Quand la douce chaleur d'un SoleilAu lieu d'innonder notre âme de lumièreDétruit le corps, frappe et le casseQuand le chèvrefeuille du mois de juinPlutôt que d'enivrer de sa suave senteurS'assèche, meurt et fait place aux rudéralesQuand la douce brise d'un matin d'étéNe caresse plus le visage de sa douce haleineMais fouette, fracasse l'esprit d'une rude froidureQuand le blanc de mes yeuxNormalement nacré, fluide de mille joiesRubescent, s'est chargé d'un incendie de larmesQuand le sourire du mondeLe sourire de sa flore et de son cielAbattu, s'engrise et se douloit de ma misèreNe restent que des motsVenant, s'en allant, mes utlimes alliésPour traduire ma douleurNe restent plus que des phrasesN'attendant que d'être forméesPour écrire mes peinesNe reste qu'un poèmeMiséreux et délabréQui s'effacera comme le vent....
Morrison
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Morrison, prose en vers > Ne restent que ces mots
Posté 08 juin 2008
Morrison, prose en vers > Les larmes d'une gare.
Posté 06 juin 2008
Le soupir d'une gareLa gare,Cette triste grande dame de suieEt de vert-de-grisImmense antre de métalPercée par l'hydre des chemins de fer.De la tempête de ses wagons bringuebalantsHeurtée à des myriades de genscirculent des flotsDe souvenirs et d'avenirs.La rage désespérée d'une gareTantôt calmée par des rayons de souriresTantôt accrue par une mousson de pleurs.Ô triste gare, gorgée d'émotions confuses,Monet, ton avocat, sut dépeindre ta tristesse !Tes trains s'enfoncent dans ta chair froideTels des dagues dans le coeur d'une innocente,Où des coulées de charbon pâteuxSuintent de ton corps affaibli.Et toi, grande et ravagée,Demeures inerte au milieu de la ville joyeuse.Toi,Victime,Criblée de la tristesse du monde,Comme ton costume d'apparatMajestueux de ses vitraux enfumésSe voit taché par les sanglots du temps...
Morrison, prose en vers > Notes sur un village
Posté 06 juin 2008
Notes sur un village Civray s'est arrêtéeAu matin du mois de maiD'un siècle passé Champs de chaumières Figées. Sur les murs ridés Criblés de girondes abaties Des moellons attigés se mêlent ardemment Aux tuffeaux chromés de souvenirs Et de grafs amoureux Les volets chirdés Titubent sous le sourd brisant. Rue des EcolesRue de l'EgliseRue de la Liberté Telle est la liturgie usée Des écriteaux de bleu rouillés flanqués aux façades des tristes bocards.ParfoisUn chaton miséreuxArpente l'asphalte d'une venelle en penteLe lourd clavin de l'égliseEclate cette bâtisse meurtrie Un train fracasse le durébranlant le hameau entierMais Civray qui se morfondsemble s'être déjà décidéeà dormirEt rester ainsi béardeDans une Sainte-PionceJusqu'au jugement dernier
Morrison, prose en vers > Leucosélie
Posté 06 juin 2008
Leucosélie.Roulements de copiesSoupirsChaises qui s'impatiententCrissements de plumesBâillementsStylos qui s'animentFroissement du sujetPeurEncre qui ne vient pasDevoir raté, déjàHeure qui défileFeuille d'une blancheurEclatante
Morrison, prose en vers > Songe d'une nuit de déprime
Posté 06 juin 2008
La nuitAu delà de nuages rubicondsLa Lune et le Soleil se joignaientComme s'étaient jointes nos mainsNous arpentions amoureusementLes méandres d'un fleuve brumeuxAu milieu de terres de cotonEnfin la lueur de tes yeuxAvait trouvé la mienneNos deux chairs s'unissaientJe pouvais approcher mon nezDe ta chevelure de veloursHumer la douce odeur de laitQue dégageait ton petit être ParfaitMon sourire n'était plus concaveEt se fondait dans le tienJ'étais enfin bercé dans le flotDe ton rireJe t'aimais, et, ô miracleTu m'aimais