La nonne et le passeur de lumière
Le soir se réveillent les ombres
Qui errent en quête de lumière
La nonne marche dans ses pas
Attirée par le vertige du sombre
La cathédrale résonne de l'ardeur
De ces nuits où s'arrachent les peurs
Le pantin désarticulé
Regarde la nonne s'approcher
De son oeil torpe il transperce sa robe
Le vent souffle à en perdre haleine
Les vierges sages se cachent sous leurs châles de laine
Les vierges folles posent leurs mains sur la belle
Qui se regarde dans le reflet de l'autel
La nonne soulève alors sa robe
Pour sentir la piqûre du froid avant l'aube
Et les épis de blés venir la caresser
Sa main se glisse le long de ses jambes
Rêvant qu'un souffle chaud l'enjambe...
Un filet d'eau tendrement s'écoule
Tandis qu'une colombe roucoule
Elle s'offre à la roche granitique
Saisie de vertiges lubriques...
Un homme caché derrière le pilier des anges
Observe attentivement ce manège bien étrange
Qui éveille la poésie de ses cinq sens
Et réveille un désir d'exubérance
Liturgie du silence
Lent chemin d'espérance
Dans ces jardins de transparence
Elle danse
Si lentement
En silence elle se déhanche
Regard brûlant
Les mains crispées sur la ronde
Des secondes
Qui secouent le coeur de la ville
Fébrile
Comme un songe inabouti
Soudain les mains au toucher de soleil
Jettent le temps qui passe
Vague nuée d'abeilles
Aux orties
Il relève la robe lasse
Et enlace
Ce corps qui danse
Fragilité du silence
Sous un fin collier de sueur
Tout doucement ses seins balancent
Dans les dentelles de lueur
Il l'enlace il l'enlace
A entendre son coeur rêver
Tous ses désirs vibrer
Parmi l'insolence du monde
Nervuré de secrets
Elle a le corps à la renverse
Dans son coeur tombe une averse
De douceur
Au loin un grand cri bleu se perd
Dans sa bouche un goût de lumière
Baisers de miel sur ses paupières
Coeur nu et corps en transe
Elle danse
Dans la nudité du silence
Elle s'élance en cadence
Vers le ciel
Ondes soyeuses
Frottis de lune
Sur les murs
Brume en murmures
Il accroche des horizons
Sur les dunes de son corps
Secoué de frissons
Eclats d'aurore
Son corps ondule
Dans la musique du silence
Le passeur a arrêté les pendules
Au creux de son intimité
Tout en saccades parfumées
Doucement il glisse l'été
Loin au-delà du désir
Loin au-delà du plaisir
Une étincelle d'éternité
Absence au monde du dehors
Sourire qui danse
Tandis que respire l'aurore
Dans les fins replis du silence
Fleur de Lotus Charly Java
Coécrit en juin 2008
Le baiser du Confesseur de Clovis Trouille ...
Fleur de Lotus
Inscrit(e) : 18 sept. 2007Hors-ligne Dernière activité : janv. 06 2014 11:42
À propos de moi
Comme Fleur de Lotus ne sera plus active sur ce site, elle tient à indiquer que ses textes ne sauraient être repris dans un recueil de poésie de Toute La Poésie, elle s'y oppose formellement et définitivement et par avance, et les textes qu'elle a écrits ne sauraient être utilisés où que ce soit, par qui que ce soit, exceptée par Fleur de Lotus et par la plume sous ce pseudo. Merci.
Ah! Sun-Flower
Ah, Sun-flower! weary of time,
Who countest the steps of the Sun,
Seeking after that sweet golden clime
Where the traveller's journey is done:
Where the Youth pined away with desire
And the pale Virgin shrouded in snow
Arise from their graves, and aspire
Where my Sun-flower wishes to go.
The Lilly
The modest Rose puts forth a thorn,
The humble Sheep a threat'ning horn;
While the Lilly white shall in Love delight,
Nor a thorn, nor a threat, stain her beauty bright.
William Blake Songs of Innocence and Experience
Impose ta chance
Serre ton bonheur
Et va vers ton risque
A te regarder ils s'habitueront.
René CHAR
La vérité est un grand miroir tombé du ciel qui s'est brisé en mille morceaux, chacun possède un tout petit morceau mais pense détenir toute la vérité
Djalal Al Din Rumi
Mon coeur est devenu capable de prendre toutes les formes; il est pâturage pour les gazelles et couvent pour les moines, temple pour les idoles et Kaaba pour les pèlerins (...). Il professe la religion de l'amour quel que soit le lieu vers lequel se dirigent ses caravanes. Et l'amour est ma loi et l'amour est ma foi.
Ibn Arabi
Le papillon se précipite dans le feu qui brûle,
Si tu dois aimer, il te faudra autant de courage.
A chaque pas, le coeur est à l'épreuve,
A chaque souffle, il est à l'examen.
Si tu dois aimer, il te faudra autant de courage.
chant derviche
Il y a des pleins d'eau pour le bien-être des corps et il y a des pleins de sable pour le bien-être des âmes. Proverbe touareg
Désert à l'essai, tiré de Cantilènes, merci Charly Java.
Alors la nuit de nouveau avec sa froidure sous un ciel de pierreries tremblantes et le sillage des météorites.
L'insomnie jusqu'au petit matin, jusqu'à l'abîme d'un sommeil sans rêve et ne revenir à soi qu'au plein jour.
Devant moi l'étendue de l'avenir. Derrière moi infranchissables les parois du passé. Fermer les yeux. T'attendre.
Le silence. Ou presque. Ton pas est pourtant léger.
A quoi bon écrire?...
Au pays du brouillard, à l'écart des buvards et de l'encre reclue, là où les lettres s'écrivent en dévers virtuels et en névés glissants, vous croirez un instant à l'irréalité de fils tendus de visages inconnus...ces fils se détendent comme les lettres assemblées sur un fil de corde à linge qui s'évaporent le souffle de vent venu. N'oubliez pas qu'ici est le monde des illusions. Réel/irréel?...Là ne sont que des mots posés qui auront pris racine dans la réalité. Fleur ne vient plus car l'espace de la poésie s'écrit en lettres capitales du toucher de la vie d'abord. Elle remercie celles et ceux qui ici auront été source de découvertes dans la beauté de leurs écrits. Pour l'heure elle s'en va doucement et à pas de velours, sans déranger, sur la pointe des pieds.
Fleur fait ses adieux à ce site où elle ne publiera plus. Resteront les souvenirs et les textes posés jusque là. Comme une mémoire.
Et quelques traces encore, lorsque le théâtre de gestes de la vie laisse tomber le rideau.
En un drôle de silence.
Un opéra de gestes...
Un très beau poème, cher Charly.
D'épaules en étoiles
De lèvres violacées en voiles
Se mangent les yeux qui se rêvaient
En éternités et le silence s'endormait
"Les beaux frissons du soir resteront sans matin
L'horizon lumineux se fait chemin d'errance"
Les horizons lumineux, ici et là, en amours qui se dansent. Comme un désert à imaginer, peuplé de mots qui se liront sur le bout des lèvres, juste chuchotés. Lus en aveugles...
"Mais le monde est bien là et la vie nous emmène"
Oui...et tournez manège!
Merci cher Charly, pour ces poèmes écrits à quatre mains, merci.
Merci à la Passagère du Silence, ces derniers mots sur un opéra de gestes. Le silence sera là en murmures d'argent. Un clin d'oeil à Miss Charlie!...
Merci à toutes celles et ceux croisés ici. Au revoir...
Ah! Sun-Flower
Ah, Sun-flower! weary of time,
Who countest the steps of the Sun,
Seeking after that sweet golden clime
Where the traveller's journey is done:
Where the Youth pined away with desire
And the pale Virgin shrouded in snow
Arise from their graves, and aspire
Where my Sun-flower wishes to go.
The Lilly
The modest Rose puts forth a thorn,
The humble Sheep a threat'ning horn;
While the Lilly white shall in Love delight,
Nor a thorn, nor a threat, stain her beauty bright.
William Blake Songs of Innocence and Experience
Impose ta chance
Serre ton bonheur
Et va vers ton risque
A te regarder ils s'habitueront.
René CHAR
La vérité est un grand miroir tombé du ciel qui s'est brisé en mille morceaux, chacun possède un tout petit morceau mais pense détenir toute la vérité
Djalal Al Din Rumi
Mon coeur est devenu capable de prendre toutes les formes; il est pâturage pour les gazelles et couvent pour les moines, temple pour les idoles et Kaaba pour les pèlerins (...). Il professe la religion de l'amour quel que soit le lieu vers lequel se dirigent ses caravanes. Et l'amour est ma loi et l'amour est ma foi.
Ibn Arabi
Le papillon se précipite dans le feu qui brûle,
Si tu dois aimer, il te faudra autant de courage.
A chaque pas, le coeur est à l'épreuve,
A chaque souffle, il est à l'examen.
Si tu dois aimer, il te faudra autant de courage.
chant derviche
Il y a des pleins d'eau pour le bien-être des corps et il y a des pleins de sable pour le bien-être des âmes. Proverbe touareg
Désert à l'essai, tiré de Cantilènes, merci Charly Java.
Alors la nuit de nouveau avec sa froidure sous un ciel de pierreries tremblantes et le sillage des météorites.
L'insomnie jusqu'au petit matin, jusqu'à l'abîme d'un sommeil sans rêve et ne revenir à soi qu'au plein jour.
Devant moi l'étendue de l'avenir. Derrière moi infranchissables les parois du passé. Fermer les yeux. T'attendre.
Le silence. Ou presque. Ton pas est pourtant léger.
A quoi bon écrire?...
Au pays du brouillard, à l'écart des buvards et de l'encre reclue, là où les lettres s'écrivent en dévers virtuels et en névés glissants, vous croirez un instant à l'irréalité de fils tendus de visages inconnus...ces fils se détendent comme les lettres assemblées sur un fil de corde à linge qui s'évaporent le souffle de vent venu. N'oubliez pas qu'ici est le monde des illusions. Réel/irréel?...Là ne sont que des mots posés qui auront pris racine dans la réalité. Fleur ne vient plus car l'espace de la poésie s'écrit en lettres capitales du toucher de la vie d'abord. Elle remercie celles et ceux qui ici auront été source de découvertes dans la beauté de leurs écrits. Pour l'heure elle s'en va doucement et à pas de velours, sans déranger, sur la pointe des pieds.
Fleur fait ses adieux à ce site où elle ne publiera plus. Resteront les souvenirs et les textes posés jusque là. Comme une mémoire.
Et quelques traces encore, lorsque le théâtre de gestes de la vie laisse tomber le rideau.
En un drôle de silence.
Un opéra de gestes...
Un très beau poème, cher Charly.
D'épaules en étoiles
De lèvres violacées en voiles
Se mangent les yeux qui se rêvaient
En éternités et le silence s'endormait
"Les beaux frissons du soir resteront sans matin
L'horizon lumineux se fait chemin d'errance"
Les horizons lumineux, ici et là, en amours qui se dansent. Comme un désert à imaginer, peuplé de mots qui se liront sur le bout des lèvres, juste chuchotés. Lus en aveugles...
"Mais le monde est bien là et la vie nous emmène"
Oui...et tournez manège!
Merci cher Charly, pour ces poèmes écrits à quatre mains, merci.
Merci à la Passagère du Silence, ces derniers mots sur un opéra de gestes. Le silence sera là en murmures d'argent. Un clin d'oeil à Miss Charlie!...
Merci à toutes celles et ceux croisés ici. Au revoir...
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Publications sur Toute La Poésie
La nonne et le passeur de lumière
13 décembre 2008 - 12:43
Elan de vie au coeur du silence
23 novembre 2008 - 01:40
Vivre au coeur...
Vivre au coeur de l'essence
Là où l'instant sussurre la mort
La mémoire des siècles enfin s'endort
Et pourtant le cycle de vie se répète à chaque aurore
Cercle vertueux depuis la fin des temps
Vivre le creuset de l'intime
La conscience intense
De l'élan de vie au coeur du silence
Dans le vertige de nos corps
Echos des âmes dansées en rimes
Vivante pour percer chaque jour
Le secret de cette énergie magique
Qui rythme les pas encore et toujours
Ecrit le 16 septembre 2008
En écho à Inside Word
Si beau poème de Passagère du Silence
http://www.toutelapo...ord-t17195.html
Vivre au coeur de l'essence
Là où l'instant sussurre la mort
La mémoire des siècles enfin s'endort
Et pourtant le cycle de vie se répète à chaque aurore
Cercle vertueux depuis la fin des temps
Vivre le creuset de l'intime
La conscience intense
De l'élan de vie au coeur du silence
Dans le vertige de nos corps
Echos des âmes dansées en rimes
Vivante pour percer chaque jour
Le secret de cette énergie magique
Qui rythme les pas encore et toujours
Ecrit le 16 septembre 2008
En écho à Inside Word
Si beau poème de Passagère du Silence
http://www.toutelapo...ord-t17195.html
Nuit Blanche 2008...
05 octobre 2008 - 12:59
Nuit blanche
Une nuit blanche en aucun point pareille
Des accents de DJ résonnent encore à l'oreille
Une nuit blanche où les pas s'emportent
En des lieux multiples où l'étonnement déporte
Vers de nouveaux horizons, encore d'autres portes
Une nuit blanche où dans un café vaudeville
Des corps se parlent avec élégance
En robes noires et talons, les hommes en pantalon
De cette danse argentine qui se jouait dans les rues d'autres villes
Le tango des amoureux, la passion en espérance
Lorsque de pas en pas, l'amour atteint son point de fusion
Et seule, je regarde ces passions qui se parlent
Je sens dans cette musique et leurs pas ces coeurs qui battent
Et seule, je mesure alors la beauté de l'amour
De ces pas qui ne se partagent qu'Ã deux
Et résonne, douloureux, en moi, le pas de ces amoureux
Lorsque nous nous promenions avec cet air de toujours
Serrés, et la salsa berçait encore le jour
De cette autre nuit blanche, en allée pour toujours
Une nuit blanche désormais sans toi
Et que j'ai faite mienne pour moi
Une nuit blanche où des marins au long cours
Inventent des histoires rocambolesques
La goulue en 2058 s'invite au salon du burlesque
Elle danse vêtue de robes virtuelles, délicieux atours
Dans un parking désaffecté
Se jouent des airs de jam dévergondés
Les photos là se prennent en trois D
Au neuvième étage se danse une musique déjantée
Et la vie s'empare de ce lieu inhabité
Je regarde la ville étendue à nos pieds
Et j'écoute encore le son des saxos en invitée
Déambuler de ci-de lÃ
Seule regarder ce qui se passe par lÃ
Et j'entre dans la bourse
Où des blanche-neige tueuses
Pointent des mitraillettes malheureuses
Je reste, ne prenant pas la course
A regarder ces blanche-neige peu vertueuses
Aux décolletés rien moins qu'affriolants
Dépecer des piles de papier, c'en est désopilant
Elles vous fixent d'un air rien de plus effrayant
Lorsque vous fixez d'un éclair cet instant en passant
Histoire à répétition
Dit sans avoir de cesse une bande son
Les bancs eux en sont tout retournés
Les spectateurs eux en sont sidérés
La grand-place a oublié d'être éclairée
C'est le Mont des Arts qui s'est de lumière emparé
Je ne l'ai pas vu, je me suis en d'autres lieux éloignée
Comme sur cette place où des passants se sont racontés
Là , au vent, se sont accrochés
Des pages de leur vie dont ils se sont souvenus
En français, en espagnol, en anglais, les mots se sont mis à nus
J'ai raconté comme eux ce "je me souviens"
Une nuit blanche où je te sentais encore au creux de mes reins
Alors que seule, j'ai posé là , des mots un peu chagrins
Se souvenir de l'amour qui a été, ce n'est jamais vain
J'ai posé là ces quelques mots, qui se sont dispersés au vent
L'artisan de cet atelier les a épinglés
Ils se sont tenus droits sur un fil, dénudés
Tendu entre deux arbres, ils ont dit cette nuit d'avant
Qui ne ressemble en rien à celle de maintenant
Avant de les accrocher, l'artisan de cet atelier
Qui les a aimés, les a lus à haute voix
Et leur a donné un soudain accent d'éternité
Il leur a donné vie, à cet amour qui n'est plus là entre toi et moi
Et puis je m'en suis retournée
A la Place Sainte-Catherine où j''entends encore la samba
Où l'on dansait encore là -bas
Sur le son des percussions enchantées
Plus loin, rue de Flandres, un marathon des mots
Où des poètes du cru disaient leurs paroles
En un lieu unique, ils nous faisaient l'obole
De leur mordant ou de leur dérision, c'était prenant et beau
Là , l'écoute se faisait en silence
La brique à nue réveillait le sens
De ces mots qui pénètrent
Autrement, lus à haute voix, nos êtres
Cette nuit-là , j'étais seule
Et pourtant je ne l'étais pas
J'échangeais de ci de lÃ
Oui c'est vrai j'étais seule
Seule sans toi, seule sans tes bras
Autour de moi
C'est dans cette salle aux airs romantiques
Lorsque ces amoureux du tango dansaient une beauté magique
Que l'Amérique deu Sud déployait son harmonique
Là , en mon coeur, quelque chose s'est serré
Je savais que c'était toi
Cet avant quand nous nous aimions, toi et moi
Cet étrange sentiment de quelque chose de fort
Qui nous reliait sans comprendre pourquoi
Et qui nous retenait alors
De la nuit aux aurores
Lorsque nos peaux battaient encore
Ensemble, sensuelles, et racontaient des rêves d'or.
Cette nuit, elle était pour moi
Seule à déambuler sans toi
La nuit du 30 septembre reste à jamais à toi et moi
Comme une passion qui ne se vit qu'une fois
Et ce que l'on a vécu là -bas restera
A jamais gravé en moi
Nous nous sommes aimés profondément, toi et moi
Ces couples enlacés me l'ont redit ce soir-lÃ
A cette autre nuit blanche, ce 4 octobre où tu n'étais pas là ...
Fleur de Lotus, le 5 octobre 2008
Et de jolis chemins de joie
Se sont ouverts à moi
En cette belle nuit-là ...
Nuit des poètes
Marathon des Mots
Ecriture en fête
Partage du beau...
"Nuit blanche ! La Bellone accueille la Nuit de la Poésie, proposée par le Marathon des Mots, qui réunit 15 grands poètes européens, lisant eux-mêmes dans la langue originale du poème, lu en français par Denis Lavant : Daniel Arnaut, Benno Barnard, Volker Braun (DE), William Cliff, Antonio Colinas (ES), Maurizio Cucchi (IT), Francis Dannemark, Durs Grünbein (DE), Nuno Judice (PT), Anise Kolz (LU), Karel Logist, Jean Portante (LU), Jacques Roubaud (FR), Jean-Pierre Verheggen, Laurence Vielle, Liliane Wouters."
Moment si émouvant lorsque William Cliff a dit un poème de Charles Baudelaire...beauté rare de ce moment-là ...merci...
Une nuit blanche en aucun point pareille
Des accents de DJ résonnent encore à l'oreille
Une nuit blanche où les pas s'emportent
En des lieux multiples où l'étonnement déporte
Vers de nouveaux horizons, encore d'autres portes
Une nuit blanche où dans un café vaudeville
Des corps se parlent avec élégance
En robes noires et talons, les hommes en pantalon
De cette danse argentine qui se jouait dans les rues d'autres villes
Le tango des amoureux, la passion en espérance
Lorsque de pas en pas, l'amour atteint son point de fusion
Et seule, je regarde ces passions qui se parlent
Je sens dans cette musique et leurs pas ces coeurs qui battent
Et seule, je mesure alors la beauté de l'amour
De ces pas qui ne se partagent qu'Ã deux
Et résonne, douloureux, en moi, le pas de ces amoureux
Lorsque nous nous promenions avec cet air de toujours
Serrés, et la salsa berçait encore le jour
De cette autre nuit blanche, en allée pour toujours
Une nuit blanche désormais sans toi
Et que j'ai faite mienne pour moi
Une nuit blanche où des marins au long cours
Inventent des histoires rocambolesques
La goulue en 2058 s'invite au salon du burlesque
Elle danse vêtue de robes virtuelles, délicieux atours
Dans un parking désaffecté
Se jouent des airs de jam dévergondés
Les photos là se prennent en trois D
Au neuvième étage se danse une musique déjantée
Et la vie s'empare de ce lieu inhabité
Je regarde la ville étendue à nos pieds
Et j'écoute encore le son des saxos en invitée
Déambuler de ci-de lÃ
Seule regarder ce qui se passe par lÃ
Et j'entre dans la bourse
Où des blanche-neige tueuses
Pointent des mitraillettes malheureuses
Je reste, ne prenant pas la course
A regarder ces blanche-neige peu vertueuses
Aux décolletés rien moins qu'affriolants
Dépecer des piles de papier, c'en est désopilant
Elles vous fixent d'un air rien de plus effrayant
Lorsque vous fixez d'un éclair cet instant en passant
Histoire à répétition
Dit sans avoir de cesse une bande son
Les bancs eux en sont tout retournés
Les spectateurs eux en sont sidérés
La grand-place a oublié d'être éclairée
C'est le Mont des Arts qui s'est de lumière emparé
Je ne l'ai pas vu, je me suis en d'autres lieux éloignée
Comme sur cette place où des passants se sont racontés
Là , au vent, se sont accrochés
Des pages de leur vie dont ils se sont souvenus
En français, en espagnol, en anglais, les mots se sont mis à nus
J'ai raconté comme eux ce "je me souviens"
Une nuit blanche où je te sentais encore au creux de mes reins
Alors que seule, j'ai posé là , des mots un peu chagrins
Se souvenir de l'amour qui a été, ce n'est jamais vain
J'ai posé là ces quelques mots, qui se sont dispersés au vent
L'artisan de cet atelier les a épinglés
Ils se sont tenus droits sur un fil, dénudés
Tendu entre deux arbres, ils ont dit cette nuit d'avant
Qui ne ressemble en rien à celle de maintenant
Avant de les accrocher, l'artisan de cet atelier
Qui les a aimés, les a lus à haute voix
Et leur a donné un soudain accent d'éternité
Il leur a donné vie, à cet amour qui n'est plus là entre toi et moi
Et puis je m'en suis retournée
A la Place Sainte-Catherine où j''entends encore la samba
Où l'on dansait encore là -bas
Sur le son des percussions enchantées
Plus loin, rue de Flandres, un marathon des mots
Où des poètes du cru disaient leurs paroles
En un lieu unique, ils nous faisaient l'obole
De leur mordant ou de leur dérision, c'était prenant et beau
Là , l'écoute se faisait en silence
La brique à nue réveillait le sens
De ces mots qui pénètrent
Autrement, lus à haute voix, nos êtres
Cette nuit-là , j'étais seule
Et pourtant je ne l'étais pas
J'échangeais de ci de lÃ
Oui c'est vrai j'étais seule
Seule sans toi, seule sans tes bras
Autour de moi
C'est dans cette salle aux airs romantiques
Lorsque ces amoureux du tango dansaient une beauté magique
Que l'Amérique deu Sud déployait son harmonique
Là , en mon coeur, quelque chose s'est serré
Je savais que c'était toi
Cet avant quand nous nous aimions, toi et moi
Cet étrange sentiment de quelque chose de fort
Qui nous reliait sans comprendre pourquoi
Et qui nous retenait alors
De la nuit aux aurores
Lorsque nos peaux battaient encore
Ensemble, sensuelles, et racontaient des rêves d'or.
Cette nuit, elle était pour moi
Seule à déambuler sans toi
La nuit du 30 septembre reste à jamais à toi et moi
Comme une passion qui ne se vit qu'une fois
Et ce que l'on a vécu là -bas restera
A jamais gravé en moi
Nous nous sommes aimés profondément, toi et moi
Ces couples enlacés me l'ont redit ce soir-lÃ
A cette autre nuit blanche, ce 4 octobre où tu n'étais pas là ...
Fleur de Lotus, le 5 octobre 2008
Et de jolis chemins de joie
Se sont ouverts à moi
En cette belle nuit-là ...
Nuit des poètes
Marathon des Mots
Ecriture en fête
Partage du beau...
"Nuit blanche ! La Bellone accueille la Nuit de la Poésie, proposée par le Marathon des Mots, qui réunit 15 grands poètes européens, lisant eux-mêmes dans la langue originale du poème, lu en français par Denis Lavant : Daniel Arnaut, Benno Barnard, Volker Braun (DE), William Cliff, Antonio Colinas (ES), Maurizio Cucchi (IT), Francis Dannemark, Durs Grünbein (DE), Nuno Judice (PT), Anise Kolz (LU), Karel Logist, Jean Portante (LU), Jacques Roubaud (FR), Jean-Pierre Verheggen, Laurence Vielle, Liliane Wouters."
Moment si émouvant lorsque William Cliff a dit un poème de Charles Baudelaire...beauté rare de ce moment-là ...merci...
Un jour ensoleillé d'automne au bleu réjouissant
21 septembre 2008 - 10:04
Un jour ensoleillé d'automne au bleu réjouissant
Tu tapisses les jours de paroles
Vêtues de peaux de nuits
Les couleurs dansent en farandoles
L'ombre éclaire la lumière qui luit
Scintillement joyeux de mille lucioles
A pas de félin tu t'avances sans un bruit
Une voix s'enfonce dans la profondeur de la nuit
Laissant une dentelle d'écume flotter
Au bord du silence qui navigue sur l'eau
Des mystères de voyages sans bateau
Etrange connivence de ces mots
Peintre de cette architecture sans visage
Tu promènes avec aisance tes paysages
Demeurant l'inconnu au lointain passage
En ce jour je te souhaite une jolie java
A danser encore et encore la musique de tes pas
Mystérieux Charly, si proche et si loin, là -bas
Amoureux de l'aventure des mots,
Et plus encore, du parfum du beau
Que tu répands, chuchotement de l'eau
Tu distilles ton humour en singulier écho
A caresser en paroles les aurores
Et les crépuscules de peaux
Qui s'endorment enveloppées de chevelures d'or
21 septembre 2008
Tu tapisses les jours de paroles
Vêtues de peaux de nuits
Les couleurs dansent en farandoles
L'ombre éclaire la lumière qui luit
Scintillement joyeux de mille lucioles
A pas de félin tu t'avances sans un bruit
Une voix s'enfonce dans la profondeur de la nuit
Laissant une dentelle d'écume flotter
Au bord du silence qui navigue sur l'eau
Des mystères de voyages sans bateau
Etrange connivence de ces mots
Peintre de cette architecture sans visage
Tu promènes avec aisance tes paysages
Demeurant l'inconnu au lointain passage
En ce jour je te souhaite une jolie java
A danser encore et encore la musique de tes pas
Mystérieux Charly, si proche et si loin, là -bas
Amoureux de l'aventure des mots,
Et plus encore, du parfum du beau
Que tu répands, chuchotement de l'eau
Tu distilles ton humour en singulier écho
A caresser en paroles les aurores
Et les crépuscules de peaux
Qui s'endorment enveloppées de chevelures d'or
21 septembre 2008
Danses en correspondances
14 septembre 2008 - 02:34
Danses en correspondances
Branches ramifiées (...)
écrit le 13/09/2008
écriture sans lien avec la musique ci-dessous
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