Ce n'est d'abord qu'un voile, une ombre jetée sur
L'astre du jour, le parant de reflets obscurs,
Quand la Lune amoureuse approche lentement :
Timide frôlement de célestes amants.
Peu à peu Apollon détourne son regard
De la Terre suivant la course de son char.
Il ne voit plus que la déesse de la nuit
Et pour la contenter son royaume assombrit.
Réunis après une interminable attente,
Les deux astres s'embrassent, et dans leur fougue ardente,
S'unissent dans la joie, le plaisir d'une étreinte
Dans les ténèbres luit couronne de lumière,
Témoin de cet instant de beauté éphémère,
Qui du destin cruel anéantit la crainte.
Pierre Rive
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