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Metzergenstein

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Hors-ligne Dernière activité : août 31 2009 09:08

Publications sur Toute La Poésie

Raison Close

06 août 2009 - 11:17

Des Ans chantés par nos deux Cœurs

Melancholia des Temps Nouveaux

qui redessinent sur mon Front blême

Le Cher Souvenir de ta Peau

*

Il faudrait un de ces Hasards

pour que j'en retrouve l'Odeur

Les Muscs & Musiques des Voiles

qu'alors revêtiront tes Chairs

*

Belle alanguie sur les Nuages

plus sombres qu'un Cortège en Pleurs

Tu répandais certaines Grâces

comme une Lune pleine embrasse

*

Je suis cet Homme en Haut de Forme

obnubilé par tes Cambrures

Celui qui voit mieux que les Autres

ce qu'une Âme compte de Ratures

*

Je suis le Mal Inquisiteur

dans la Pénombre d'un Bordel

ou bien ce Chat qui tout à l'Heure

fuyait de Ruelle en Ruelle

*

Chaque Fragrance a Madeleine

sa Concubine inavouée

la lente et douloureuse Peine

qui vient sucer l'Eternité

*

J'ai laissé choir le Verre d'Absinthe

sur le Plafond du vieil Hôtel

Tu n'étais plus qu'une longue Plainte

parmi les Cris des Maquerelles

*

J'suis pas foutu d'éjaculer

Pas plus foutu de t'oublier

Aurais-Je écrit mon dernier Vers ?

Ce Vers d'Absence au Pied Chimère…

Moonwalker II

20 juillet 2009 - 10:55

L'Homme marche sur la Lune
Il n'a pas de scaphandre
Non pas de scaphandre
L'Homme marche sur la Lune
Il porte un gant
Un gant comme une étoile
Un gant comme des milliers
Et dans son poing serré c'est tout un ciel
Oui tout un ciel

Remember ! Remember !

L'Homme marche sur la Lune
Il n'a plus de couleur
ou bien peut-être trop
L'Homme marche sur la Lune
Il est over
Over the rainbow
L'Homme marche sur la Lune
Il porte des chaussettes
blanches comme cendres
Et glisse sa semelle sur les larmes vernies

Remember ! Remember !

Il vient d'un royaume perdu
où l'on ne grandit pas
où l'ombre se découd
où l'on rêve debout
Voilà qu'il erre sans nez
Héros russe malgré lui
Et si comptine disait vrai...

Jamais ! Plus jamais !

Vois ce château de carton
ce visage en papier
Ce chagrin qui se cache
sous un smile en cartoon
L'exigence du Songe
Et ces masques en sky
by the light of the moon

Jamais ! Plus jamais !

L'Homme marche sur la Lune
parce qu'il ment comme un Enfant


Delirium tremens

06 juillet 2009 - 02:11

Mon acide bucolique

Aube à larges volants

T'ai-je déjà dit – que

le vers ne vaut rien

si tu n'effleures plus la plume

Ma bayeuse aux étoiles

Fille de l'ombre, belle

Que puis-je écrire – quand

Vertu si petite soit-elle

point ne fait la grandeur

de nos ivraies complexes

de nos A circonflexes

L'absence est une mer à boire

-juré-

mes yeux ces dés à coudre

-craché-

où des lunes sourdes et noires

sournoisement se noient

Les vraies promesses jamais ne tiennent

Voici le grain! Voici l'ivresse!

Le sang résonne comme un métal

et du pavé jusqu'au heurtoir

Eddie titube

Eddie trébuche

Il est un parallèle

sous lequel les brumes se confondent aux écumes

puis dessinent des voiles

bien plus blanches qu'Egée

Je ne verrai pas ces autres peines

ces morgues rues, ce mal en fleur

car Baltimore ouvre la gueule

sa gueule pleine de crows

déchire l'ardeur

comme une lune de ses crocs

lacère le ciel

Chapeau s'envole

Voici la mort!

Blush U

30 juin 2009 - 10:46

La guerre se perd un beau matin

Ouais c'est toujours un beau matin

Au champ gisent les lunes

par milliers

Les lunes ont trop saigné

Histoire de putes

Blush défait

Amère défaite

Veux-tu baisser les yeux

le Temps a baisé Dieu!

Cet escroc de génie, ce mac de l'âme

qui fait pisser les chiens

le long du macadam

Un beau matin tu oublieras mon corps

à tort contre ce torse

cet homme aux plates-bandes

Au pieu gisent les nus

par deux

Les nus ont trop coulé

Histoire de culs

Bouche d'égout

Couleur des goûts

Veux-tu fermer les cieux

Le Temps a baisé Dieu!

Un beau matin

Au caprice du vent

22 juin 2009 - 10:01

Laissons l'histoire
au caprice du vent
et les promis s'éparpiller
indolemment
comme meurent les papillons
au caprice du vent
*
Laissons la larme
au bord de l'eau
la larme et le bateau
couler
tout doucement
comme meurent les reflets
au bord de l'eau
*
Laissons le rêve
au bout de la nuit
le rêve et le conte
s'oublier
lentement
comme meurent les roses
au bout de la nuit
*
Laissons le fiacre
au hasard des chemins
et les chevaux s'enfuir
résolument
comme meurt le matin
au hasard des chemins
*
Laissons le vent
Laissons l'eau
Laissons la nuit
Laissons chemins
*
Puis laissons-nous
*
Oh non ne dis plus rien!
Les mots sont traîtres, menteurs, criminels
Le Verbe est le poison mortel!
*
Je ne veux plus entendre

L'air c'est du vent
Eau est la pluie
L'ombre, la nuit
et les chemins, terre
*
Je ne suis plus l'Autre
Là je m'ensable loin de la mer
*