Révolte!
C’est un cri qui se meure d’être ainsi contenu.
Ouvert à la douleur et pourtant retenu.
C’est l’envie que l’on cache, que l’on brise, qu’on écrase…
Un bonsaï que l’on tâche de scier à la base …
Ils construisent nos vies pour qu’on soit présentables.
C’est un « moi » qu’on renie parce que non convenable
Toujours dans le paraître… La moindre aspérité
se doit de disparaître de nos vies effacées.
Pas question d’abdiquer je renie le non-être
Le poing bien haut levé, je dis « et si ?» « Peut-être ?»
Et c’est à leur visage qu’avec rage je jette
Ce « moi » loin d’être sage, mon âme de poète
Je suis un saltimbanque se targuant d’être libre
Aux usages je manque, d’un fou j’en ai la fibre.
Je suis un musicien, je me sens invincible.
Je suis un magicien recherchant l’impossible
Je veux vivre ma vie, sur scène déclamer
des vers, des poésies. Et puis je veux chanter !
Je veux faire écouter toutes mes mélodies
Je veux faire rêver, mettre sel à nos vies.
Oui je veux proclamer le fond de mes pensées
et nos vies policées, les jeter au brasier
d’un élan retrouvé, d’une éclatante gloire.
Oui, laissez-moi rêver ! Oui, laissez-moi y croire !
Bertrand GILLE