Les nuages passent et lui caressent l’échine,
Elle fait le dos rond et gémit de plaisir.
Le frisson se propage et rejoint ses racines,
A son pied de roc se réveille mon désir.
Je veux moi aussi y piquer une tête
Dans ce blanc de coton qui ne fait que passer.
Me sentir oublié dans ma peau de bête.
Et n’être qu’une joue qui reçoit un baiser.
Je ne peux courir plus vite que mes pieds,
Ni toucher leurs passages plus loin que mes bras.
J’accepte ce corps là, ni trop petit ni trop laid,
Et embrasse la route à chacun de mes pas.
Je ne suis nulle par ailleurs que dans mes chaussures,
Un nuage n’attend pas mais d’autres s’en viennent.
J’entends mes talons battre un temps, une mesure
Ne ressemblant en rien aux heures diluviennes.