vinze

Histoires

Voyez-vous, c'est des histoires

des jets d'encre sympathiques

qui s'effacent tôt ou tard

Y en a certains que ça pique

y en a d'autres qui les voient pas

Tant pis, je leur écris pas

Pour eux, j'ai l'encre noir

de ces seiches qui crachent

la couleur avide de l'espoir

de la colère qui se lâche

Celle à laquelle j'ancre mon échine

Un jour d'oranges sanguines

Une nuit noire de révolte

qui sur un drapeau flotte

Volcan

Mon volcan fébrile

brule mon étendue de fils

Une toile lourde de lueurs

de seaux d'ozone et de sueur

J'essuie les coulées

qui veulent me noyer

J'enfouis ma tête, ce cratère

qui d'un coup de sang se déterre

J'écope la montée des fards

sous le blizzard de mes regards

battements de libellules

chaîne qui monte, me brûle

Mes nerfs, mon cœur tremblent

dans un basculement d'ensemble

Un séisme fendille mon armure

et berce mes yeux de blessures

Laves claires d'azur

Plus un seul battement de mon cœur

n'est l'écho de violentes enveloppes

Elles, buvaient mes insomnies nyctalopes

essoraient mes gouttes de candeur

dévoraient mes adresses sibyllines

comme un exode qu'une botte piétine

Une escale sans papier, lettre morte

comme les feuilles de l'automne tombent

quand sur la mer pleuvent les tombes

quand les carabines de l'Europe sortent

et fondent sur les flots déchirés

par l'agonie des exils condamnés

En vol vers un futur antérieur

mes plumes lacent l' Allée de l'ailleurs

Mes songes séditieux ont replongé

dans l'encrier des luttes sans armée

Mon sang ? Lui ? Cent balles d'antiques saccades !

Comme un soleil rouge et noir sur Grenade

Danseur sombre, perles secrète

Fleur d'amour en cage

Barreau de rosé volage

Brume matinale

Erreur boréale

Amour et haine

Effeuillent leur sommeil

Danseur sombre, perles secrètes

Cœur de pierre

fend les dandy verts

Fantômes sur la mer

Cocons d'ombres laminaires

Araignées aux toiles humides

Flots de baisers acides

Voiles en courant d'air

Mésanges tombées à terre

Pâle lueur, avenue des peupliers

Je pars ta rencontre en cette aurore

d'un drap bercé d'aube bleue

Une douce étole perlée d'alizés

file sur le chemin des Açores

Elle fond d'un aveu qui fit long feu