Un opéra de gestes
Tes ongles incarnat pétales sur ma peau
Ton ombre violette au plus fort de la fête
Tes soupirs parfumés bien faibles oripeaux
Musiquette de chambre et opéra de gestes
Et tes seins lactescents dans les sursauts du jour
N'auront pas plus d'effet qu'un envol de moineaux
Tant se sont délitées les fureurs de l'amour
Comme un vent vient pourrir au milieu des roseaux
Nous avons eu hier nous n'aurons pas demain
Pour les couples défaits il n'est pas d'autre danse
Les beaux frissons du soir resteront sans matin
L'horizon lumineux se fait chemin d'errance
Je vais de mon côté mon ombre est à la traîne
Tu te retournes peu voilette de sanglots
Mais le monde est bien là et la vie nous emmène
Et voilà qu'il fait beau tournez tournez corbeaux
Bonne route à tous
charly java
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Un opéra de gestes
06 septembre 2009 - 11:57
La mémoire en sortilèges
28 juillet 2009 - 10:30
La mémoire en sortilèges
Au fond de la belle salle
Toute l'odeur du passé
Tient dans la grande armoire
Et les miroirs
Brillent pour rien
De l'autre côté
La fenêtre ouverte
S'étonne
Sous la lune de cuivre rouge
L'étrange valse
Du vent et des roses
Au bout de la longue allée
De dalles ébréchées
A l'abri des hauts murs
S'enlacent
Des breloques de murmures
Et parfois résonne
Un vieil orgue de barbarie
Dans le lointain
C'est un jardin
Où reste trop d'enfance
Tout occupé à ranger
Ses sortilèges
Comme bagues de neige
Dans des tiroirs secrets
Sous les fruits éteints
La nuit fait des vagues
S'étale
Un ondoiement d'étoffes
Une marée de rides
De parfums en errance
Et les sentiers se perdent
Dérivent
Se taisent
Par le dédale
De la mémoire
Au fond de la belle salle
Toute l'odeur du passé
Tient dans la grande armoire
Et les miroirs
Brillent pour rien
De l'autre côté
La fenêtre ouverte
S'étonne
Sous la lune de cuivre rouge
L'étrange valse
Du vent et des roses
Au bout de la longue allée
De dalles ébréchées
A l'abri des hauts murs
S'enlacent
Des breloques de murmures
Et parfois résonne
Un vieil orgue de barbarie
Dans le lointain
C'est un jardin
Où reste trop d'enfance
Tout occupé à ranger
Ses sortilèges
Comme bagues de neige
Dans des tiroirs secrets
Sous les fruits éteints
La nuit fait des vagues
S'étale
Un ondoiement d'étoffes
Une marée de rides
De parfums en errance
Et les sentiers se perdent
Dérivent
Se taisent
Par le dédale
De la mémoire
La mémoire et le vent
27 juin 2009 - 10:49
La mémoire et le vent
Ta mémoire en grenier dans les risques de l'aube
Les rêves les visages toujours se dérobent
Caresses-cachemire en épate de coeur
Et senteurs éventées sur collier de lueurs
Tu traverses le vent comme on brise un miroir
Et dans le jour naissant se vident tes tiroirs
A force de tanguer tu pars en pirouettes
Où ton corps enluné se rêve silhouette
Voyageuse allégée de l'espace et du temps
Te voilà bien à bout de routes de serments
Mais belle cependant par les ruines de verre
En rayon de soleil dans un flot de poussières
Tu vibres délicate en robe de silence
Ose si tu le peux d'ultimes pas de danse
Il reste quelque rose au fin fond du jardin
Cela suffira-t-il à te faire un matin
Ta mémoire en grenier dans les risques de l'aube
Les rêves les visages toujours se dérobent
Caresses-cachemire en épate de coeur
Et senteurs éventées sur collier de lueurs
Tu traverses le vent comme on brise un miroir
Et dans le jour naissant se vident tes tiroirs
A force de tanguer tu pars en pirouettes
Où ton corps enluné se rêve silhouette
Voyageuse allégée de l'espace et du temps
Te voilà bien à bout de routes de serments
Mais belle cependant par les ruines de verre
En rayon de soleil dans un flot de poussières
Tu vibres délicate en robe de silence
Ose si tu le peux d'ultimes pas de danse
Il reste quelque rose au fin fond du jardin
Cela suffira-t-il à te faire un matin
Ô princesse crasseuse...
20 avril 2009 - 10:57
Ô princesse crasseuse...
Ô princesse crasseuse aux sourires-lueurs
Sous tes haillons frileux ton corps est plein de fièvre
Tes mots sont recéleurs de rutilants ailleurs
Mais ils deviennent givre au sortir de tes lèvres
Mémoire parfumée de fleurs et d'enfants
Et de lettres d'amour à demi effacées
Pour oublier le froid l'usure les tourments
Dans les lenteurs des jours en rondes insensées
Tu colles tes pâleurs aux reflets des vitrines
Pour voir tous ces leurres qui font les gens envieux
Tandis qu'une mémère à langue vipérine
Te scrute sourdement de tous ses yeux chassieux
Et puis très lentement poubelle après poubelle
Tu quittes l'avenue et ses folles sirènes
Volent tes cheveux blonds au hasard des ruelles
Parmi les ombres frêles aux têtes de murènes
Tu n'iras pas plus loin que ce grand terrain flasque
Où l'histoire s'écrit en tas de détritus
Où s'en viennent mourir sur de multiples flaques
Les rumeurs de la ville et les bouts de tissus
Enfin le soir venu t'enroulant dans la toile
Quand les câbles grinçant tendent la nuit du port
Tu regardes le vent faire vibrer les voiles
Cavalant dans le rêve pour fuir le dehors
Ô princesse crasseuse aux sourires-lueurs
Sous tes haillons frileux ton corps est plein de fièvre
Tes mots sont recéleurs de rutilants ailleurs
Mais ils deviennent givre au sortir de tes lèvres
Mémoire parfumée de fleurs et d'enfants
Et de lettres d'amour à demi effacées
Pour oublier le froid l'usure les tourments
Dans les lenteurs des jours en rondes insensées
Tu colles tes pâleurs aux reflets des vitrines
Pour voir tous ces leurres qui font les gens envieux
Tandis qu'une mémère à langue vipérine
Te scrute sourdement de tous ses yeux chassieux
Et puis très lentement poubelle après poubelle
Tu quittes l'avenue et ses folles sirènes
Volent tes cheveux blonds au hasard des ruelles
Parmi les ombres frêles aux têtes de murènes
Tu n'iras pas plus loin que ce grand terrain flasque
Où l'histoire s'écrit en tas de détritus
Où s'en viennent mourir sur de multiples flaques
Les rumeurs de la ville et les bouts de tissus
Enfin le soir venu t'enroulant dans la toile
Quand les câbles grinçant tendent la nuit du port
Tu regardes le vent faire vibrer les voiles
Cavalant dans le rêve pour fuir le dehors
Gants de printemps et lunettes de lune
25 janvier 2009 - 12:24
Gants de printemps et lunettes de lune
Pour amour à miser
La ville est en nuisette de lueurs
Tu parcours les rues et tes rêves sont lourds
Le premier pont venu te fait penser à Apollinaire
Et ses amours
Toujours déçues toujours recommencées
Parmi la splendeur glacée
Des réverbères
On entend le vent brâmer
Au premier étage de cette maison
Un enfant pleure
Là -bas une femme pressée
Laisse quelques traces de parfum
Dans les recoins de l'heure
Elle pourrait être ta maîtresse
Ta survivance ton horizon
A lui offrir des robes de caresses
Et des nuits-étincelles
Des colliers d'allégresse
Des cris violoncelle
Mais un homme l'attend
Occupe élégamment
Son costume trois-pièces
Son ombre même est cravatée
Il a des gestes frais
Sa belle mercedes
A des reflets de ciel
Du bonheur en promesse
Ils ont le corps en liesse
Tatoué de baisers
Et les voilà déjà au bout de l'avenue
Déjà elle frémit et déjà elle est nue
Au premier le gamin s'est tu
Les rues s'étirent en rumeurs de dentelle
Saupoudrées çà et lÃ
De vitrines qui brillent
Comme des miroirs de bordel
Sur la colline aux veinules bleutées
Les phares des voitures passent
Repassent
Flamboient tels des renards ensanglantés
De l'autre côté du quai
S'en vient une vieille qui
Tient un trousseau de clefs
Comme pour fermer la nuit
La galerie des secrets
Elle fredonne quelques vers
Une chanson d'amour cassé
Qui vous mettrait le coeur en cendres
Pour peu que vous puissiez l'entendre
Pourtant dans son regard d'hiver
Volètent encore des lambeaux d'infini
Allez tu reviendras demain
Tu mettras
Tes gants de printemps
Et par devant
Tes yeux enfumés de rêve
Des lunettes de lune
Pour t'éblouir encore
De la valse des corps
Sur ces quais de fortune
Tu la reconnaîtras
Dès que tu la verras
Demain après demain
Ou bien une autre année
L'amour c'est du loto
Il faut jouer toujours
Ca peut rapporter beau
Quelques brillants matins
Au moins
Tout de brume irisés
Et il te reste bien
Dans ton costume usé
Des miettes de douceur
Des gestes de satin
Quelques mots parfumés
Et un morceau de coeur
A miser
Pour amour à miser
La ville est en nuisette de lueurs
Tu parcours les rues et tes rêves sont lourds
Le premier pont venu te fait penser à Apollinaire
Et ses amours
Toujours déçues toujours recommencées
Parmi la splendeur glacée
Des réverbères
On entend le vent brâmer
Au premier étage de cette maison
Un enfant pleure
Là -bas une femme pressée
Laisse quelques traces de parfum
Dans les recoins de l'heure
Elle pourrait être ta maîtresse
Ta survivance ton horizon
A lui offrir des robes de caresses
Et des nuits-étincelles
Des colliers d'allégresse
Des cris violoncelle
Mais un homme l'attend
Occupe élégamment
Son costume trois-pièces
Son ombre même est cravatée
Il a des gestes frais
Sa belle mercedes
A des reflets de ciel
Du bonheur en promesse
Ils ont le corps en liesse
Tatoué de baisers
Et les voilà déjà au bout de l'avenue
Déjà elle frémit et déjà elle est nue
Au premier le gamin s'est tu
Les rues s'étirent en rumeurs de dentelle
Saupoudrées çà et lÃ
De vitrines qui brillent
Comme des miroirs de bordel
Sur la colline aux veinules bleutées
Les phares des voitures passent
Repassent
Flamboient tels des renards ensanglantés
De l'autre côté du quai
S'en vient une vieille qui
Tient un trousseau de clefs
Comme pour fermer la nuit
La galerie des secrets
Elle fredonne quelques vers
Une chanson d'amour cassé
Qui vous mettrait le coeur en cendres
Pour peu que vous puissiez l'entendre
Pourtant dans son regard d'hiver
Volètent encore des lambeaux d'infini
Allez tu reviendras demain
Tu mettras
Tes gants de printemps
Et par devant
Tes yeux enfumés de rêve
Des lunettes de lune
Pour t'éblouir encore
De la valse des corps
Sur ces quais de fortune
Tu la reconnaîtras
Dès que tu la verras
Demain après demain
Ou bien une autre année
L'amour c'est du loto
Il faut jouer toujours
Ca peut rapporter beau
Quelques brillants matins
Au moins
Tout de brume irisés
Et il te reste bien
Dans ton costume usé
Des miettes de douceur
Des gestes de satin
Quelques mots parfumés
Et un morceau de coeur
A miser