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khalid berrada

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Publications sur Toute La Poésie

La liseuse de tasse

01 juillet 2023 - 11:25

La liseuse de tasse
قارئة الفنجان

Elle sest assise et la peur dans ses yeux fixant la tasse renversée
Et dit :
ne te chagrine pas mon enfant lamour est écrit pour toi.
Oui mon enfant, est martyr celui qui est mort par sacrifice pour sa bien-aimée,
Jai observé profondément et je nai dans ma vie avoir lu une tasse ressemblant à la tienne.
Oui jai observé profondément mais je nai jamais lu chagrin identique au tien
Prédit pour toi que tu sois naufragé dans locéan de lamour sans sauvetage aucun
Et que ta vie soit un livre de larmes.
Prédit que tu sois prisonnier entre leau et le feu
Et malgré ses brûlures et ses antécédents
Et malgré le chagrin qui nous habite nuits et jours
Et malgré la pluie et le mauvais temps et les orages
Lamour, mon enfant, restera le meilleur des prédictions.
Dans ta vie mon enfant une femme aux yeux plus que beaux
Et sa bouche dessinée comme grappe, et son sourire mélodie et roses
Et ses cheveux rebelles voyageant dans tout lunivers,
Et elle semble mon enfant une femme dont le cur en est amoureux.
Mais voilà mon enfant ton ciel est orage et ton chemin est complètement fermé
Et ta bien-aimée mon enfant est endormie dans son palais bien surveillée.
Introuvable celui qui mon enfant pourra entrer dans sa chambre,
qui pourra demander sa main qui pourra franchir les grilles de son jardin,
qui pourra défaire ses tresses :
introuvable celui-là.
Tu la chercheras partout mon enfant
Et tu questionneras les vagues de locéan et ses plages
Et tu atteindras des mers et des mers et tes larmes deviendront rivières
Et ton chagrin deviendra une forêt darbres
Et tu reviendras un jour abattu et brisé daffections
Et tu sauras après le départ des années que tu taquinais des filets de fumée
Et ta bien-aimée na ni terre ni patrie ou encore moins dadresse :
Difficile daimer mon enfant une femme qui na point dadresse.



Khalid Berrada.

Les senteurs du cœur

29 mai 2023 - 10:28

Les senteurs dun cur.

Je sens mon cur sourire au jour naissant
À la rosée coulant sur les bourgeons
À la fine pluie sur mon cur effervescent
Mapporter ton amour tel le roucoulement de pigeon.

Le murmure de ta voix lointaine se fait entendre
À travers les feuillages des arbustes des jasmins
Mannonçant ta venue qui se faisait trop attendre
Pour fêter ensemble ce beau jour main dans la main.

Et comme si dans un rêve omniprésent
Je taccueille avec ton sourire angélique
Où le charme de tes yeux men fait présent
Et que mon cur reçoit tel un câlin féerique.

Je sens lhiver te proclamer reine des curs
En ce jour heureux où laube chante la joie
Les oiseaux se mettent en rang dans leur bec du bonheur
Quils mettent dans ton cur avec amour et foi.

Le jasmin dans sa robe en blanc de neige
Embaume les lieux où tes pieds foulent le sol
Tombent sur toi en flocons comme notes de solfège
Et viennent danser autour de toi tel des clés de sol.

Et notre rose blanc-cassé reine de toutes les roses
De sa fragrance enivrante se met au garde à vous
Se tient sur sa tige dans la plus belle des pauses
Et toffre à sentir son arôme le plus doux des doux.

Je sens dans mon for intérieur le soleil qui sera de la fête
Je vois monter dans le ciel ses toutes premières lueurs
Qui ouvriront les fleurs et enchanteront nos têtes
Et rendront joyeuse cette journée de bonheur.

Je sens taccompagner des senteurs paradisiaques
Musc ambre l'anthurium qui ranimeront notre réveil
Jusquà rendre nos curs joyeux et magnifiques
En ses doux rayons de notre si beau roi soleil.

Notre soleil pointa ses repères et nous convia à le suivre
Dans les dédales dun parcours où il faisait si beau
On se fiait à dame nature qui nous ouvrait son livre
Pour lire notre aventure écrite par elle un peu plus tôt.

La chance dun jour joyeux nous ouvrait ses bras
Et notre soleil si beau accompagnait nos pas
Notre hiver devint printemps avec un abracadabra
Lancé par une voix dange, nous nen revenions pas.

Nous nous lançions bras dessus bras dessous
En amoureux éperdus dans notre belle passion
Oubliant le temps qui nous faisait rêver debout
Bravant l'ami soleil qui tapait sans qu'on y fasse attention.

Le jardin nous ouvrait ses portes dans un bel accueil
Où les allées fleuries nous ouvraient aussi leurs bras
La senteur miraculeuse des roses et des chèvrefeuilles
Se mélangeait à celle des autres camélias et dahlias.

Nous nous assîmes sur un banc à lombre dun oranger
Dont la senteur de ses fleurs embaumait le jardin
Jai rompu le silence qui nous dérangeait
En lui déclarant mon amour par un doux câlin.

Leffet de ce geste comme si jai brisé la glace
Fit fondre comme ruisseau en larmes sur son visage
Je ne savais comment où mettre ma face
Devant ma bien aimée qui était plus que sage.

Nous restâmes un long moment à nous regarder
Sa tête sur mon épaule et les yeux hagards
Le souffle coupé pour pouvoir bavarder
Et nos yeux mouillés dans un mielleux regards.

Elle me tenait par la main de peur de me perdre
Et sapprocha de moi plus près dans un geste furtif
Lança un soupir et sur ma joue déposa un bisou superbe
Qui me laissa surpris et le cur plus qu'actif.

Lappel de la bergère au berger ne sest pas fait attendre
Je lai prise dans mes bras et sur son front je dépose un doux baiser
Il me semblait ouïr des youyous, du ciel descendre
Et des applaudissements des anges pavoiser.

Heureux moment où les curs sentendent
Où les rires et les larmes chantent de joie
Où la symphonie dun amour se joue, le plus beau du monde
Qui annonce la naissance dune passion qui croît !

Ô mes rimes dansantes ô mes vers prochains
Soyez plus cléments et dans mon poème présents
Clamez haut et fort en ce beau matin :
Jaime ma bien aimée au futur et au présent.

La naissance de ce bel amour vit depuis dans nos curs
Des années durant depuis que le monde est monde
On mesure le temps par lintensité du bonheur
Quil nous procure et dont nos curs sinondent.

On ne sen rassasie jamais daimer,
la passion grandit toujours avec le temps
Un si grandiose bel amour n'en mourra jamais
Tant que la vie est vie et tant que l'on le vivra longtemps.


« Au paradis en un aller tout simple ».

Une belle voix au ciel se faisait entendre
Clamer fort tel le chant dun ténor
Rendant joyeux nos curs et les surprendre
Dans leur rêverie où la nuit dort encore.

Chacun dans son lit rêvait à lautre
Embrassant son subconscient des souvenirs ranimés
Étreignant limage dune entrevue forte
Où nos yeux riant de joie où on sest longuement aimés.

Hier encore.
Hier encore où le temps riait de joie
Lorsque métamorphosa ton cur, te rendant amoureuse
Le printemps sera encore de fête avec toi
Et te rendra demain inconditionnellement heureuse.

Aime encore et plus encore, la récompense viendra du ciel
Lamour te sera décuplé au-delà du centuple
Ton amour platonique deviendra bien réel
Lorsque on ira au paradis en « un aller-tout-simple ».

Khalid Berrada

Rire d'un rire fou avec des fous rires.

08 mars 2022 - 03:45

Rire d'un rire fou avec des fous rires.

Lorsque linspiration émergeait dun cur fleuri
Et allait sétaler dans un cur en vers et rimes
On se voyait transportés tel des âmes qui sourient
Dans les airs dune passion tout en haut des cimes.

Mais le vent couru vers où le voilier ne souhaitait guère
Et les curs aimaient ne sachant plus où ils seront menés.
Les ardeurs meurent lorsquon ne peut plus rien y faire
Et le chant de lamour devient léthargie dans ces curs semée.

Ô brillance dorée des rêves en nen plus finir,
Ô chimères trompeuses contradictoires des lois
On foncait tel aveugles croyant dans les mains les tenir :
Foutaise ! Il faut voir des yeux ce que le cur y croit !!!

On enterre les rimes et avec eux les vers
Et on balait de l'esprit tout ce qui fait souffrir
On redescend conscient des cimes et les pieds sur terre
Et on rit dun rire fou de lamour avec des fous rires.

Khalid Berrada

Rayan oiseau du paradis.

09 février 2022 - 09:42

Rayan oiseau du paradis.

Du fin fond dun abime où mes pieds ont glissé
Dans un silence profond où je ne voyais plus le jour,
Je respire à peine et on arrive pas là haut pour me hisser
Et jentends des pleurs, des cris et des bruits très lourds.

Dans la chaleur de mon ptit cur dans ce froid glacial
Je frémis comme jamais je navais encore frémi
Je ne sens plus mes jambes dans cet espace spatial,
Est-ce ma mort qui vient au creux de cette trémie ?

Arrivent dans mon ouïe des bruits assez étranges
Mille tambours frapper les parois alentour
Je deviens aveugle-muet invoquant esprits et anges
Venir me prêter mains fortes, venir à mon secours.

Allah dans Sa puissance saura atténuer mes douleurs
Saura rendre infimes celles de mes parents
Celles de tout un peuple mes frères et mes surs
Celles des pays frères lointains et apparents.

Je sens cesser ces bruits, ils vont me sortir de là
Des voix dhommes arrivent bien jusquà moi
Des mains métreignent et des invocations à Allah
Massurent que je suis encore chez moi.

À peine sorti de ce tunnel que voilà je suis mort
Je vole déjà au ciel tel un oiseau du paradis
Mes parents arrivent à mon chevet métreignent très fort
Je remercie tout le monde mon histoire est donc finie.

Cinq jours durant notre calvaire avait duré
Rassemblant toutes les forces de Ma Nation le Maroc
On a bougé toute une montagne pour me sauver
Puis vint ma mort qui fut pour eux un grand choc.

On a sur cette terre que ce que nous avons à vivre
Notre vie ne se compte que par un nombre précis des ans.
Quon meurt petit où grand on ne peut donc survivre
Au-delà du temps tracé par dieu même pour moi lenfant.

Je dis adieu à ma mère adieu à toi aussi mon père
Adieu à tous les héros qui ont sué pour moi
A toute personne qui a prié pour moi sur terre
Aux amoureux de la paix et à mon Auguste Roi.

Khalid Berrada
6.2.22

La voix du silence

25 octobre 2020 - 10:09

La voix du silence.

Entends tu donc au loin la voix du silence
Te rappeler à lenvie de repasser me voir,
Lire mes poèmes sur notre si belle romance
Laissée à labandon là hélas, un certain soir?

Vois tu donc le temps qua-t-il fait de nous ?
Hier encore, lorsque lamour était là présent,
Tu me chantais toute joyeuse des airs andalous
Bercés par la passion daimer avec toutes ses raisons.

On ne pourrait dès lors ordonner au temps de changer sa voie
Tracée depuis que nous sommes venus au monde,
Nous continuerons avec lui sa route suivant la divine loi
Tant quon est ses disciples et tant que la terre est ronde.

Khalid Berrada
24 10 20