VATASSO

C’était il y a longtemps, un peu jeune, et cherchant

Ignorant que j’étais, plus bête que méchant…

Disant : « mourir pour Dieu, donne un sens à la vie » !

Autre temps autre mœurs, j’ai vécu d’autres vies…

Puis il y a 16 ans, près d’une cathédrale,

Une femme adorée, les yeux brillants d’amour,

Confirma qu’en son sein, dormait un petit mâle,

Un futur petit prince, le fruit de notre amour…

Ce garçon, en ce jour, me fait comprendre mieux,

Comme il est un peu Dieu, je le sais c’est blasphème,

En croisant son regard, l’océan de ses yeux,

La justesse et la force de ces deux mots : je t’aime…

Son sourire, ses gestes, et ses mots, tout séduit,

Ses pensées et son rire, et aussi ses silences.

Et cette profondeur, qu’a son âme aujourd’hui

Éclaire ma pensée, lui redonnant du sens…

C’était il y a une heure, plus vieux, un peu plus sage,

Ne disant rien de plus...la limite des mots,

Mais comprenant le lien, de ma vie, le message,

Qu'apportait le sourire de ce tendre gémeau…

Quand bien même annoncé, le départ est brutal,

Un être qui s'en va, qui nous laisse ce mal,

Cette incompréhension, ces questions et ce doute.

Qu'y a-t-il sous ce voile, ou va cette autre route?

Un cœur qui ne bat plus, quand le nôtre est en miettes,

Une âme qui s'élève, une idée qu'on rejette.

Et, mon Dieu, un passé, mon Dieu, toute une vie!

Une Mère, une source, et l'on nous dit : survit !!

A ce miel, ce nectar, qu'on ne goûtât assez...

Tellement dans ce monde, tellement si pressé...

La valeur du présent, apparait à l'instant,

Apprenons de la peine, et prenons plus de temps,

Pour aimer tous les nôtres, avec tout notre cœur,

Avant qu'il soit trop tard, avant que vienne l'heure…

Avec toi de tout cœur, mon frère et mon ami,

Je partage ta peine, je pleure et je gémis,

Et veux croire que ces mots, par amour, inspirés,

Eclairent ton visage, aux larmes retirées...