Vous aurais-je donc perdu ?
Comme cette pièce d'argent
Ce sou neuf fièvreusement
Serré dans mon gousset
Pour une friandise
Je n'ai point raison gardé
Et je l'ai sacrifié
A une gourmandise
Imbécile, futile et instantané
Mais le contraire est avéré
Puisque c'est la raison qui l'a emportée
D'un torrent de soupirs ou d'un amour fugace
A la peur et à la lâcheté j'ai cédé la place
Qui peut être aurait laissé sa trace
La trace d'un amour mûrissant
Loin de mes jeunes amants
Près de ma tendresse extrême
Avec un homme, un vrai, celui....
Celui qui aurait pu aimer de moi
Cette parcelle d'humanité qui fuit
Dans ma crainte d'amour dilemne,
Est le seul que j'aurais pu aimer
"Mieux vaut la honte sur le visage que la tache dans le coeur"
Miguel de Cervantès
laireveuse
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vous aurais je donc perdu?
30 mars 2011 - 12:38
le temps de la poésie
30 mars 2011 - 12:11
Voici revenu le temps de la poèsie
Celle de la tendresse infinie, ou aboutie
Celle de l'amour passé ou à renaître
Celle qui s'est assise et endormie
Le peu d'amour qui circule en nous
Dans les belles images d'Epinal
Dans les contes qui parlent du mal
Et qui font peur aux enfants doux
Va s'effilocher comme laine cardée
Ma vie et la sienne sont parties
Dans les collines vertes de la vieillesse
Qui nous rappellent notre jeunesse
Ah qu'avons nous fait de nos espérances
De nos rêves d'adolescents non aboutis
Nous n'avons rien choisi, nous avons moisi
Sur ces années de prismes arbitraires
Aujourd'hui, nous sommes sans prairie
Oui, nous pouvons réparer les années
Qui nous ont blessés et mis à nu
Oui, nous pouvons effacer les rides
Et inventer cette plaine de plénitude
Pas dans la subliminale attitude
Mais dans la sexuelle latitude
Mais la tendresse, celle qui m'envahit
Mais sa voix qui me parle d'un son assourdi
Mon coeur flotte, il n'est pas rempli
Il a soif de poésie, d'amour, de pardon
De tout et de n'importe quoi de bon
Je lui suis toute dévouée, je lui suis toute vouée
Comment lui faire entendre que je suis là ,
Dans ses voeux d'infime clairvoyance
Je suis celle qu'il souhaite, je suis toujours elle.
mon coup de gueule
18 mars 2011 - 12:58
Nous sommes tant fragilisés
Nous sommes humains et incertains
Mais de chair et de sang chacun
Un mort est homme néanmoins
Hémorragie sans cautérisation
Apocalypse sans stigmatisation
Nucléaire en centrale sans humaine autorisation
Centrale ou unilatérale sans rémission
Martyres en cascades du capitalisme triomphant
Tout le monde suit la modernisation
Haîti n'avait pas cette chère promotion
Ils sont morts seulement sous leur maison
Mais le Japon a la fusion que le monde suit avec attention
Qui sert elle aujourd'hui ?? Que des abominations
Comment éteindre un incendie d'un Einstein d'enfer
Avec un camion de pompier ou un bidon d'eau
Même versé d'un hélicoptère de guerre
Quand tout dit : pas de retour en arrière
Et quand on zappe sur la télé d'information
Le foot a l'apanage et la corrélation
Les Nations Unies en l'occurrence ont attendu
Les diatribes d'un ministre français oublié
Mais dirigé par l'homme qui sans justification veut son dû
Mais pour que l'humanité se soulève
Contre le tank sur les tempes des Libyens
Ce peuple révolté contre un tyran assassin
La chine et la Russie se sont abstenus devant le destin
Les heures attendues seront les décisives
Comme le printemps arrivant est menaçant
Mais croyons à notre liberté d'êtres encore vivants
N'ayons aucune peur et croyons en l'Amour dénudé
De nos sens éveillés en notre humanité toujours agressive
Noyade
12 mars 2011 - 01:23
Ce soir, je me noie
Etre dans l'intime oppression
De ce centre qui se concerte
Etre dans la sensation
D'être confinée dans le reste
Ne pas s'accorder ce choix
Sauf celui du sol mais au ras
Et la résignation, la soumission
D'abord à qui ou à quoi ?
Je tombe ou je me bats
Si je tombe, il me faut une branche
Si je me bats je me casse le cou
Et mon cou mordillé mais cassé
Certainement lui manquera
La branche se pliera ou cassera
Et le nombre m'accueillera
Le nombre de mes souvenirs
Le sombre de mes avenirs
De mes pleurs de l'intérieur
Et mes peurs à mon heure
Où mes yeux rougis s'évaporent
Que ses lèvres sèchent dans le remords
Mon hiver sera toujours celui lÃ
Qui est mien et me redéfinira
Mes mains se lèvent et explorent
Indéfiniment, anormalement
Des frissons de plaisirs à fleur de peau
Des frissons de pleurs à fleur de coeur
Ma tête s'ensorcelle, et me scelle
A celui qui me dit "Tu seras celle"
L'absence du père
11 mars 2011 - 04:30
Du plus loin que je me souvienne
J'ai toujours aimé les hommes tendrement
J'ai toujours cherché à reconnaitre mon père
J'ai toujours aimé les hommes à lui m'amenant
Et je n'ai été froissée que par des enfants.
Celui là te protège et te choie
Celui là t'amène à la vie et à la joie
Et t'apprend tout ce qui est à lui
Tout ce qu'il sait te donner, tu le prends
Tout ce qu'il t'inspire, tu le respires
Moi, il n'était pas là , et je lui en veux
Même si depuis toujours, il n'est qu'eux
Je ne le retrouve pas, mes souvenirs sont effacés, brouillonnés,
Mes quatre années prés de lui sont dans mon inné,
Dans ses bras, comme son amante que je devais
Rêver d'être, il était beau et tendre, et sa voix
Que j'aie toujours eue dans mes oreilles
Berce mes soirs de soie
Sa voix si profonde et caressante de Vallone à Mastroiani
Qui me plante le coeur comme une plainte
Avec fierté je porte son nom dans le défi
Même si jamais personne ne pourra m'en souvenir...
De mon enfance, plus de mère, plus de frère
Plus de LUI, et personne jamais ne saura me le dire
Me le décrire, me l'imprimer, me le tatouer
De la famille Palumbo, je suis la dernière
Vieille sans avoir trouver, vieille sans avoir aimer
Ô mon Père, je n'ai jamais dit ton nom
Papa, moi, je ne l'ai jamais dit et jamais écrit
Pense à moi, tant et tant, pense à ta petite fille finie
J'ai tant besoin de donner cet amour de vie
Dont je suis la divine car je suis l'orpheline
De cette enfance sans masculinité, sans virilité
Et ces hommes que je voudrais aimer
Et ces mâles que je voudrais avoir à caresser
Ne sont pas là , même dans celui où mon coeur erre
Pourquoi n'ai je jamais pu imprégner, encrer ce manque
Dans mon élan d'amour absent et sanglotant
Dans ce corps si beau et défait que je vénère
Les hommes ne veulent pas de cette folie d'amante
Elle est trop forte trop prégnante et ils sont tous fuyants
Moi qui aie traîné mon mal être
D'une petite fille aux tresses
D'une peur sibylline et enfantine
Dans laquelle j'étais perdue
Dans laquelle je n'ai rien vu
Et pour laquelle je n'ai rien su
Les églises de mon enfance
Véritables emblèmes de mes frayeurs
Où personne ne savait me faire franchir le seuil
Ai je assisté à SON enterrement ?
A cet anéantissement de l'enfant ?
De la hauteur de mes quatre ans
Avec mon frère étions-nous accrochés
Aux doigts de Maman ?
Comme la famille Kennedy
Avec nos petits manteaux clairs
Au col marron, nos petits chaussettes tombées
Sur nos souliers vernis.
Souvenirs de tristesse mélancolique après le film "Les Fraises sauvages" de Bergman