Aller au contenu

Patricia Laranco

Inscrit(e) : 16 nov. 2008
Hors-ligne Dernière activité : sept. 16 2009 06:09

Publications sur Toute La Poésie

Septembre.

07 septembre 2009 - 09:10

La fixité du ciel bleu

dardée sur moi

telle un regard,

les ruissellements de soleil

verticaux qui collent aux murs

l’épaisseur de leur sirop roux.



C’est septembre,

le pur,

le mûr.



Un mystère

qui me traverse.



Les rires des enfants.

06 septembre 2009 - 06:40

Heureux les rires des enfants
si confiants en l'avenir
quand ils jaillissent, je me sens
soudain
entourée de soleil.
Car les enfants
ont foi en tout,
leur énergie et leur oeil neuf
mettent en branle
l'avenir,
ils vibrent, ils croient
en l'univers;
ils s'émerveillent d'un rien
et tout leur est
exploration,
leurs rires expriment un pur bonheur,
le pur bonheur
d'être
vivant.
Ils rient de rien, ils rient de tout,
toujours aux aguets, en éveil,
ils découvrent
tout en rêvant
heureux les enfants,
et leurs rires !
Leur enthousiasme fourmillant
réchauffe mes vieux os transis
ils sont
notre continuité,
que leur rire
nettoie
le monde !


A tous les physiciens du monde.

06 septembre 2009 - 10:45

Avant nous,

un champ virtuel,

un champ de potentialités ;

l’univers à l’état virtuel :

espace, temps, lumière, matière, forces

tout ceci regroupé, tassé

dans un compact conglomérat

où l’indifférencié pulsait

et bouillonnait, chauffé à blanc.



Avant nous, cette densité

grosse de tous les devenirs,

de toutes les expansions,

de tous les méandres futurs.



Tout,

rigoureusement TOUT

dedans,

compressé, potentiel, en germe :

chaque instant, chaque événement,

chaque objet, chaque grain d’objet.



Avant nous,

en notre profond,

dans les replis les plus secrets,

les plus inaccessibles, les

plus ténus de notre être-au-monde



ce noyau

qui contient le TOUT

socle du déploiement

de l’Etre.

Immobilité d’où jaillit

le temps fait lumière

et fait vie.







Ciel de nuit.

05 septembre 2009 - 10:06



Ciel de nuit

Grands nuages bleus

Comme des tatouages froids

nourris d’impassibilité.



Ciel de nuit

étoiles et toits,

sceaux, poinçonnements d’ambre clair :

fenêtres encore illuminées

par l’insomnie

des occupants.



Ciel d’il est près de minuit

aux nuages immobilisés

qui veulent demeurer

distants

et imbus de leur éclat sourd,

de leur gigantisme laineux.

Couleurs, formes

au flottant mystère.



Ciel de nuit

chaos grimaçant

fardé

un peu au p’tit bonheur



ne s’attend

à être surpris.



Ciel-nuit

repose

dans sa paix

silence creux, profond, humide.







Quelques éclairs...

04 septembre 2009 - 01:33

Les rues agitent le temps

remuent

insectes noirs.





L
a ligne pure

du volcan est hissée haut

dessus la mer.






A travers la

paroi de verre dépoli :

monde en gestation.





S
ceau de sang

dans le profond

des roches huilées

dans le repli creusé

des strates

de cobalt.



Un océan

Bivouaque.








Pigeon en vol

claque de l’aile

et fait sursauter

l’horizon.