Je fais la sourde oreille à toutes vos clameurs
Pas à pas en arrière, je reconstruis la tour,
Dont m'avait retirée la force de votre amour
Intense, ma peine, me tire en vent contraire
Vers cette sinistre plaine, sans chaleur, sans lumière
Mais viendrez vous encore me reprendre à la tombe
Empêcherez vous la mort d'ensevelir mon ombre
Au fils du temps qui passe en heures mornes et vides
Au gré de mes impasses, en ces contrées arides
Ou se cache mes regrets de n'avoir su rendre
A la joue qui se tend, une caresse tendre.
Et je me fais violence pour ses moments passés
De folie en errance, en ce monde exilé
Où vous m'avez recueillie, ramené à la vie
Réchauffé de vos paumes, coeur et corps meurtris
Je garde précieusement, gravé au fond de l'être
Ces trop courts instants, de bonheurs, de bien être
Où s'oublie pour un temps, l'infirme solitude
Et ramène bienfaisante, paix et béatitude.
- hasia aime ceci