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Girvile

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Publications sur Toute La Poésie

Amour perdu

23 novembre 2022 - 05:08

Je réalise sans cesse, qu'entre le monde et moi
il y a un décalage, le même qu'entre elle et moi
J'aspire à être heureux, j'aspire à son bonheur
Mais j'aspire ses heures, car je suis amoureux
 
L'avenir des efforts serpentait tout mon corps
Les efforts à venir, m'angoissent comme la mort
L'aventure fantasmée pour guérir mes blessures
transforme ses désirs de plaisir en usure
 
Je la vois ressentir le vide et moins de vie
Je vois partir l'émoi, le désir et l'envie
Que j'éprouvais pour elle quand j'éprouvais pour elle
L'amour en moi n'est plus qu'un souvenir cruel

Point Zéro

17 juin 2020 - 09:58

Je voulais faire des choses pour devenir heureux
Mais jamais mes désirs n'ont donnés de bonheur
je suis vide et je veux ne plus me voir affreux
Ne plus vouloir dormir ni faire avancer l'Heure

Je veux l'amitié mais si je vois un ami
Je fuis et reste seul, je me crois ennemi
J'attends d'avoir du temps pour que ma vie avance
Si j'ai le temps pour moi j'attends qu'il me devance

Ceux qui sont bon m'écoutent, m'aiment mais ça leur coûte
Car dans l'échec je doute je tombe et me dégoûte
Le vide emplit ma peine et fait sortir ma joie
Mais je souris à peine, l'espoir se garde en moi

Adulte

17 août 2019 - 10:32

L'enfant est ravagé par le monde et ses songes
Il sonde le monde, s'enfuit, s'éloigne des mensonges
L'enfant est un adulte mais il n'a pas grandi
Il n'a rien accompli et regrette sa vie

Comment peut-on vivre le présent?
Quand tous ses rêves appartiennent au passé
Comment peut-on vivre le présent?
Quand ses espoirs sont mort-nés

Sa vie c'est la précarité
Sa routine la médiocrité
Son rêve est de grandir et tout recommencer
Devenir motivé, faire un travail censé

Comment peut-on continuer d'aimer?
Quand on croît que l'on a cessé d'exister
Comment peut-on continuer d'aimer?
Lorsque l'on fait tout pour être détesté

Lentement ses passions s'enfuient
Lentement son esprit aussi
Tout son corps est dépareillé
Il ne peut plus s'y connecter

Moitié douleur et moitié rien
Le vide l'emplit chaque matin
Il veut partir mais son dessein
C'est de continuer d'espérer
Qu'un jour il pourra traverser
Le chantier de ses déceptions
Pour s'y construire une raison

Ensemble

28 avril 2019 - 09:43

Ensemble, partons maintenant.
Trop de temps s'est perdu sans toi, il faut fuir les vies qui réduisent la notre.
Notre musique, notre temps.
Tu veux vivre éternellement, mais les années triste ne sont pas sans fin.
Tous les plaisirs passent, nos moments se tassent.
L'écoute des mondes ne saurait perturber le nôtre.
Nous sommes l'hôte du plaisir, notre instant s'élève.
On se noie auprès des autres, mais ce soir nous sommes là.
J'apprécie être là, pour pouvoir partager un regard rare.
Alors avant que l'on s'oublie, laisse-moi pleurer pour toi.
Pendant que nous sommes là, permet moi de t'aimer, et d'oser t'adresser l'essence de mes pensées.
Es tu en train de réaliser l'éphémère puissance qu'on a à cet instant?
Es tu en train d'apprécier ce moment?
Combien de fois encore, serons-nous hors du corps?
À rêver d'être aimé, sans rêver d'être deux.
Faisons-nous porter par la mélodie du temps, sans oublier qu'on est rien face à lui.
En cet instant précis, je veux te faire savoir :
Nous sommes heureux et c'est incroyablement rare.
Les idées ne meurent pas, mais l'instant jamais plus ne sera.
On ne peut se satisfaire de ne pas partager ces instants.

Acalmie

06 octobre 2018 - 01:19

Sans dormir, il s’épuise. Il pense aux maux en mots
Aux maux qui le compressent et aux mots qui l'oppressent
Malade empli de stress, la folie le délaisse
Ses espoirs en lui gisent, ses rêves sont normaux

Il rêve d’être aimé mais ne peut s'exprimer
Son torrent de pensées l’empêche de se lever
Il ne peut supporter son incapacité
à rire et à chanter, à dormir à manger

Il décida alors de construire un barrage
Fermant ses émotions et sa motivation
Au simple faux sourire, à la simple inaction
Puis vint la dépression et s'en suit le passage
D'un trop plein de pensées à la simple aphasie
D'un trop plein d'émotions, advient l’anhédonie

Mais pour se protéger, il finit par creuser
Sous l'arbrisseau l'espace d'un corps pour s'y loger
Avant d'en terminer, il repense à sa vie
Et décide apaisé de sourire et partir