Micky

J'ai bien peur de m'en aller,

Alors je reste au fond de l'abri,

A attendre un horizon inopiné,

A attendre un bonheur déjà terni,

Par l'amertume et le mensonge,

Tu me disais quelque fois que sans moi,

Ta vie n'était qu'une chimère, un songe,

Et tu semblais tout empli d'émois,

Quand tu me voyais, quand tu me touchais,

Je ne t'aime plus tu sais,

Mais il y a des choses qui ne se font pas,

Des sentiments interdits et défendus,

Et combien d'amours perdus,

Ravagés par les intempéries de larmes,

Devrais-je voir profiler,

Avant de pouvoir m'évader à jamais...

Au milieu des pénombres il y a parfois,

Un petit soleil vivifiant l'entrain,

Un espoir échappé qui revient,

Un sentiment qui émerge de loin,

Et un horizon qui s'ouvre sur toi....

Qu'un souvenir me dévore,

Qu'une voix perdue dans l'immensité,

Du temps me revienne,

Au creux de l'oreille,

Je me résigne à les subir,

Pour qu'elles n'aient plus rien à combattre, 

Que la douleur s'ennuie,

Qu'elle parte...

Oups, petite faute de syntaxe... Excusez moi.

Une île jusque là visible de l'horizon,

Mais inconnue car impénétrable,

Accès busqué, on y venait nombreux,

Coupant, tailladant ronces et aubépines,

Sanguinolant, ils partaient ou y mourraient,

Vaine lutte contre le destin,

Le plaisir fut un gladiateur implacable,

Puis tu te pointes à pied ferme sur cette île,

Franchissant la lisière je t'ouvre le chemin,

Labyrinthe vespéral tu te perds,

Désirs déferlés tu te fonds en moi,

Et je te laisse explorer mon univers flavescent...

Dimanche matin, sept heures, les draps défaits,

Je me tourne, tu sommeilles encore,

J'ai froid ici dans ce lit posé dehors,

Le vent, impétueuse rafale incolore,

Valse, invisible, autour de nos corps,

Tu frissonnes, blêmis comme jamais,

Et les duvets blancs volettent, trop tard...

Ils t'embaument et t'emportent,

Non, ne me quitte pas toi non plus,

Je suffoque, saleté de brouillard...

Reviens, mais reviens moi!

Me délaisserais-tu ainsi? Sournois...

Mais ce n'est pas ta faute...

Magnifique écrit, mêlant foi et épicurisme... Lecture très apaisante!

Merci infiniment pour vos commentaires rassurants! Mais mes mots ne se calquent pas entièrement à mes ressentis, il y a toujours un petit décalage...   non que mes écrits  ne soient pas authentiquement vrais,l'inspiration  me vient le plus souvent dans la douleur... Mais j'ai bien conscience de l'éternelle mouvance de la vie et de la perpétuelle évolution de nos expériences. Rien ne se fige, si ce n'est la conception que nous portons sur le monde

Aliénation passagère qui tourmente mon coeur,

Erreurs, tromperies, persécutions?

Je ne sais plus...

Folie psychique ou victime névrosée?

Mes  discours se brisent d'incohérence,

Mes états d'âme vacillent sans prévision,

J'ai si peur de ce que je deviens,

Manipulatrice usant d'oeillades perçants pour démunir,

Désarmée et désarmant j'assouvis le cynisme naissant,

Et je marche dans l'ombre, me perds,

Nul guide pour me sortir des abysses d'une âme noire,

Je dois remonter, il le faut, je n'en puis plus,

Mais de quoi? La vie? Qu'est-ce?

Une chimère, une illusion...

Alors laissez moi m'en aller,

Puisque l'infiniment grand nous engloutit...

Ah la course échevelée du temps... La vie est ce tourbillon qui nous embusque et nous emporte à travers l'horizon... Magnifique poème! 

Que notre clairvoyance est abusive,

Face aux mensonges rongeant l'âme,

Et qui, nous menant au drame,

Perd tout ancrage et vogue à la dérive.

J'espérai n'avoir qu'à tendre la main,

J'espérai n'avoir qu'à regarder en toi,

Pour te sentir vaciller d'entrain,

Et me transporter empli d'émois.

Mais ma quête fur vaine,

Me nourrissant d'illusions j'agonisais,

A t'aimer jusqu'à la haine,

Pour quelques instants imparfaits...

Le corps en aventure je m'adonne,

Aux multiples émois d'une âme ensorcelée,

Vacant dans le vide je tourbillonne, 

Pour ne jamais m'arrêter,

Car je déçois tout,

Alors excuse moi d'être ce que je suis...

Mensonges éhontés,

Je meurs d'envie de te tuer,

Rage, haine, colère, à quoi bon?

Lorsque l'obstacle est impassible,

Lorsque le mur que tu bâtis,

Pour me mentir encore,

Se fissure sans rien me laisser.

A reconstruire....

Poème absolument enivrant! Magnifique!

 

J'aime beaucoup cette fable ! Je ne sais pas trop pourquoi votre message m'y fait penser ... (ah oui, l'entité et l'idée de devoir stimuler les gens )

Et surtout que les individus sont ambivalents au point de vouloir être heureux si et seulement si les autres autour d'eux sont malheureux....Les individus sont dans la comparaison permanente... Qui est le plus heureux? Quelle tiraillante dictature du bonheur... Surtout qu'à présent, il y a des normes définies par la société permettant d'accéder à cet état... On ne peut être heureux que grâce à l'image sociétaire que l'on laisse transparaître....