Désenchanté aux matins des lentes reprises
Quand il faut y aller, de courage vêtu
Quand la machine anime et marche sans surprise
On se plie à son jeu sous de nouveaux costumes
Une cape, un regard, maquillé de boulot
Un rôle dans la scène, mais qui voit ton désir
De donner à torrent et de faire plaisir
Sans jamais ne quitter le simple numéro?
menthalo
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Lassé d'effets
03 mars 2014 - 07:11
tech no
11 décembre 2013 - 11:47
O technique d'aujourd'hui qu'une foi immanente
En l'instant immédiat, voulant toujours présente
La relation au monde aux autres relié,
Que de mises à jour tu réclames, assoiffée !
Et pourtant immergée dans la connexion pleine
Ayant tout à portée de clics et de touchers
Ne te sens tu pas vide de moindre humanité
Quand ton acteur à doigts s'en va trouver sa reine ?
Alors la nuit te laisse au recoin d'une prise
Pour fournir ce courant que tu vides à ta guise
Ne serais-tu jalouse à voir ces énergies
De corps trop réels pour tes pauvres circuits ?
miroir
24 octobre 2013 - 02:44
Si tu ne l'aimes plus, sans éviter l'idée
Que les jours continuent à ternir tes années,
A passer tout ce temps à ses côtés perdu,
Tu dois vouloir souvent accoster l'inconnue :
Ne mens plus, ne nie pas
N’espère même pas
Qu’imaginer déjà, si tes printemps sont loin ?
Derrière toi là-bas, la jeunesse trépas.
Si la vie n’a plus l’air d’être d’un goût sublime,
Ou qu’à force de taire un quotidien de mime,
Un rôle où tu veux plaire en ravalant l’estime
Que tu as mis sous terre ainsi qu’on cache un crime :
Ne nie pas, ne mens pas
Ne crois pas au débat
Que raconter, au choix, parmi tant de chagrin ?
Disloquée contre toi, la tendresse en éclats.
Si pourtant, d’aventure, à surnager toujours
Tu la croises un peu mûre, essoufflant ses atours,
Son corps cachant aussi de longues lassitudes
Égrenées d’un ennui nourri de solitude
Ne crie pas, n’avoue pas
N’attends plus des ébats
Qu’ils t’apportent chaleur, réconfort ou frisson.
Dissoute dans ta foi, ta libido s’en va.
Et si pour protéger quelque chose à sauver
Faisant devant passer ce qu’il reste à aimer
Tu décides de fuir et de la laisser choir
Pour te mieux faire honnir en dérobant l’espoir
Ne dis plus, n’écris pas
Ni des mots ni d’émois
Pour qu’ils te sauvent de l’égoïsme primaire.
D’existentiels effrois désormais douteras.
la saison des amours
18 octobre 2013 - 06:42
La période est d’un an ou peut en durer deux
C’est mesuré autant quand on est amoureux
Que si l’on s’aventure, apparié déjà,
Sur le chemin plus dur d’infidèles ébats.
Cette saison d’amour se vante et se veut fière :
On s’affiche aux pleins jours des matins de tendresse
Et s’enlacent les corps comme mus de lumière :
Brillants et pleins encor de désirs de caresses.
Un beau jour un foyer naît d’une telle union
Rendant couple concret par une production :
Un nourrisson parfait, ce qui se fait de mieux,
Un miroir que le temps nous propose en ses yeux.
Mais collecter ainsi les bonheurs quotidiens
D’élever et bâtir un si petit humain
N’est qu’échec à la quête et affirme odieux :
Les enfants ne rendent pas heureux.
Quand la saison s’essouffle, usée d’amour trop plat,
Lorsque l’arbre est souffrant, on ne se l’avoue pas
Tant que le tronc se meurt, on prend pitié de lui,
On lui met de l’engrais, mais il n’a plus de fruit.
Cherchant à tout parfaire, à tout rendre idéal
Les petits s’épanouissent aux joies familiales
Tout glisse sur un fil tressé de temps trop court
Que le couple impuissant subit sans grand recours.
Alors, insidieux, les ans gravent des âges
Sur ces jeunes années que portait leur courage
Ils se noyaient d’erreur sans penser sauvetage
En croyant au Bonheur sans y voir le naufrage
Chercher à être bien doit pouvoir trouver mieux
Que juste un empilement d’euphories éphémères
Et perplexe me rend ce constat bien amer :
Les enfants ne rendent pas heureux.
Contre l'oubli
09 octobre 2013 - 12:21
Je me rappelle aux heures où la nuit même dort,
Les instants de tendresse écartés des journées
Que l'on se préservait, consommant un trésor
A l'abri de nos vies, pleins de complicité.
Je me souviens alors que tout le monde dort,
L'extase de mon être anobli par tes lèvres,
Le plaisir en tes yeux quand on voulait encore
Jouir, enlacés, d'un élan qui menait aux rêves.
N'oublie pas Maîtresse au fil de ta colère,
Au gré de ton dégoût pour l'amant que je fus,
Ou suivant d'autres voies pour éviter de plaire,
Garde bien en pensée, combien je t'ai aimée;
Et ton corps embrassé qui savait m'enflammer
Quelle ivresse y grimpait quand je m'y noyais nu!