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Hadbaa

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Déchirement

23 mai 2014 - 02:11

 

 

Le temps de femmes

16 septembre 2008 - 11:55

Le temps de femmes



Sur la table, dans un vase ancien, quatorze roses rouges

Hier, anniversaire, prière, j’ai envie que ma vie bouge

Je me demande comment écrire un poème romanesque sans amour

Sujet consommé, aimer et être aimer, est le problème de toujours

Et l’on se déchire sur les pages, à tout âge, en poursuivant une illusion

Convoitée, une femme rejetée, un homme qui ne sait parler avec effusion

N’attirent guère l’attention, tristes sont les séparations, adieux et aux revoirs

Le bonheur, le chercher, le trouver, le conserver, évidemment c’est un art

Ils sont beaux les refrains des nouvelles chansons à la mode, libanaises

La musique, fantastique, polémique, flash-back période casablancaise

Je voudrais peindre les pétales couleur sang qui s’étale par mes aortes

Mon cœur bat en chœur, les couleurs de ma palette sont de toute sortes

Un bouquet, deux nœuds et une ficelle, cadeau pour moi inestimable

Je le grave dans ma mémoire, ce soir, dans le noir, j’inventerai une fable

Sur les dames du troisième millénaire qui accepteront de prendre la relève

Cela suffit, il faut que les guerres s’achèvent, il nous faut une trêve

Une folie, une hérésie, une utopie que les gens renient et me reprochent

Le temps de femmes est enfin arrivé, je le vois, il est là qui s’approche

Ne le savez-vous pas, pourtant, antan, en arabe, je l’ai écrit en versets

Le monde au masculin, trois guerres mondiales et une couche d’ozone percée

Continuer à écouter les politiciens, non, je leur préfère une mère philosophe

Qui me berce de sa tendresse, me soutient de sa force, place une apostrophe

Sur le mur, une peinture amazigh, un soleil que j’imagine, de la gaieté

Chaque saison, les maisons se ressemblent, sans peur, dans les cœurs la fierté

Le harem des hommes, qui construisent, point ne brisent, qui clament fidélité

Piétinée au long des années où ils sont nés et ont gouverné, prend place

Responsabilité partagée équitablement, plus de machisme, plus de chasse

De foyers détruits, d’égoïsme, d’individualisme et surtout d’indifférence

Les armes sont à jamais enterrées, est tolérée, la diversité et la différence

Sur la table, dans un vase ancien, quatorze roses rouges

Mon amie, je te dis merci d’être ici, dans nos vies qui bougent

Le temps de femmes est venu bouleverser les habitudes et je lui fais confiance

Je l’ai tant cherché dans les siècles lointains, les amours éteints, c’est une chance

Tu te rends compte, nous bâtissons pierre à pierre l’existence éternelle

La terre, le malheur, les douleurs, même aigues, sont passagers, celles

Qui réussissent les épreuves du jour à jour patiemment, gagnent l’univers

Pourquoi pas, toi et moi, hors du temps, sur des somptueux divans verts