Je te dois des excuses pour avoir mis tant de temps à te répondre. L'explication est simple ; des affaires de famille me retenaient loin de l'ordinateur et de mes livres. Et puis ton message m'avait impressionné par son humilité, sa profondeur, son intensité et le sérieux que tu m'octroyais. Je ne pouvais pas répondre à la va-vite sur un coin de table. Dimanche aujourd'hui. Le jardin ensoleillé ; une maison calme. J'ai le temps.
Je relis ton message :
En ce qui concerne les questionnements en poésie, je m'étonne encore que des personnes (ils fallaient qu'ils fussent Anglais) perdent leur temps à se demander ce qui vaut ou pas en poésie. C'est un mystère pour moi, je l'avoue. Après le XXe siècle que nous avons eu !
Ta question au sujet du pli me semble très intéressante. L'orogénèse, certes mais si tu désires te documenter plus sur le sujet, je crois savoir que Gilles Deleuze s'est consacré à ce sujet. Il commentait Liebniz : (voilà le lien : http://www.magazine-litteraire.com/archives/ar_416.htm).
Quant à Cerpe c'est une erreur. Merci de me l'avoir signalée.
Mais revenons à toi :
J'aime ton poème érotique « Une allure ».
« Imbroglio », comme toujours avec toi, la cohésion se forme après de nombreuses lectures de tes vers. Et puis, pour finir :
Nous, les corbeaux
sommes ici sur Nos terres,
et nous mangerons vos restes jusqu'Ã l'usage,
hors
de vos yeux.
C'est très très bon !!!!
As-tu publié quelque part. Je voudrais acheter !!!
Je serai au salon de la poésie cette année. J'aimerais vous rencontrer Juliette et toi. Y seras-tu ?
Au vif plaisir de te lire Ariel. C'est bon de ne pas se sentir seul, de se mesurer à l'autre... de s'asseoir à son soleil.
... c'est par cette sainte « mesure » [de mesurer] que nous savons aimer.
Pour moi le talent en poésie, c'est de chercher ensemble. Depuis le début avec toi et Juliette, je me sens découvreur et je vous suis dans vos quêtes. Il faut aimer le poète pour le comprendre.
A bientôt
Philippe
"Soucis" est beau, mais avec la beauté de la simplicité.
Je suis revenu vers celui-ci,
qui est plus demandeur,
plus exigeant pour une lecture qui en retire d'autant.
J'aime beaucoup ces questionnements, en début de texte.
Sur un site anglophone, j'ai lu une discussion autour
des interrogations dans les textes en poésie.
Avec des avis formellement contre.
Personnellement j'en redemande.
La question est comme l'écuelle, dont tu parles dans un autre texte.
Au sujet du pli, j'aimerais
- et peut-être Juliette aussi qui l'utilises souvent
(je sais que tu liras) -
savoir le regard, le sens donné à ce terme, ici.
J'aime bien l'utiliser dans le sens de l'orogénèse,
du façonnement irréversible du relief,
et peut-être tout autre sens m'échappe t-il.
Merci d'avance si ...
P.S.
Ah oui.
Cerpe : est-ce bien d'une serpe, d'une faucille dont tu parles ?
- j'imagine la lune, mais peut-être déc..-je