Irshana n’a pas dix ans
Elle regarde le monde des grands
Qui courent contre le temps indifférents
Irshana n’a pas dix ans
Elle fixe inlassablement
Le visage des enfants insouciants
Irshana n’a pas dix ans
Elle tient dans la main un vieux croissant
Et mange lentement
Irshana n’a pas dix ans
Assourdie par le vacarme incessant
Elle protège ses yeux des néons brûlants
Irshana aura bientôt dix ans
Engourdie dans ce couloir puant
Elle tend la main et attend
Cet argent qui l’empêche de rire au vent.
- M. de Saint-Michel et Selphie aiment ceci