Jigsaw

Il est là, Elle l'attend,

Elle attend qu'Il soit là.

Il, latent dans son cœur,

Elle a tant dans son cœur.

Elle est là, Il l'attend

Il attend qu'Elle soit là.

Elle l'a tant dans son cœur,

Il, attendant son cœur.

Elle est aujourd'hui son île,

Il est aujourd'hui son aile.

Il et Elle réunis,

Elle et Il pour  la vie.

Et que la vie commence pour que commence la vie...

Sur les rêves du temps

Il glissait, lentement,

Sourire au diapason

Cœur innervé

Sur les îles du temps

Elle tanguait, doucement

Yeux d’horizon

Cœur décérébré

Sur les ailes du temps

Il dansait, tendrement

Senteurs d’oraisons

Cœur survolté

Sur les lèvres du temps

Elle luisait, suavement

Arpèges d’Odéon

Cœur fibrillé

Sur les âges du temps

Leurs corps, fébrilement

Cinq sens à l’unisson

Cœurs énamourés

Et le temps étire

Le présent

Et le temps se retire

De l’instant

Ils vivent, virevoltent, vibrent

Et le temps chut

De n’avoir su chuter

En silence, ils sèment,

De silences, ils s'aiment

Au-delà

....

Arcanes

Aux lèvres des précipices

Culbutes de nos rêves

Mes doigts tissent des calices

Au soleil de ta nuque d’Eve

Tandis que la nuit love

Le secret des alcôves

Aux lèvres des prémices

Des rosées ténébreuses

Mes doigts tissent des calices

Au creux de tes frises soyeuses

Tandis que la nuit étreint

Le secret des matins

Aux lèvres de ton calice

Des vertiges précipitent

Le nacre de mes abysses

Au diapre de ta malachite

Tandis que la bague luit

À ton doigt sertie

Ces arcanes qui nous lient

Au détour d’un vertige

Ciselé dans la nuit,

Ses yeux fixent la stryge

Que les ombres engloutissent.

Il cherche le sommeil

Dans les arcanes bleuis

Des labyrinthes vermeils.

Son esprit en abscisse,

Son cœur en ordonnée,

Il contemple le graphe

De ses amours déniées,

Souvenirs de ce temps

Qui cherche son futur.

Le parfum d’eau de naffe

Ravive ses fissures.

Le sommeil, il attend.

Allongé dans ses rêves

Son corps tiède s’achève

Et son cœur chaud espère

Que se closent ses paupières.

Et, chez Oniris, se laisser

Par Morphée transporter,

Tant que Sélène veille,

Avant qu'Hélios ne s’éveille.

Heur

C’est l’heure où les lucioles

Allument les yeux des fées

Où l’ombre lève ses élytres

Et déploie ses rêves d’or

Où la nature s’enivre

Des senteurs exhalées

Tandis que les anges tressent

Les silences de phosphore

C’est l’heure où Sélène luit

Sous les rayons d’Hélios

Où les nuages se pâment

Et les étoiles s’excellent

Où les fragrances d’éther

Rendent les limbes albinos

Tandis que les anges tissent

Les nimbes d’étincelles

C’est l’heure où les étoiles

De ses yeux de verveine

L’enlèvent