Wahouh!! Merci beaucoup à vous tous, ça me touche!!!
- M. de Saint-Michel aime ceci
Prince de Dité n'a pas encore ajouté d'ami.
Posté par Prince de Dité
- 04 mai 2015 - 11:58
Posté par Prince de Dité
- 04 mai 2015 - 01:14
Rhapsodies méthylène
Sous un ciel orangé
Quand l'amour et la haine
S'en viennent copuler
L'enfant aux yeux de flammes
Sous son casque pointu
Cherche la fin d'un drame
Dans une ville inconnue
La mort chevauche en vain
Sur son fier destrier
Et cueille des humains
Aux pâles espoirs morts-nés
C'est l'Armageddon fier
Qui pointe en noir et blanc
Ses couleurs de mystère
Ses teintes d'un autre temps
C'est l'artiste maudit
Qui pleure sur ses toiles
C'est la peur et la nuit
Dans une dernière étoile
Une porte bleuie
Pour n'aller nulle part
Comme vers un paradis
D'artifices barbares
Il n'y a pas de visages
Aux rares âmes d'ici
Comme si les nuages
Les avaient tous enfuis
Réminiscences infâmes
De souvenirs d'été
Sous un déluge de flammes
De villes emportées
C'est l'Armageddon fier
Qui pointe en noir et blanc
Ses couleurs de mystère
Ses teintes d'un autre temps
C'est l'artiste maudit
Qui pleure sur ses toiles
C'est la peur et la nuit
Dans une dernière étoile
Un hiver nucléaire
Pour masquer le soleil
Pour faire enfin se taire
Tous les démons qui veillent
Sac à puces famélique
Bouc émissaire d'humains
Aveugles et cyniques
Crevant de leurs refrains
Toile blanche éphéméride
D'un esprit évadé
D'un corps raide et livide
D'artiste assassiné
C'est l'Armageddon fier
Qui pointe en noir et blanc
Ses couleurs de mystère
Ses teintes d'un autre temps
C'est l'artiste maudit
Qui pleure sur ses toiles
C'est la peur et la nuit
Dans une dernière étoile
Posté par Prince de Dité
- 04 mai 2015 - 01:11
Je contemple au fond du grenier
L'alchimie terne des souvenirs
Une vieille robe de mariée
Les amours jaunis de désir
La danse éphémère des nuages
D'horizon fade et laconique
Là où les âmes de passage
Brûlent leurs rêves utopiques
J'attends enfin la récompense
Des amours feints sur mes draps blancs
Ou bien le dernier tour de danse
A l'écorché triste et navrant
La mort éternelle et livide
Au coin du carrefour-métronome
Comme la soupe glaciale et fétide
Au fond de nos gorges de mômes
J'attends qu'explosent enfin les murs
Seul sous mon vasistas fêlé
Et que se taisent les blessures
Dans mon coeur de sang vérolé
La rouille vidée sur mes chansons
Et le sable sur mon piano
Les pas lourds que nous oublions
A l'orée pâle des tombeaux
Posté par Prince de Dité
- 04 mai 2015 - 01:03
ça coule comme les larmes, sans aspérité et sans écueil, c'est comme un flot.
Posté par Prince de Dité
- 04 mai 2015 - 01:01
Posté par Prince de Dité
- 28 avril 2015 - 12:37
Aile noire, didascalie
Frôlant mon cimetière
Obole de l'hallali
Avant la dernière guerre
Bec benzène pour shootés
Prévaricateur muet
Prédit l'éternité
Au soleil et ses traits
Je suis plusieurs enfants morts-nés
Plusieurs anges solitaires
Perdus dans le désert
Je suis plusieurs enfants morts-nés
J'entends le glas qui sonne dans mon casque fêlé
Mes amours-inepties
S'évaporent au matin
Dans le jour qui s'enfuit
A ma blessure d'or fin
Tant de nuits désastreuses
A chercher le décor
Rêvé de mes ombreuses
Hallucinations gores
Je suis plusieurs enfants morts-nés
Plusieurs anges solitaires
Perdus dans le désert
Je suis plusieurs enfants morts-nés
J'entends le glas qui sonne dans mon casque fêlé
Mes manques s'accumulent
Comme un énième charnier
Et j'avale la pilule
Qu'il me faut pour sombrer
Requin au ventre blanc
Pâle comme une âme aimée
Blues de mes nuits d'enfant
Sur mes tempes argentées
Je suis plusieurs enfants morts-nés
Plusieurs anges solitaires
Perdus dans le désert
Je suis plusieurs enfants morts-nés
J'entends le glas qui sonne dans mon casque fêlé
Posté par Prince de Dité
- 28 avril 2015 - 12:34
Chacun a creusé sa tranchée
Qui a attaqué le premier?
Pas d'importance, on sait déjà
Que personne n'y survivra
Pas de méd'cin, de brancardier
Ici, c'est mourir ou gagner
La hache de guerre est déterrée
Sitôt que l'on s'est embrassés
Pas de couvre-feu ni de paix
Quitte à achever les blessés
Pas de caméras, de micros
Cette guerre se sait déjà trop
Aucun cadavre pour le scandale
C'est un affrontement banal
Pas la peine de se mentir
C'est à balles réelles que l'on tire
Pas une fleur face aux fusils
Aucun sentiment ne survit
Pas de couvre-feu ni de paix
Quitte à achever les blessés
Une fois au fond de la tombe
On sait que l'autre aussi succombe
On erre comme une gueule cassée
Pour la prochaine guerre à mener
Si jamais l'un ou l'autre part
Pour un Verdun en quai de gare
On voit dans une larme échappée
Ce qu'on aurait pu éviter