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Why'z Panthera

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Hors-ligne Dernière activité : déc. 23 2013 01:22

Publications sur Toute La Poésie

Leurs lèvres à la coupe de ma vie

23 décembre 2013 - 01:21

J’ai peur de fermer l’œil et de le rouvrir
De peur qu’à mon réveil je ne sois plus moi-même.
J’ai peur que mon sommeil soit l’appel au dévil,
Qu’il annonce en mon corps le festin des charognes.

 

Quel empire a le mort sur sa vie épuisée
Alors qu’il voit son corps mais n’en a pas l’usage ?
Que peut l’encre impalpable sur l’encre profonde
Alors qu’elle s’envole et ne tient au support ?

 

Mais, que disent ces fous qui pensent me connaître ?
Je voudrais interrompre le torrent aveugle
Et faire qu’enfin cesse ce satané sonnet !
Ah, ils achèvent plus encore ma vie !

 

Ils entrent en mon intime, exilent mes secrets,
Nul recoin de mon antre n’échappe à leurs mains.
Ils arrachent mes biens et ils les portent au jour
Sans voir que même mort j’aime encore en secret.

 

J’ai peur de ce sommeil où les écrans s’animent
Et présentent en première mes hauts et mes revers.
Je voudrais même encore disposer de moi-même,
Mais ma poigne d’antan ne tient plus que poussière…

W.P

Ars longua

24 novembre 2013 - 06:57

Certains vont par les plaines, certains vont par les monts ;
Certains usent des mots et d'autres de leur corps...

Auditif, émotif, visuel, digital,
Qu'importe si justice est faite à nos maux ?

D'aucun tient une plume et l'autre son pinceau,
La genèse du verbe est donc aussi multiple...

Et la plume et la flûte regardant l'une et l'autre
Accorderont leur voix verbale ou sensitive,
Et pinceau et tambour vibreront de consort,
Qui donc osa juger le corps illégitime ?..

 

Au diapason des sens chacun porte une flamme,
L'art de partager l'essence de tout être.
Au diable les egos imbus de leur paroisse ;
Ils ignorent combien les chants sont similaires !

 

Oser faire de sa voix, de sa plume, son pinceau,
De sa flûte, son burin, et bien d'autres encore
L'étendard des cœurs sans considérations viles ;

Vibrer par son essence, par l'être singulier ;
Chanter, peindre, écrire... Mais toujours crier...

Ars longua

24 novembre 2013 - 06:56

Certains vont par les plaines, certains vont par les monts ;
Certains usent des mots et d'autres de leur corps...

Auditif, émotif, visuel, digital,
Qu'importe si justice est faite à nos maux ?

D'aucun tient une plume et l'autre son pinceau,
La genèse du verbe est donc aussi multiple...

Et la plume et la flûte regardant l'une et l'autre
Accorderont leur voix verbale ou sensitive,
Et pinceau et tambour vibreront de consort,
Qui donc osa juger le corps illégitime ?..

 

Au diapason des sens chacun porte une flamme,
L'art de partager l'essence de tout être.
Au diable les egos imbus de leur paroisse ;
Ils ignorent combien les chants sont similaires !

 

Oser faire de sa voix, de sa plume, son pinceau,
De sa flûte, son burin, et bien d'autres encore
L'étendard des coeurs sans considérations viles ;

Vibrer par son essence, par l'être singulier ;
Chanter, peindre, écrire... Mais toujours crier...

Genèse du chaos

13 octobre 2012 - 09:55

Vois donc, vois donc, ma patience m’abandonne ;
Comme peau de chagrin, elle s’en va, elle n’est plus…

Muse de mes heurs que je croyais si loin,
Bienvenue dans ton antre, ma conscience, à jamais.
Te revoici, auteure de mes maux, de mes cris,
En ce jour ténébreux où la page en sirène
Tente ma main fébrile qui lui offre son fiel.

Vois donc, ma chère amie, le fléau qui s’abat
Et qui de moi éveille les plus vives humeurs…

Je te nomme témoin de l’échec de Patience
Qui tissait sans relâche l’ouvrage de ses guerres
Où l’épée et la lance étaient Léthé, Silence…

En ce jour où, repus, Arès rejoint la veille,
Je n’ai que faire du ciel et la nuit, magnifique,
Instille rébellion et querelle en mon cœur
Qui avec le chaos entend restaurer l’ordre.

Ma Muse Vespérale, rejoins-moi et observe
Le Cerbère qui, sans rennes, s’approche de la terre ;
Ma patience me quitte et, comme peau de chagrin,
Elle s’en va, s’amenuise et n’est plus aujourd’hui…

W.P

Alogos

19 août 2012 - 08:33

Abîmes où cachez-vous les mots que je recherche,
Mon grimoire est usé, les formules s’échappent…

Je ne vois plus les sorts qui posaient un sourire
Où la dent du Cerbère envenime l’ouvrage ;
Je ne sais comment voir l’astre de l’Amérique
Et suis contrainte au noir d’un flambeau trop honnête.

Où est la cantharide des rêves ternis ?
La noosphère fane et me ferme ses portes…

Je veux humer encore ce poison, cette joie,
La fausseté d’un monde où s’enterrent les sages ;
Je veux rêver encore à la jeune vigueur
Cependant que l’orage emporte le pétale.

Quête damnée du faux pour mentir au réel ;
Parcourir les méandres et y trouver Euphore ;
Souvenir de l’aurore où les astres s’endorment…

Où sont ces mots de fourbe qui trompent le temps
Et font le grabataire s’éteindre en un sourire
Parce qu’il avait cru humer un nouveau souffle ?

Où sont les mots puissants, les formules fatales ?
Où est la voix du cygne épuisé des transports
Et qui voudrait enfin tirer sa révérence ?...