Sur le rocher rouillé que leau amère assaille
Lente et vive à la fois, où la coquille bleue
Des moules brille vif dans le ressac houleux,
Jai posé mon pied nu. Le reflet dune draille
Danse, à demi noyé, létrange passacaille
Qui rappelle à mon cur le souvenir frileux
Dautres temps, dautres vies. Rouge, le fond sableux
En ce dernier instant a léclat dun gemmail.
Jentends souvent la nuit, qui déferle, la vague
Et contre le bateau le câble lourd qui rague,
Le cri des goélands bien avant le matin.
Quand nous ne saurons plus les roseurs de laurore,
Le chant mouillé de leau, lhorizon incertain
Ou lâpre odeur du vent, sera-ce vivre encore ?
27-juin-07
Musiques
Ninon RJ
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Sur le rocher rouillé
01 février 2010 - 10:50
Meurtre au musée Guarnacci
30 janvier 2010 - 08:58
Le soleil de septembre au musée Guarnacci
Caresse d’or la pierre et l’albâtre. Je flâne.
L’heure va calando et la douceur toscane
Fait vague mon regard et mon col infléchi.
Je vais. La salle est sombre et la stèle a fraîchi.
L’écho redit mon pas qui hésite. Il émane
Du regard des statues un fascinant arcane.
Ma bouche se fait sèche et mon geste a gauchi.
Or sur l’urne a passé comme à peine on effleure,
Une ombre, et le silence étourdissant m’apeure.
Un bruit, comme une chute, lourde, mate et molle,
Une plainte, un soupir, des pas, et puis plus rien.
Hésitant sur la dalle grise, reptilien,
Un ru de sang bruni musarde, batifole.
28 janv. 10
Musiques
Caresse d’or la pierre et l’albâtre. Je flâne.
L’heure va calando et la douceur toscane
Fait vague mon regard et mon col infléchi.
Je vais. La salle est sombre et la stèle a fraîchi.
L’écho redit mon pas qui hésite. Il émane
Du regard des statues un fascinant arcane.
Ma bouche se fait sèche et mon geste a gauchi.
Or sur l’urne a passé comme à peine on effleure,
Une ombre, et le silence étourdissant m’apeure.
Un bruit, comme une chute, lourde, mate et molle,
Une plainte, un soupir, des pas, et puis plus rien.
Hésitant sur la dalle grise, reptilien,
Un ru de sang bruni musarde, batifole.
28 janv. 10
Musiques
La communale
29 janvier 2010 - 06:07
Nous mêlions l'incongru aux rêves les plus tendres,
L'idéal à l'abject et le sérieux au fou.
Nous avions sur les lèvres des mots de voyou,
Et fleurissant au coeur des fleurs bleues à revendre.
Nous chantions sans rougir - faute d'y rien comprendre -
De graveleux refrains venus je ne sais d'où,
Et les gifles pleuvaient -pourtant des mots si doux...-
Quand les parents furieux venaient à les entendre.
Les gogues sans papier, les portes sans verrou
Que "tenait" la copine, et je lisais, rêveuse,
"Chiez dur, chiez mou, mais chiez dans le trou"
Sur le mur étoilé de virgules rageuses,
Tout en me récitant en gamine studieuse
"Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou."
(10/03)
La Doumka (2005)
L'idéal à l'abject et le sérieux au fou.
Nous avions sur les lèvres des mots de voyou,
Et fleurissant au coeur des fleurs bleues à revendre.
Nous chantions sans rougir - faute d'y rien comprendre -
De graveleux refrains venus je ne sais d'où,
Et les gifles pleuvaient -pourtant des mots si doux...-
Quand les parents furieux venaient à les entendre.
Les gogues sans papier, les portes sans verrou
Que "tenait" la copine, et je lisais, rêveuse,
"Chiez dur, chiez mou, mais chiez dans le trou"
Sur le mur étoilé de virgules rageuses,
Tout en me récitant en gamine studieuse
"Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou."
(10/03)
La Doumka (2005)
La branche de lilas
25 janvier 2010 - 06:44
La pulpe de mon doigt sur le grain du papier
Où fleurit le lilas glisse et le parfum vert
De la menthe mouillée que le ruisseau libère
Délie le souvenir d'une page oubliée.
La pulpe de ton doigt sur la faille mouillée
Où jaillit l'orchidée glisse. Un parfum pervers
Ondoie et tel le vent dans les soirées d'hiver,
On entend par instants une plainte criée.
La page où le lilas fait une tache mauve
A la blancheur du drap torturé de l'alcôve
Où ta hargne amoureuse avait marbré mes reins.
J'attachais sans sourire à ta prunelle bleue
Le bleu de mon regard assouvi et serein.
Je n'ai pas oublié son éclat fabuleux.
05/05/2005
Musiques
Où fleurit le lilas glisse et le parfum vert
De la menthe mouillée que le ruisseau libère
Délie le souvenir d'une page oubliée.
La pulpe de ton doigt sur la faille mouillée
Où jaillit l'orchidée glisse. Un parfum pervers
Ondoie et tel le vent dans les soirées d'hiver,
On entend par instants une plainte criée.
La page où le lilas fait une tache mauve
A la blancheur du drap torturé de l'alcôve
Où ta hargne amoureuse avait marbré mes reins.
J'attachais sans sourire à ta prunelle bleue
Le bleu de mon regard assouvi et serein.
Je n'ai pas oublié son éclat fabuleux.
05/05/2005
Musiques
Sur une aquarelle
17 janvier 2010 - 02:08

Sur une aquarelle
La fille aux cheveux roux que mon pinceau caresse,
Le visage incliné et la fesse charnue,
La bouche sans sourire, un sein encor menu,
Insolemment tendu, un regard qui s'abaisse
Sur une cuisse lisse, est-elle ange ou diablesse ?
La voulez-vous, amour, perverse ou ingénue ?
Je mouille mon pinceau entre ses jambes nues
Pour retenir le temps qui m'efface et me blesse.
Je n'ai pas ces cheveux qui flambent sur l'échine,
Ni ce ventre arrondi que ta fièvre jardine,
Élastique velours où frémissent tes doigts.
Je n'ai pas ce delta renversé que ta bouche
Effleure, ni la sente où ton désir giboie.
- Mais c'est moi qui, pour toi, sur le papier la couche.
La Doumka 2004