la fanette

C'est à moi qu'elle incombe
A l'improbable été
D'avoir créé ton ombre
Et m'y être accrochée

D'avoir creusé moi-même
Sans y être invitée
Une sorte de tombe
A l'impossible été

De quelle teinte est la fleur à l'impossible été
Après la dernière pluie qui soudain a cessé
Fin crachin sur la dune quand tout s'en est allé
Des confins de l'étreinte au silence installé

Au seuil brûlant des choses haletantes épuisées
Les voix dans le néant singeaient l'amour outré
Pourquoi pas disait l'une nos âmes éclatées
A quoi bon disait l'autre cette triste épopée

Le sable était brûlant aux murmures frissonnés
Il tiédit à présent sous l'impossible été
Dans le creux de la dune où perlait la rosée
Ne reste à l'aube pâle qu'un arrière-goût fané.

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