J’ai vu les hommes s’aimer 
Partager leurs vies 
Vivre en harmonie 
Et ce, durant bien des années. 
 
J’ai vu des enfants jouer 
Avec insouciance 
Sans méfiance 
Et ce, durant bien des années. 
 
J’ai vu des amitiés se créer 
Sans différence 
De sexe ni de race 
Et ce, durant bien des années. 
 
J’ai vu la science trouver 
                   Des solutions, des remèdes 
                 A la peste, la tuberculose, la typhoïde 
Et ce, durant bien des années. 
 
J’ai vu des peuples fraterniser 
                            S’aimer  
 S’entraider 
Et ce, durant bien des années. 
 
J’ai vu des enfants à l’école s’en aller 
En marchant, en courant 
En sifflant, en chantant 
Et ce, durant bien des années. 
 
J’ai vu les hommes consommer 
Sans modération 
Sans appréhension 
Et ce, durant bien des années. 
 
J’ai vu les hommes partager 
Avoir le cœur sur la main 
Toujours aider leurs prochains 
Et ce, durant bien des années. 
 
Aujourd’hui, je vois… 
 
Je vois les hommes se déchirer 
                   Se briser 
             Se déchiqueter. 
 
Je vois les enfants dehors n’allant plus : 
                Il pleut des obus 
          Des enfants que l’on tue. 
 
Je vois des Êtres haineux 
          Des Êtres belliqueux 
          La rage plein les yeux. 
 
Je vois la science malade, handicapé  
                 Par le cancer 
                 Par le sida. 
 
Je vois des peuples ennemis 
               Peuples trahis 
               Peuples haïs. 
 
Je vois des enfants illettrés 
        Ne sachant ni lire 
               Ni écrire 
        Et à peine compter. 
 
Je vois partout la misère : 
         Les hommes le nez à terre 
         Les produits coûtant chers. 
 
Je vois aujourd’hui l’égoïsme  
         Et non plus l’altruisme : 
               On a la main serrée 
               On ne veut plus donner. 
 
Je vois les hommes harassés 
             Terrassés, drogués 
       Tous à terre tels des camés. 
 
Et demain ? 
Que verrai-je demain ? 
Un monde, je l’espère, 
Comme celui d’hier. 
 
Alger, le 14 Avril 1994.
			
		Le Poète Rebelle
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J'AI VU...
24 mars 2008 - 12:29
Roses des Sables
23 mars 2008 - 11:43
				Silence
éclatant
de ton sourire
sorcier
femme de soie
magicienne des sables
dans tes roses
je veux me blottir
glisser ma langue entre tes lèvres
laisser la musique lunaire de ton ventre
mouiller mes doigts de tes fluides laiteux
tes fruits charnels
reposent dans mes mains
ma boule de tête
enfouie au creux de tes cuisses
déesses
du secret de ta faille douce
qui s'entr'ouvre
tel le rai de lumière
qui perce le rideau
mon rameau de chair
se joue de ton souffle
hachuré
ma bouche
te prend sans pitié
un noyau de moire
se défait dans nos ventres
appel de l'humidité incandescente
qui dit fort
qui dit loin
nous constellant d'infini
le soleil et la lune
la tranquillité de cet échange
animal et divin
où nous avons vécu l'humain
sur nos doigts et sur nos cuisses dansants
nos écailles séchés nos odeurs mêlées
silence
éclatant
de ton sourire
sorcier
femme de soie
magicienne des sables
dans tes yeux d'obsidienne
je veux voyager encore...
		éclatant
de ton sourire
sorcier
femme de soie
magicienne des sables
dans tes roses
je veux me blottir
glisser ma langue entre tes lèvres
laisser la musique lunaire de ton ventre
mouiller mes doigts de tes fluides laiteux
tes fruits charnels
reposent dans mes mains
ma boule de tête
enfouie au creux de tes cuisses
déesses
du secret de ta faille douce
qui s'entr'ouvre
tel le rai de lumière
qui perce le rideau
mon rameau de chair
se joue de ton souffle
hachuré
ma bouche
te prend sans pitié
un noyau de moire
se défait dans nos ventres
appel de l'humidité incandescente
qui dit fort
qui dit loin
nous constellant d'infini
le soleil et la lune
la tranquillité de cet échange
animal et divin
où nous avons vécu l'humain
sur nos doigts et sur nos cuisses dansants
nos écailles séchés nos odeurs mêlées
silence
éclatant
de ton sourire
sorcier
femme de soie
magicienne des sables
dans tes yeux d'obsidienne
je veux voyager encore...
La colombe
23 mars 2008 - 02:05
				Deux, trois.
Un plomb dans l'aile, je bats de l'aile.
Jolie petite colombe blanche, avec peine je survole
Cet amas de béton, de ferraille, de verre, cette horreur.
  
Parce que,
Un oiseau de malheur, de mauvaise augure
Inaugure, fier, ce nouveau millénaire, pas solitaire.
  
Car,
Dix semblables, de moi dissemblables,
Se rassemblent, s'assemblent, me semble.
  
Puis,
Autour de moi se resserrent, se serrent,
Dans leurs serres acérées, me serrent : Quel enfer !
  
Virginale colombe maculée de sang,
Virevoltant, l'air fondant, dans le vide plongeant,
Blanche colombe, rouge sang devenue,
Me voilà au pays du billet vert perdue,
A deux pas des Casques bleus tombée,
A Manhattan, dans ces immeubles écroulés.
Deux, trois.
L'aile plombée, je me suis envolée.
Pauvre colombe sang, je me sens si lassée :
Semant Amour, Paix, je ne vois que Haine et Guerre.
  
Parce que,
Violée par des hommes vils, avides de sang,
Des dirigeants, supposés sages pourtant.
  
Car,
Leurs intérêts, colossaux, leur importaient plus
Qu'un monde merveilleux, souhaité, par tous.
  
Puis,
Trompée, leurrée, bafouée, jouée, déjouée, honnie, trahie,
Je me vois sans avenir aucun, errant au gré des vents,
ainsi.
  
Colombe sang, virginale colombe,
Dans le vide plongeant, dans les cieux volant,
Blanche colombe à jamais immaculée,
Amoureuse éperdue de cette Paix aimée,
Je ne laisserai quiconque, jamais, même Président,
Quelque rusé qu'il soit, me mettre dans une tombe.
  
  
le 09 Novembre 2002
		Un plomb dans l'aile, je bats de l'aile.
Jolie petite colombe blanche, avec peine je survole
Cet amas de béton, de ferraille, de verre, cette horreur.
Parce que,
Un oiseau de malheur, de mauvaise augure
Inaugure, fier, ce nouveau millénaire, pas solitaire.
Car,
Dix semblables, de moi dissemblables,
Se rassemblent, s'assemblent, me semble.
Puis,
Autour de moi se resserrent, se serrent,
Dans leurs serres acérées, me serrent : Quel enfer !
Virginale colombe maculée de sang,
Virevoltant, l'air fondant, dans le vide plongeant,
Blanche colombe, rouge sang devenue,
Me voilà au pays du billet vert perdue,
A deux pas des Casques bleus tombée,
A Manhattan, dans ces immeubles écroulés.
Deux, trois.
L'aile plombée, je me suis envolée.
Pauvre colombe sang, je me sens si lassée :
Semant Amour, Paix, je ne vois que Haine et Guerre.
Parce que,
Violée par des hommes vils, avides de sang,
Des dirigeants, supposés sages pourtant.
Car,
Leurs intérêts, colossaux, leur importaient plus
Qu'un monde merveilleux, souhaité, par tous.
Puis,
Trompée, leurrée, bafouée, jouée, déjouée, honnie, trahie,
Je me vois sans avenir aucun, errant au gré des vents,
ainsi.
Colombe sang, virginale colombe,
Dans le vide plongeant, dans les cieux volant,
Blanche colombe à jamais immaculée,
Amoureuse éperdue de cette Paix aimée,
Je ne laisserai quiconque, jamais, même Président,
Quelque rusé qu'il soit, me mettre dans une tombe.
le 09 Novembre 2002
S.O.S.
23 mars 2008 - 02:01
				S.O.S.
Des missiles fusent, l'humanitaire, pas pressés,
Arrive, éclipse l'innommable boucherie.
Non, Messieurs ! Ces chers pauvres vies n'ont pas de prix[1] :
Nul vivre ne viendra ces âmes racheter.
 
S.O.S.
La chasse à l'homme est lancée. Tel dans un western
Mort ou vif l'on le cherche, Oussama Ben Laden.
Non, Messieurs ! Que cessent vos ripostes compassées :
Aéroports vides, villes fantômes, camps quittés.
 
S.O.S.
Résignées, toutes les Nations du monde entier
Sont tenues, tel Bobby[2], de suivre l'Oncle Sam.
Non, Messieurs ! Fiers, démocrates et libres nous sommes :
N'acceptons donc votre logique à nous dictée.
 
S.O.S.
Paix "cou coupé" et Démocratie essoufflée,
Bond de dix ans dans le temps venons d'effectuer.
Non, Messieurs ! Leader, Saddam Hussein est toujours :
N'aviez pu tuer que Paix, Amitié, Amour.
S.O.S.
Des missiles fusent, l'humanitaire, pas pressés,
Arrive, éclipse cet innommable carnage.
Non, Messieurs ! Vous, démocrates, montrez-vous plus sage :
Cette guerre, cette vengeance, ne voulons. Assez !
 
09 Octobre 2001.
 
 
   
[1] Ne pas voir ici de faute, mais l'utilisation de la licence.
[2] Nom communément donné aux chiens aux Etats-Unis.
		Des missiles fusent, l'humanitaire, pas pressés,
Arrive, éclipse l'innommable boucherie.
Non, Messieurs ! Ces chers pauvres vies n'ont pas de prix[1] :
Nul vivre ne viendra ces âmes racheter.
S.O.S.
La chasse à l'homme est lancée. Tel dans un western
Mort ou vif l'on le cherche, Oussama Ben Laden.
Non, Messieurs ! Que cessent vos ripostes compassées :
Aéroports vides, villes fantômes, camps quittés.
S.O.S.
Résignées, toutes les Nations du monde entier
Sont tenues, tel Bobby[2], de suivre l'Oncle Sam.
Non, Messieurs ! Fiers, démocrates et libres nous sommes :
N'acceptons donc votre logique à nous dictée.
S.O.S.
Paix "cou coupé" et Démocratie essoufflée,
Bond de dix ans dans le temps venons d'effectuer.
Non, Messieurs ! Leader, Saddam Hussein est toujours :
N'aviez pu tuer que Paix, Amitié, Amour.
S.O.S.
Des missiles fusent, l'humanitaire, pas pressés,
Arrive, éclipse cet innommable carnage.
Non, Messieurs ! Vous, démocrates, montrez-vous plus sage :
Cette guerre, cette vengeance, ne voulons. Assez !
09 Octobre 2001.
[1] Ne pas voir ici de faute, mais l'utilisation de la licence.
[2] Nom communément donné aux chiens aux Etats-Unis.
La bougie
23 mars 2008 - 01:59
 
La vie de ces âmes fortes, graciles, innocentes.
Innocentes ces âmes désolées, seules, tristes.
Tristes devenus ces minois abasourdis.
Abasourdis devant ce désarroi terrible.
Terrible ce paysage apocalyptique.
Apocalyptique action, doctrine hérétique.
Hérétique, nestorienne, damnée l'âme insociable.
Insociable ascète au coeur généreux de fiel.
Fiel, ces propos professés à des messes noires.
Noires âmes déshabillées, au désespoir.
Désespoir insondable, traumatisme éternel.
Eternel notre espoir car grande notre foi.
Foi sans faille, avec ferveur. Reviviscent puits.
Puis, un souffle. Une étincelle. Une lueur. La vie.
La vie au bout du cierge. Esprit apaisé, coi.
Le 22 Avril 2002.




			
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