laireveuse

Aux abords du naufrage
Mon amour,
Nous est-il toujours temps
D'ouvrir les yeux un peu

Par-dessus le ciel sombre
Et la lampe cassée
Voir le soleil encore
Sur nos mains s'allonger...

si la beauté de l'éternité
n'était que lumière
longtemps
la lune et les étoiles
auraient divorcé de la nuit

bibi 2011

Le rat d’égout et le rat des couleurs

Des goûts et des couleurs
Nous allons en discuter tout à l’heure
Il faut de tout pour faire un monde
Ainsi tourne notre mappemonde

Un rat d’égout se complaisait
A vivre dans les immondices
Trouvant pitance dans les déchets
Et abri dans les ruines consommatrices.
Le rat des couleurs, quant à lui
Du haut de sa tour d’ivoire
Contemplait le jour et la nuit
La vie, qui à ses pieds, s’offrait à son regard.
Or, il advint qu’un jour, descendant ses poubelles
Le rat des couleurs rencontra le rat d’égout.
Aussitôt, ils fraternisent,échangeant nouvelles
Et banalités sur le temps et recettes de ragoût,
Car dans les fables tout est possible.
Une chose en entrainant une autre
Notre rat de cloaque offre alors au rat de l’inaccessible
D’aller visiter son logis de pauvre apôtre.
Le rat des couleurs curieux, se fait un peu prier
Pour la forme puis accepte l’invitation à venir dîner.
« Quelle est, dit-il, cette odeur insupportable ? »
« Mais c’est tout simplement celle de ma table ! »
Le rat des couleurs, poli, essaye de faire bonne mine,
Mais sous un prétexte futile s’esquive rapidement.
Et comme la fable ici se termine
Il se garda bien de retourner également
L’invitation, comme le fit naguère son aïeul.
Car il avait bien retenu la leçon du vulgaire
Les pauvres et les riches n’ont rien à faire
Ensembles, ils sont bien mieux seuls !

J'aurais dû...

J’aurais dû prendre en photo ton sourire le jour où l’on s’est rencontrés.
J’aurais dû prendre en photo tes yeux quand tu me regardais.
J’aurais dû prendre en photos cette main que souvent tu me prenais.
J’aurais dû graver sur ma peau le goût de tes baisers.
J’aurais dû écrire ces mots d’amour que sans vergogne tu me disais.
J’aurais dû enregistrer ton rire quand tu m’écoutais.
J’aurais dû mettre en cage l’amour que tu me portais.

Mais je n’y ai pas pensé.
Je croyais que libre, il resterait.
Tout ça s’est envolé.

Sweetyoffire

Ton petit retour parmi nous est bien agréable chère Laireveuse !
Tu n'as pas à te sentir humble, chacun ses mots, les miens sont un peu spéciaux,
je suis ravi que tu les aies appréciés dans ce texte ! Les tiens sont tout autant intéressants puisqu'ils s'attachent à ta personne, reflètent ta personnalité (bien aussi valable que la loufoque qui est mienne), et j'espère
souvent pouvoir prendre, comme ici, le plaisir de les lire !

Amitiés !

Thierry