azoth

Sourires et vaporeux mystères, transis
Sont tant de guerriers à l'épée aguerris,
Ont chevauchés d'espoir tes secrets délétères
Et toi, heureux de ces esclaves avilis,
Au profit calculé de ces batailles, jouis.
Par phalanges, refoulés, te quittent amers
Ces êtres brisés, de cette guerre épuisés
Prends garde, le mal, seul le Mal peut engendrer.

Hallalis extatique
Agonie hypnotique

Angoisse grise
Qui s'enfuit au loin
Après le soleil
Filant, déjà point
Sa trainée vermeille
Âme insoumise

Halo prismatique
Blessure poétique

Finesse du rouge grenat
Partageant un blanc délicat,
Comme ce sourire perdu
Qui partageait ton blanc visage
Reflétait une âme ingénue.
Et doucement tournent les pages
D'un conte ému qui tourbillonne 
Encore, vestiges ; folle âme,
Qu'elle plisse, ride et sillonne
Une peau si douce qui se pâme.
Dernières lignes saccadées
D'un sanglot , laissant dévasté
Un amour, l'Amour, mon Amour,
En déposant une larme au coin de cet œil gour.

Une plume de pigeon, ramure de vie,
S'échappe des feuillages, abandonne son nid.
Ballotée par le souffle de Celui qui peut tout,
Elle s'enivre de gloire en voyant très loin d'elle
Le sol laminé, folle foule, grands remous !
Elle ignore encore : bien qu'elle soit belle,
Celui qui la protège et qui la chérit tant
L'entraine peu à peu sous les pieds des passants...

Soleil, amant majestueux
Au contour délicieux 
Si pur en apparence
Ton fier regard que tu lances
Nous étreint nous enivre
Et nous sentons vivre
Cet espoir éphémère 
D'un amour flamboyant
D'un sentiment fulgurant 
Mais seule une vérité amère 
Laisse nos yeux endoloris
D'un million de coloris.