Padej

Jardin public...

A l'heure où se teigne les grilles sur le noir d'un portique
quelques mots d'enfants ont mis leurs pattes
Dans l'enceinte aux vieux murs, comme une première fois
l'odeur de la terre après une averse

Et toutes ces silhouettes dans mes mains, on dirait qu'elles marchent
en caressant leurs têtes
Un bruit de ruche, dans le halo de vos histoires
des bateaux voguent sur l'eau claire

Des éclats de rire tracent le sillage d'un voyage
et d'un manège à prendre en élevant la voix
vers des pays inconnus
Je vous regarde sans réfléchir, les autres n'existent pas

Je vous aime...

texte dédié à mes enfants

lcp 25/05/2009

Entre vous et moi...

En long cortège la ville s'en va, parcourant toutes les ruelles
peuplées de froid, le vent flanche, sur le bas côté
En contre jour, de bas en haut, se déroule le reflet, tout gris de ciel
de quelques lignes, aux mêmes armes
celles qui dépassent, les absolues, peintes en bleu, pour voir de près
tout ces liens qui arrachent, après le temps
l'appel de la terre, banderille penchée et complice, un évangile
l'inévitable à l'air dans le point de non retour, c'est encore l'hiver
qui milite, la page

Mais sur l'écran il y a vous...


lcp 16/02/2009

ah mais ce n'est pas tout à fait une méprise, même si je vous croyais vous l'auteur du texte
Et ce qu'écrit Gérard Jacquet - puisque ce n'est pas vous - me surprend par son côté "para-valéryen"...
(je me demande si l'auteur consentirait à ce rapprochement)

j'adore...

Un poème réussi...Au plaisir de te lire ici et ailleurs.
Amitiés,H.

fameux alexandrin... Curieux tout votre texte définit aussi Valéry, de qui l'on a pu dire "Un mystique sans dieu"...
En écho à "La marée suit ce qu'elle porte" voici les quelques lignes d' Inscriptions sur la mer du même Valéry :

La seule intacte
Et la plus ancienne chose du monde
Tout ce qu'elle touche est ruine
Tout ce qu'elle abandonne est nouveauté

Celle qui se ressaisit
Entre deux fois qu'elle se donne
Elle se donne et se retire amèrement