’ai tant appris à t’attendre sans bruit qu’une torpeur indifférente peu à peu a remplacé mon attirance : ton absence prend le goût fade de l’oubli. Oh m’estomper comme un destin inaccompli !
Art poétique
16 avril 2007 - 09:39
Ecrire quelque chose sur notre décadence
Non pas d’artistique – puisque l’art se pourrit au contact de l’air
Mais méta artistique.
Ecrire sur.
Espérer la tristesse et l’approximation
Ne jamais se contenter des mots qui dénotent ce qu’ils disent.
Remplacer indéfiniment une idée par une autre dans un plan structurel. Affirmer
En même temps que rien
N’existe. Que toute chose est relative, enfin. Et se complaire dans ce demi malheur.
Ne plus vouloir classer les choses logiquement. Séparer au Hasard, comme l’Abîme du Ciel.
Prince clément, or vous plaise sçavoir
Que j’ai tout vu mais n’ai science ne sçavoir
Et puis dormir, rien de plus.
Travailler par obsession puis goûter la moiteur d’un repos apathique.
ne pas être pourtant passionné
être convaincu de son incompétence
en souffrir, l’adorer.
Ne faire les choses qu’à moitié et rêver de l’autre
sans la réaliser.
Détester les émissions télévisées sur la littérature
Détester la littérature, mais en faire son métier
Sans l’avoir voulu
Mépriser tous ces fades humains, se reconnaître en eux.
Ne pas être laborieux.
Se reposer.
Dormir, rien de plus.
Non pas d’artistique – puisque l’art se pourrit au contact de l’air
Mais méta artistique.
Ecrire sur.
Espérer la tristesse et l’approximation
Ne jamais se contenter des mots qui dénotent ce qu’ils disent.
Remplacer indéfiniment une idée par une autre dans un plan structurel. Affirmer
En même temps que rien
N’existe. Que toute chose est relative, enfin. Et se complaire dans ce demi malheur.
Ne plus vouloir classer les choses logiquement. Séparer au Hasard, comme l’Abîme du Ciel.
Prince clément, or vous plaise sçavoir
Que j’ai tout vu mais n’ai science ne sçavoir
Et puis dormir, rien de plus.
Travailler par obsession puis goûter la moiteur d’un repos apathique.
ne pas être pourtant passionné
être convaincu de son incompétence
en souffrir, l’adorer.
Ne faire les choses qu’à moitié et rêver de l’autre
sans la réaliser.
Détester les émissions télévisées sur la littérature
Détester la littérature, mais en faire son métier
Sans l’avoir voulu
Mépriser tous ces fades humains, se reconnaître en eux.
Ne pas être laborieux.
Se reposer.
Dormir, rien de plus.