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Roi Lune

Inscrit(e) : 16 août 2007
Hors-ligne Dernière activité : févr. 01 2012 01:15

Publications sur Toute La Poésie

Anatomie

01 mars 2008 - 12:15

J'ai, dans ma cage thoracique, un organe noir qui bat
Sous mes hanches, dans mon bassin
Une bactérie agonisante qui ne crie pas
Et tous les jours elle a faim, tous les jours elle a faim.

J'ai, dans une cavité dense,
Un replis d'âme étrange
qui danse, qui danse
Qui danse avec les anges

Dans une artère
Contre mes veines
Une femme morte
Dont l'exsanguination
L'ataraxie, provoquera
l'hemorragie des galaxies
Une femme aorte

Un début à la vie
En quelque sorte...

Peine à jouïr

22 février 2008 - 07:51

Et sur la moiteur lourde des jeux des femmes
De chaudes gouttes tombent
De mes yeux miroir
Des femmes chaudes qui parlent
En tapant, mousse d'écho, sous leurs tympans de marbre

Une hystérique drôle pleure
Quand sous l'aulne tapis, une bête violette
Darde les piments de sa crête
Et insulte notre bien-aimée

Le petit vicelard a mis sous sa jupe en carton
Et les regards de biais
Nos jeux simples de création
Il plie les murs, les chardons et la forêt

Et alors ? Quand
un vent frais
Remuera nos jambes
Et nos palais

Nous lui dirons :
"Régule ta façon pirate, tes amnesies collectives"

Idôlatrer le beau et lui préfèrer lui le pire

Dis lui un dernier mot
Essaye de le séduire
Dis lui "enfant de salop"
Dis lui "peine-à-jouir"
A quoi préfères tu ta tribu dorée ?
Qui dort dans les prés ?

Parti entre les lianes, adorer sa fortune
Créateur de son voyage
Bourreau des faibles énergies
On le surnommait, je crois -
-RoiLune-

Chef d'orchestre

21 janvier 2008 - 09:11

Il a dicté une seconde fois sa vie
A la sténo mal maquillée
Lui a dit : je crée les tableaux vides
Que je marque à la craie
Avec du pain mouillé
Il a pris son casque et ses marques
Rêveur de clous pour tout fixer
Il a fumé les jambes des villes inverses
C'est un piéton, il traverse
Les versants sensibles où se décrochent
Des notes

Mal rhabillé des folles titubances troubles
Dans les rues à fond jaune
Trottoir noir
Il a une panique de type flash-backs
Il ne rétro-contrôle plus rien
Ses vers souples en traversin
Des plumes d'oies gourmandes
Une auberge, un clandestin aux dents jaunes
Un fond de bouche noir
Les lèvres souriantes exquises
Une note

Pris au piège du camphrier
Son arôme fève des volutes
Ne lui permettent plus les passions
Un enfant révulse sa diction
Pour les partenaires sans bras
Il claque ses dents à l'atmosphère
et joue avec le vent
Une note

Voilà les temps
Flèches noirs dont on devinera le centre
Il a écumé le périphérique en vain...
L'air solliloquise
pour ses constructions
un haut-vent
un ras la mer
pour nos pattes fauchées
Une sténo claque les routes amers pour nos talents cachés
Ses bretelles claques au rythme des claques sur le clavier usé
On devine avec aise : liberté
Mais se cramé bout de souffre, suffocant
Ne lui parle plus trop, qu'un mégot qui tisonne dans sa tête contre la boucle de fer qui termine
LA NOTE

Les notes prisonnières
des gorges chaudes
où sombre tanière
Un masque manteau
Ne rêverait pas mieux
que te couper les ongles et la main
Pour le sang qui jonche
les petits contours

Un esthète a pris une direction inquisitive
Mes pensées
Un être creuse abrité par la gencive
Sous les panneaux et les dalles
Il découvre l'amygdale
prends la pelle de succion
coupe la canalisation
le choeur démarre
une note
il réalise les fards
une note
une dernière circulation
une note
la dernière goute
si triste
si idiote

un point latéral qui bave :
Il dicte dans un râle : fin

Erosion de soi

15 janvier 2008 - 04:47

La terre tourne toujours dans le même sens
Et elle accompli sa révolution, entraînant les vagues de chaleurs animales

J'ai perdu trois doigts en voulant découper une tranche du ciel

Je les ai donnés à mon chien carnassier
Rien ne se perd pour les enfants maudits

Je regarde le ciel... tout va, tout va...

J'embrasse une coupe d'atmosphère et les cascades d'harmonies s'exercent sur mes tempes

J'ai trouvé Le mouvement perpétuel

perversion

14 décembre 2007 - 04:06

Gomorrite en terre suave
Tu martèles les pensées rondes
Tu crépites, les ondes graves
Et perd parole à mâcher Scion

Elle décolle, tire-Lune
et pousse bouchon
une épouse bancale
Rêve citrus ma linule
Pierre ovale
Sous les bouches râlantes...

ma cuticule

En terre jaune, empreinte d'ivoire
De tout ensemble on voit choire
Les bouquins longs

Sans s'apercevoir, ma lady, mon darron
Que le pincement lave
Les idéaux aux doublezons

Une idée s'installe, rêve de moire
Chants des foires
COmme une veillée mâle
Ma gue-de-line ré
Ma sentimentale

Un festin pour nous ce soir
Jusqu'à la 99ème position