Freyja, soeur d’Hel, berceau de volupté
Ardeur des enfers, muse aux mélopées
Toi dont la pensée flambe mon être
Ainsi que Baldr noie mes yeux hêtre.
Lanterne vénitienne, luciole étiolée
Idylle utopique à l’embûche dressée.
Ne serais-tu pas l’oeuvre de Morphée
Rêve incessant pour âmes affriolées ?
Heureuse aimante au sourire enfoui
Tu longe les nuits d’un air ébahi
Plongeant dans le rire l’incertitude
Qui jonche l’ennuie et la solitude.
Ton image virevolte dans les airs
Et se dépose en amas de poussière
Emportant l’ingénusité oubliée
Des coeurs aux battements usés
Ta moindre expiration se fait l’écho
Des valses que l’on insuffle au piano
Et en ton regard naît la peinture
Les doux pinceaux de ta chevelure
Mais ne crois pas, tendre ivresse
Me méprendre en ta caresse
En ton absence jurer détresse
Car je veux vivre
Vivre et revivre
A l’esprit libre
Et sous la douceur d’un ciel d’hiver
Sentir toute la tendre atmosphère
Et l’éclat de joie de nos rivières