5
Le mythe était pour nous de suivre la voie claire,
Guidés par la lumière nous attendions,
Éblouis, fascinés par les chemins sans nom
Fiers d’être destinés à dévoiler la Terre.
On abandonna les mystères, les soupçons
Pour les prairies en fleurs, les bêtes et les pierres
Les astres, navires aux cycles millénaires
Sans mauvaise pensée, sans prêter attention
Aux uns qui s’attardaient sur les pâles narcisses
Aux autres qui, ravis, écoutaient les oiseaux.
Disséminées, les voix renvoyaient les échos
Des cris émerveillés poussés par les novices.
Certains s’étaient assis au milieu du chemin,
Pleuraient les disparus comme on pleure les morts.
En cercle, ils oubliaient, vint le premier accord
Et il fallut chanter les souvenirs lointains.
Réuni, l’unisson dans son flux fera naître,
Non pas l'intimité qui relie toute vie,
Ni la Musique enfin, mais ces jeux infinis,
Répéteront, vibrants, le battement de l'Etre.
Voila le dernier mais il en manque un, je tacherai de le finir sous peu mais cela s'avère difficile.
le_faune
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Le Mythe V
10 août 2008 - 07:24
Le mythe III
07 août 2008 - 01:35
3
Écouter toujours mieux, là l'homme qui s'affuble
De la tâche encor vraie de tout connaître un jour.
«Écoutez-moi, frères, et les astres qui courent,
Chantons les, qui voguent; frères, à vos chasubles!
Et que l'on dise haut la messe de ce monde.
Allez, ramenez-moi les secrets sommeillant
Derrière toute pierre, au fond de l'océan,
Dans les volcans éteints et les aires fécondes».
Ainsi parla le feu aux hommes assemblés,
Arrachant la parole aux chaînes sans pareilles
Que la Musique issue du rythme du soleil
En son chant glorieux avait cristallisées.
Ainsi, torches, brandons et flambeaux à la main,
Sortir de la torpeur immanente aux saisons,
Pour tracer les chemins, et leur donner un nom,
Bâtir la scène humaine, le neuf lendemain.
Le mythe, à contretemps, étendait sur sa ligne
La volonté du feu: mettre le monde au monde,
Transposer le chaos apparent de la ronde,
Et rendre à l'harmonie son dû, justice insigne!
Écouter toujours mieux, là l'homme qui s'affuble
De la tâche encor vraie de tout connaître un jour.
«Écoutez-moi, frères, et les astres qui courent,
Chantons les, qui voguent; frères, à vos chasubles!
Et que l'on dise haut la messe de ce monde.
Allez, ramenez-moi les secrets sommeillant
Derrière toute pierre, au fond de l'océan,
Dans les volcans éteints et les aires fécondes».
Ainsi parla le feu aux hommes assemblés,
Arrachant la parole aux chaînes sans pareilles
Que la Musique issue du rythme du soleil
En son chant glorieux avait cristallisées.
Ainsi, torches, brandons et flambeaux à la main,
Sortir de la torpeur immanente aux saisons,
Pour tracer les chemins, et leur donner un nom,
Bâtir la scène humaine, le neuf lendemain.
Le mythe, à contretemps, étendait sur sa ligne
La volonté du feu: mettre le monde au monde,
Transposer le chaos apparent de la ronde,
Et rendre à l'harmonie son dû, justice insigne!
Le mythe II
06 août 2008 - 07:09
2
Autour de la lumière, la tige de la vie,
Et pour l'homme le feu du ciel, et sa chaleur
Gardiens divinisés, esprits vivants, veilleurs,
Ayant vu dans la main la force qui saisit.
Sans griffe ni poison le feu avait fait l'homme,
Témoigné du geste qui montre et veut montrer.
Car la Terre était ivre et pleine de dangers,
Et il s'y trouvait pris, au coeur du maelström.
Assis auprès du feu pour remercier le ciel,
-Qui seul alors était signe du régulier-
Les voix s'étaient nouées en rythme pour chanter
La foudre incendiaire et la pluie fraternelle.
Le temps était compté. Les nomades suivaient
Les pistes indiquées, par l'eau et les troupeaux
Qui parlent aux saisons. La vie faisait écho,
A la palpitation qu'en coeur elle engendrait.
Séduit par la Musique, émerveillé, ravi,
L'homme y prêta l'oreille en y cherchant la source
De ce qui maintenait les astres dans leur course
Sans savoir quel exil il s'imposait ainsi.
Autour de la lumière, la tige de la vie,
Et pour l'homme le feu du ciel, et sa chaleur
Gardiens divinisés, esprits vivants, veilleurs,
Ayant vu dans la main la force qui saisit.
Sans griffe ni poison le feu avait fait l'homme,
Témoigné du geste qui montre et veut montrer.
Car la Terre était ivre et pleine de dangers,
Et il s'y trouvait pris, au coeur du maelström.
Assis auprès du feu pour remercier le ciel,
-Qui seul alors était signe du régulier-
Les voix s'étaient nouées en rythme pour chanter
La foudre incendiaire et la pluie fraternelle.
Le temps était compté. Les nomades suivaient
Les pistes indiquées, par l'eau et les troupeaux
Qui parlent aux saisons. La vie faisait écho,
A la palpitation qu'en coeur elle engendrait.
Séduit par la Musique, émerveillé, ravi,
L'homme y prêta l'oreille en y cherchant la source
De ce qui maintenait les astres dans leur course
Sans savoir quel exil il s'imposait ainsi.
Le Mythe I
04 août 2008 - 06:32
1
Voguent les astres et la claire lumière,
Parmi eux, le Soleil, capitaine, tenant
Du rythme liant entre eux les variés éléments
Pour les vivants, vivant ici-bas sur la Terre.
«Contemplez-moi» dit-il aux vivants éveillés,
«Contemplez-moi car je suis le rythme et la vie,
Le souffle, l'inspiration, le jour et la nuit,
Écoutez car voilà de tout chant le premier.»
Chant de la lumière, inaudible, insondable
Et pourtant tout présent, ardent rayonnement,
Envahissant le cœur de celui qui ressent,
Sur lui, se déposer l'éclair insurmontable
(Le bonheur du lézard qui s'étend et se dore,
Immobile et béat, chauffant sa vie, son sang
Froid et l'élan sans fin des feuilles vertes quand
Fanent les nuages au ciel, photophore).
La vie avait lié sa vie à la lumière,
Crépitait en tout sens, exubérant fouillis,
Avec ce seul effort de tout ce qui grandit,
Et puis la main, et puis le feu aux temps des pierres.
Voila le premier d'un groupement de 5 poèmes auxquels je travaille actuellement. J'aimerai des avis donc je vous le livre. Je mettrai la suite demain. Le quatrième n'est pas fini, voire à recommencer mais je vous le ferai lire aussi, dans quelques jours.
Voguent les astres et la claire lumière,
Parmi eux, le Soleil, capitaine, tenant
Du rythme liant entre eux les variés éléments
Pour les vivants, vivant ici-bas sur la Terre.
«Contemplez-moi» dit-il aux vivants éveillés,
«Contemplez-moi car je suis le rythme et la vie,
Le souffle, l'inspiration, le jour et la nuit,
Écoutez car voilà de tout chant le premier.»
Chant de la lumière, inaudible, insondable
Et pourtant tout présent, ardent rayonnement,
Envahissant le cœur de celui qui ressent,
Sur lui, se déposer l'éclair insurmontable
(Le bonheur du lézard qui s'étend et se dore,
Immobile et béat, chauffant sa vie, son sang
Froid et l'élan sans fin des feuilles vertes quand
Fanent les nuages au ciel, photophore).
La vie avait lié sa vie à la lumière,
Crépitait en tout sens, exubérant fouillis,
Avec ce seul effort de tout ce qui grandit,
Et puis la main, et puis le feu aux temps des pierres.
Voila le premier d'un groupement de 5 poèmes auxquels je travaille actuellement. J'aimerai des avis donc je vous le livre. Je mettrai la suite demain. Le quatrième n'est pas fini, voire à recommencer mais je vous le ferai lire aussi, dans quelques jours.
Le rond de fumée
31 octobre 2007 - 05:47
Le rond de fumée
De la bouche où il naît, il prend la volupté,
Et il prend vol aussi, et la grâce ténue
Qui le tient tout lié, ô ardeurs retenues
Est un don de Venus, une boucle volée.
C’est l’anneau du berger, qui descendu du Ciel,
Est venu s’incarner, lassé de l’air usé
Des moutons du soleil, pour jouir, désabusé
Du dense et doux plaisir que seuls ont les mortels.
Souffle d’humanité, il en est le reflet
Un mouvement vivant qui va et puis se tait
Mais ce miroir sans glace où fuit l’éternité
D’une forme parfaite, a des contours bien tendres
Et le temps sans méandre ne fait qu’une bouffée
Et des ronds de fumée et des hommes des cendres.
De la bouche où il naît, il prend la volupté,
Et il prend vol aussi, et la grâce ténue
Qui le tient tout lié, ô ardeurs retenues
Est un don de Venus, une boucle volée.
C’est l’anneau du berger, qui descendu du Ciel,
Est venu s’incarner, lassé de l’air usé
Des moutons du soleil, pour jouir, désabusé
Du dense et doux plaisir que seuls ont les mortels.
Souffle d’humanité, il en est le reflet
Un mouvement vivant qui va et puis se tait
Mais ce miroir sans glace où fuit l’éternité
D’une forme parfaite, a des contours bien tendres
Et le temps sans méandre ne fait qu’une bouffée
Et des ronds de fumée et des hommes des cendres.