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phil v

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Hors-ligne Dernière activité : nov. 29 2014 10:56

Publications sur Toute La Poésie

Nuances

29 novembre 2014 - 10:56

Ton beau visage est là, caché sous la douleur.

 

Le verrai-je jamais, dedans l’amoureuse onde,

 

A nouveau s’immerger et oublier ce monde

 

Où la femme se peut réduire à sa couleur.

 

 

 

Ton beau visage est là, posé dessus mon cœur,

 

Le verrai-je jamais, se jeter dans la ronde

 

Profiter à nouveau de la moindre seconde

 

Redevenant ma femme heureuse et sans rancœur.

 

 

 

Oublie ces regards et plonge dans le mien.

 

Rien ne peut ici-bas amoindrir la puissance

 

D’un amour noir et blanc aux multiples nuances.

 

 

 

De mes fougueux baisers, j’apaiserai tes heurs

Ma reine chocolat, l’amour sera vainqueur

 

Car nous sommes un tout et eux ne valent rien.

Nuances

29 novembre 2014 - 10:54

Ton beau visage est là, caché sous la douleur.

 

Le verrai-je jamais, dedans l’amoureuse onde,

 

A nouveau s’immerger et oublier ce monde

 

Où la femme se peut réduire à sa couleur.

 

 

 

Ton beau visage est là, posé dessus mon cœur,

 

Le verrai-je jamais, se jeter dans la ronde

 

Profiter à nouveau de la moindre seconde

 

Redevenant ma femme heureuse et sans rancœur.

 

 

 

Oublie ces regards et plonge dans le mien.

 

Rien ne peut ici-bas amoindrir la puissance

 

D’un amour noir et blanc aux multiples nuances.

 

 

 

De mes fougueux baisers, j’apaiserai tes heurs

 

Ma reine chocolat, l’amour sera vainqueur

 

Car nous sommes un tout et eux ne valent rien.

LE TESTAMENT DE LEONIDE (COURT EXTRAIT)

11 novembre 2014 - 07:22

A la prison de Saint-Vaast

 

Léonide à demi-nu dans sa cellule

 

 

 

LEONIDE: -Comment t’apercevoir liberté, entre ces barreaux !

Quand je me souviens des étés où enfant je regardais le ciel au travers des branches, comme il me semble loin le temps de l’insouciance.

Cela est étrange, j’avais souvent pensé à la mort, la mienne bien sûr, mais jamais à la liberté, elle m’apparaissait alors innée.

Et aujourd’hui, en cette dernière journée, plus que la peur de perdre tout ce que j’avais déjà perdu le jour où j’ai décidé de passer à l’acte, j’ai peur de n’avoir pas vécu.

Je n’ai somme toute pas de regrets, j’ai vécu la vie que ma naissance, mon éducation puis l’expérience m’imposait, non j’ai simplement peur de ce vide que fût mon existence.

Avais-je le choix ?

Je ne le pense pas, j’ai tenté de vivre comme tout un chacun, tant bien que mal, espérant le mieux supportant le bien, les désirs conduits par l’âme et bridés des phobies qui nous définissent tant et si bien qu’elles nous mettent à nu en permanence et rendent tellement ridicules nos misérables tentatives de les maîtriser.

Mes faiblesses furent les barreaux de ma vie…

Si même le plus bel amour ne nous délivre pas des tentations, comment ma haine de l’humanité aurait-elle pu m’amener vers un avenir plus glorieux que celui-ci.

La mort qui me libèrera de vous sera donc ma plus belle réussite.

 

 

 

Deux jours après l’exécution de Léonide, le soir chez Tacite,

 

le bourreau est agenouillé devant la croix

 

 

 

TACITE : - Oui, je l’ai épié parfois. Je voulais savoir…
Emprisonné, il faisait encore peur, comme on peut être effrayé par un grand fauve en cage. Il avait ce regard froid et pénétrant que l’acier et le béton ne peuvent contenir.
Comment l’imaginer enfant, encore fragile ?
Qu’a-t’il put endurer alors pour perdre trop tôt son innocence et devenir l’ennemi implacable du genre humain, Thanatos le possédait il depuis si longtemps, ou est-ce la vie qui fut par trop ingrate envers lui ?
Tant de question sans réponses.
Une chose est certaine, rien n’était cassé en lui, il était toujours prêt à bondir, à saigner, c’était son instinct, sa pulsion de mort était si forte qu’elle irradiait, brûlante comme le marbre de certaines tombes.
La vie n’avait que peu d’importance pour un homme comme lui, il m’est arrivé de penser, parfois, que nous étions en quelque sorte du même sang, même si moi, c’est la justice que je sers et c’est la justice que je rends…
Le soir de son exécution, en rentrant chez moi, j’ai ressenti le besoin de relire un poème qui me tient à cœur, un poème de Rilke : « La panthère ».

 


« Son regard, à force d’user les barreaux
S’est tant épuisé qu’il ne retient plus rien.
Il lui semble que le monde est fait
De milliers de barreaux et au-delà rien.

La démarche feutrée aux pas souples et forts,
Elle tourne en rond dans un cercle étroit,
C’est comme une danse de forces autour d’un centre
Où se tient engourdie une volonté puissante.

Parfois se lève le rideau des pupilles
Sans bruit. Une image y pénètre,
Parcourt le silence tendu des membres
Et arrivant au cœur, s’évanouit. »

 

 

 

Depuis les limbes,

 

Léonide Post Mortem est nu.

 

 

 

LEONIDE  : - « La mort, mon frère, il faut la vivre pour l’éprouver, la donner ne suffit pas crois moi ! »

L'âme du boulanger

05 février 2014 - 07:14



Le suprême abandon d’une femme grisée
Ondoyant de plaisir sous de tendres caresses,
Les lascives pressions repoussant les paresses
D’une glaise foulée pleinement maîtrisée,

Les plaisirs enfantins d’un sable chaleureux
Filant entre les doigts tels d’improbables rêves,
Les souvenirs d’été, aux vacances trop brèves,
Qui toujours, aujourd’hui, nous rendent si heureux.

Ainsi sont tes émois, Ô sobre boulanger
Lorsque seul au matin tu pétris et la vie,
Et l’amour du prochain en ta boulangerie.

Tu fais plus que du pain, tu nous livres l’envie
De la fraternité en une allégorie
Croustillante à souhait, qui sait nous mélanger.
 

Les larmes du printemps

15 octobre 2013 - 06:00

Les larmes du printemps tombent en longs sanglots,
Autant de dards d’argent lacérant mes glycines.
Le charme fut longtemps l’arme des blancs grelots,
Mais sous ce ciel brigand mon jardin hallucine.

Dans l’herbe détrempée et pleine d’escargots,
Le temps s’étire las au rythme de la bruine.
Les charmes de l’allée abritent une margot,
Mais sous ce ciel pesant à voler elle rechigne.

Les magnolias se sont déguisés en calices
Et peinent sous le poids d’une onde assassine
Où moultes coccinelles sacrifient au délice.

Et sous ce ciel trop bas mon âme me lancine
Ma plume oppressée se fait dénonciatrice
De ce Dieu scélérat que ma langueur fascine.