Effondrement
Marcheur résolu du ténébreux abîme,
Niant l’espoir de ces aubes déliquescentes,
Fardeau de viles mémoires sénescentes,
Je me suis baigné de corruption sublime.
La poussière assoiffée de mes chairs liquéfiées
N’a laissé qu’une nef d’os et de peau séchée
Où s’étiolent les cris de mes joies écorchées,
Vestiges d’une âme reniée et crucifiée.
Laminé par un lent flux inexorable,
Mes mannes érodées en morne volonté
S’effondrent dans un abysse ineffable.
Dans la solitude d’un infini béant,
De vagues lueurs, ultimes atomes d’être,
S’effacent dans l’absolu glacé du néant.
Marcheur
Inscrit(e) : 30 mai 2008Hors-ligne Dernière activité : avril 15 2011 01:22
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Effondrement
11 septembre 2008 - 09:15
La mer
29 juin 2008 - 10:12
L’appel
Quand le Fauve broie les nuées,
Que la nature ploie sous sa clameur,
Que se lézardent les demeures,
Alors, se réjouissent les âmes échouées !
A l’air qui bouillonne en lave
Répond leur cœur sans entrave.
A la mélopée des marées,
Leur sang est marié !
Oublier le destin primal !
Respirer avec la fureur du vent !
N’être plus qu’animal !
Danser avec les monstres écumants !
Partir !
Dans les champs d’écume s’accomplir !
Se diluer dans l’azur, ivre !
Vivre !
Lumière
29 juin 2008 - 08:17
Polina
Perle d’amour dans ma nuit,
Or des sombres temps jadis,
Lumineuse et suave oasis,
Imagines-tu encore
Nos extases et nos corps ?
A jamais, avons nous fuit ?
Partir
15 juin 2008 - 07:12
Partir
Dans les obscurs tréfonds d'un impossible deuil
Où gît le limon stérile de nos plaisirs,
J'ai étranglé la lumière de nos désirs,
D'entre nos âmes désunies muré le seuil.
Pourtant, quelque chose encore vit sous mes nippes.
Alors, sourd aux appels qui se nouent dans mes tripes,
Comme les vils marigots que nous asséchons,
De mon cœur dépecé j'extrais un cabochon.
La pierre est belle mais son éclat est pâle.
J'y vois pourtant le feu de tendres caresses
Et jamais ternies par de fausses promesses,
La douceur moqueuse de tes yeux d'opales.
Mes doigts, desséchés, malgré moi, s'y accrochent
Et épousant ce sublime corps de roche,
Je sombre dans les soleils de joies défuntes
Où mon vœu vacille en de fragiles feintes.
De cette absinthe dont mon âme fait la lie,
N'est revenue qu'une morne volonté froide.
Son cœur, figé dans un baluchon de peau roide,
Rêve de pierres sèches et de parmélies.
Bruines
12 juin 2008 - 09:07
Bruines
Les fureurs se sont tues
Les bruits se sont éteints
Le vide m'étreint
Tes rires résonnent ailleurs
Tes yeux étincellent pour d'autres
Le vide m'étreint
Le désir de tes caresses me brûle,
J'erre dans leurs ruines,
Perdu dans des bruines
Où la tristesse dicte sa férule.
Les bruits se sont éteints
Lézardé comme une vieille masure,
Coquille rompue d'usure,
La joie de nos amoures s'étiole et se fane
Pour se dissoudre sans laisser de mânes.
Les vieux démons ont pris leur dû