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Publications sur Toute La Poésie

Il y a ce portrait

18 juillet 2019 - 07:28

Il y a ce qui nous tient
Ces paroles du vent dispersés mais intactes
Il y a ce qui nous lie
Ces parts de souvenirs, gâteau de mon enfance
Il y a ce qui nous emprisonne
Ces remparts érigés par lâcheté
Il y a ce qui nous émeut
Cette tendresse en photos comme merveille
Il y a ce qui nous retient
Ce doux sentiment d'être chez soi
Il y a ce qui nous tue
Cette absence au nous mutique
Il y a aussi l'avenir
Une malédiction qui s'éteint
D'un sourire qui vaut de l'or

Vivre libre ou mourir

26 juin 2019 - 07:45

Origines.
Éclat d'obus.
Église thuméfiée.
Le chemin à travers la falaise de verdure.
Un tir.
Deux tirs.
Et après on ne compte plus.
On se tire.
Des mitrailleuses et la peur dans tes yeux.
Tu cours comme on se presse de préserver la vie dans ses bras.
Et ton coeur te fait une ombre, à l'est.
Le ciel n'est plus bleu.
Affronter l'horreur.
La regarder droit devant.
Leur dire merde.
Il tremblait plus que vous.
Il tremblait alors les balles se sont perdus.
Moi je me perds dans ce passé.
Je me perds dans tes yeux bleus.
Je me perds encore car c'est là où tout commence.
Ce massif.
Ces résistants.
Cette soif de liberté.
Ne jamais renoncer.
'' Vivre libre ou mourir''

Regain

26 juin 2019 - 12:19

Tectonique des plaques.

Bouge de là, c'est ma place

Gîte avec couvert et piédestal

Je redescendrais bien dans la vallée
Revoir le lit, cette litanie argileuse

Défoncer cette porte
Percer les meurtrières
Respirer. S'inspirer
De l'air à l'adret

Je ne parle pas la langue et les vipères
Rôdent à mon endroit. Stoïque.
Ravaler sa salive. Cracher plus loin.

Sentir l'odeur du regain.

Août est généreux à qui sait lever les yeux, ailleurs qu'en son pays.

Entre et réponds à mes mots

21 juin 2019 - 09:03

Il fait froid alors je t'en prie entre. Entre et ne me laisse plus avec mes mots, seul. Entre et réponds à mes mots. Comme une conversation tu vois. On aurait dit un échange, un truc dans ce genre là. Une chose qui fait danser le coeur et rugir l'âme. Je pourrais te parler de cette horloge qui n'est jamais à l'heure. Je dois surement beaucoup trop la regarder. C'est ce que le jour s'éloigne aussitôt que je le perçois. Et si je reçois une lettre, je la serre fort contre moi. Je vais me promener tout à l'heure. Mes os se figent alors le vent me pousse. Il fait toujours froid et je serre encore ta main. Je te parlerais de mes filles, de mes champs, des allemands, de cette guerre atroce, de la radio et du journal bien sûr. Je t'aurais bien encore parlé mais ce n'est qu'un souvenir.

Alto

17 juin 2019 - 08:19

Alto, alto, pas un seul pas.
Pas un sur la scène.
J'ai froid de là-haut dit-elle.
Je me remets à la séduire
D'un air qui trépigne
Le seau se renverse. Se renverse.
Arrêt sur un naufrage indécent.