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Bouh

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Publications sur Toute La Poésie

Rendez-vous

19 mai 2013 - 12:22

Une table en grisaille
Pavés d'inattentions
Théâtre antique
Aux masques amovibles
Inter-inaction,
Comédie chronique.

A jardin, l'héroïne,
Pétillante amazone
Folie douce
Tranchante raison
Tranquillement lascive,
Statique, électrique,
Rien n'est vrai, tout permis.

En face, un arlequin
Vit d'homme, coeur d'enfant
Tête engoncée d'images,
Sourire aux lèvres,
Panne de mots,
Des armes plein les yeux
Et le nez empli d'ambre.

Maîtresse en maquillages,
Elle fait jouer le feu,
Chaud, froid, mise en lumière,
En coupé-décalé
Artifices en clarté
Pour sa beauté lunaire.

Le clown connaît ce jeu
Ne sais pas s'y résoudre
Couver, puis cheminer,
S'éteindre à petit pas.
Brûler sans s'échauder,
Quel sens à tout cela?

Elle, ne demande rien,
Se porte comme un charme.
S'arme de transparence
Celle d'un miroir sans teint
Laisse les paradoxes
Se former sous son crâne.

A lui, dont la cuirasse
Rapiécée à la fraîche
Semble à la fois bien lourde
Et bien utile, enfin.

L'arlequin, bousculé
Sombre dans l'attentisme,
L'amazone emmusée
Se meut dans le mutisme
L'instinct déserte,
La plume se lève. 

 

L'homme qui marche dans la rue

10 juin 2012 - 11:55

C’est un homme qui marche dans la rue
Il croise des gens, des inconnus
Il les regarde dans les yeux

Rien qu’un mec, qui se balade
Qui ne pense à rien, qui regarde
La ou il peut voir du ciel bleu

Sans doute un fou, beaucoup le pensent,
Un pauvre type dans la démence
Et dans les regards, il le lit

C’est parce que cette vue dérange
Celle qu’on cache sous lunettes et franges
Qui s’ouvre intime à l’infini

C’est un gars qui marche au soleil
Qui voit les gens, et s’émerveille
Des complicités, des regards

Juste fixer des inconnus
Les voir timides, fiers ou agards
De son petit œil incongru

Touchés dans leur intimité
Certains se sentent agressés
Certains se moquent

Pourtant il n’y a mal nulle part
C’est gratuit, c’est juste un regard
Et ça les choque.

C’est un homme qui marche dans la rue
Il croise des gens, des inconnus
Il les regarde dans les yeux

Rien qu’un mec, qui se balade
Qui ne pense à rien, qui regarde
La ou il peut voir du ciel bleu…

Addiction Sentimentale

09 juin 2012 - 08:08

Je sens
Sur mon coeur une étreinte
Mon nez l'odeur de mort
Regarde moi encore
Ton oeil, à l'image du mien
Se voit là, à l'infini
Le temps d'un battement de cils
Le temps d'un soupir,
D'un orgasme,
D'une vie,
D'une agonie.

Ma vie, le goût de ton oreille
Le son de piano
La caresse de l'eau
Le culot de bouteille
J'expire de ce que tu m'inspire
J'aspire en toi l'air de rien
L'aspirant fou, dis la ménagère
Devant TF1.

Gavons nous de pâte d'amandes,
Jusqu'à-ce qu'on en redemande !
Pommons nous, et à qui mieux mieux
Miaou Miaou !
Meuh Meuh !

Les croquants, ça les chagrine
Ce qu'on miaule, ils le ruminent
Et lorsqu'on s'éprend d'une belle
Ils ne voient que bêtes et bêlent.

Je t'étreindrai jusqu'à l'amour
Je marabouterai tes jours
Pour que tes nuits soient d'or
Juste le temps d'une ère
C'est moi suis sous coup du sort.

"Un siphon fond" font les petits marris honnêtes:
Un siphon fonfon tourne toujours vers le fond !

A une passante

30 mai 2012 - 04:35

Ordinairement

Triste
Ordinairement
Inconsolable

Qu’a-t-il dont manqué?
Un soupçon chance, ou un soupçon d’audace…
Est-ce trop demander?

J’en aurais la prochaine fois.

Encore
Un espoir
Soudain
Spontanément
Evanoui…

Absolue
Idiotie
Mascarade
Evidente.

Le drapeau noir flotte sur la marmite

30 mai 2012 - 01:03

Mer Rouge et tes flots indolents,
Plan d’huile qui charrie nos temps

Tes flots bleus sont fictifs.

La fiction est du bleu du ciel
La diction du rouge du fiel
L'addition a le goût du sel

Et le long des récifs

Le chaud désert n'est plus de miel
Les immeubles et les tours s'emmêlent
Dans des cieux qui voilent Soleil

Le ciel est gris.

Les enfant ne voient plus de bleu
Rouge le sang rempli leurs yeux
La fiction est du bleu du ciel

L'espoir aigri

Et la mer rouge
Du jus humain
Qui s'écoule
De ce monde sain
Qui s'écroule
Entre nos mains

Cramoisies.