Sur le quai de mes flânéries, une demoiselle toute menue pleurait à grosses larmes. Comment, à une inconnue, donner le réconfort sans être importun ?. Sa détresse me touchait. Je sentais naître en moi comme une affection paternelle tant la sincérité des pleures donnait à la belle des allures d'enfant blessée.
« Puis-je vous aider ? »
La demoiselle leva la tête, dévoilant deux jolis yeux bleus et tendres. Mon émotion gêna la compréhension de sa réponse. Si bien que je restai là , perdu comme une feuille d'automne détachée de son arbre, figé dans un silence de peur que l’un de mes mouvements ne fasse fuir cet être exquis. Je goûtais le plaisir de sa présence mais également un pincement tenaillait mon cœur devant tant de chagrin. Puis pareil au vent que l’on ne peut retenir, ses pas s’éloignèrent, sa silhouette s’estompa.
Je ne saurai jamais la cause de ce chagrin, je ne saurai jamais à quel prénom répondait cet ange … mais je reste riche de cette rencontre.
Il est des moments où l’on doit choisir entre risquer d’être importun et celui de goûter en silence des moments exquis.
Brignac - Simpaul
brignac - simpaul
Inscrit(e) : 18 juil. 2008Hors-ligne Dernière activité : août 02 2008 06:06