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phil v

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#288246 Nuances

Posté par phil v - 29 novembre 2014 - 10:56

Ton beau visage est là, caché sous la douleur.

 

Le verrai-je jamais, dedans l’amoureuse onde,

 

A nouveau s’immerger et oublier ce monde

 

Où la femme se peut réduire à sa couleur.

 

 

 

Ton beau visage est là, posé dessus mon cœur,

 

Le verrai-je jamais, se jeter dans la ronde

 

Profiter à nouveau de la moindre seconde

 

Redevenant ma femme heureuse et sans rancœur.

 

 

 

Oublie ces regards et plonge dans le mien.

 

Rien ne peut ici-bas amoindrir la puissance

 

D’un amour noir et blanc aux multiples nuances.

 

 

 

De mes fougueux baisers, j’apaiserai tes heurs

Ma reine chocolat, l’amour sera vainqueur

 

Car nous sommes un tout et eux ne valent rien.




#288245 Nuances

Posté par phil v - 29 novembre 2014 - 10:54

Ton beau visage est là, caché sous la douleur.

 

Le verrai-je jamais, dedans l’amoureuse onde,

 

A nouveau s’immerger et oublier ce monde

 

Où la femme se peut réduire à sa couleur.

 

 

 

Ton beau visage est là, posé dessus mon cœur,

 

Le verrai-je jamais, se jeter dans la ronde

 

Profiter à nouveau de la moindre seconde

 

Redevenant ma femme heureuse et sans rancœur.

 

 

 

Oublie ces regards et plonge dans le mien.

 

Rien ne peut ici-bas amoindrir la puissance

 

D’un amour noir et blanc aux multiples nuances.

 

 

 

De mes fougueux baisers, j’apaiserai tes heurs

 

Ma reine chocolat, l’amour sera vainqueur

 

Car nous sommes un tout et eux ne valent rien.




#285533 LE TESTAMENT DE LEONIDE (COURT EXTRAIT)

Posté par phil v - 11 novembre 2014 - 07:22

A la prison de Saint-Vaast

 

Léonide à demi-nu dans sa cellule

 

 

 

LEONIDE: -Comment t’apercevoir liberté, entre ces barreaux !

Quand je me souviens des étés où enfant je regardais le ciel au travers des branches, comme il me semble loin le temps de l’insouciance.

Cela est étrange, j’avais souvent pensé à la mort, la mienne bien sûr, mais jamais à la liberté, elle m’apparaissait alors innée.

Et aujourd’hui, en cette dernière journée, plus que la peur de perdre tout ce que j’avais déjà perdu le jour où j’ai décidé de passer à l’acte, j’ai peur de n’avoir pas vécu.

Je n’ai somme toute pas de regrets, j’ai vécu la vie que ma naissance, mon éducation puis l’expérience m’imposait, non j’ai simplement peur de ce vide que fût mon existence.

Avais-je le choix ?

Je ne le pense pas, j’ai tenté de vivre comme tout un chacun, tant bien que mal, espérant le mieux supportant le bien, les désirs conduits par l’âme et bridés des phobies qui nous définissent tant et si bien qu’elles nous mettent à nu en permanence et rendent tellement ridicules nos misérables tentatives de les maîtriser.

Mes faiblesses furent les barreaux de ma vie…

Si même le plus bel amour ne nous délivre pas des tentations, comment ma haine de l’humanité aurait-elle pu m’amener vers un avenir plus glorieux que celui-ci.

La mort qui me libèrera de vous sera donc ma plus belle réussite.

 

 

 

Deux jours après l’exécution de Léonide, le soir chez Tacite,

 

le bourreau est agenouillé devant la croix

 

 

 

TACITE : - Oui, je l’ai épié parfois. Je voulais savoir…
Emprisonné, il faisait encore peur, comme on peut être effrayé par un grand fauve en cage. Il avait ce regard froid et pénétrant que l’acier et le béton ne peuvent contenir.
Comment l’imaginer enfant, encore fragile ?
Qu’a-t’il put endurer alors pour perdre trop tôt son innocence et devenir l’ennemi implacable du genre humain, Thanatos le possédait il depuis si longtemps, ou est-ce la vie qui fut par trop ingrate envers lui ?
Tant de question sans réponses.
Une chose est certaine, rien n’était cassé en lui, il était toujours prêt à bondir, à saigner, c’était son instinct, sa pulsion de mort était si forte qu’elle irradiait, brûlante comme le marbre de certaines tombes.
La vie n’avait que peu d’importance pour un homme comme lui, il m’est arrivé de penser, parfois, que nous étions en quelque sorte du même sang, même si moi, c’est la justice que je sers et c’est la justice que je rends…
Le soir de son exécution, en rentrant chez moi, j’ai ressenti le besoin de relire un poème qui me tient à cœur, un poème de Rilke : « La panthère ».

 


« Son regard, à force d’user les barreaux
S’est tant épuisé qu’il ne retient plus rien.
Il lui semble que le monde est fait
De milliers de barreaux et au-delà rien.

La démarche feutrée aux pas souples et forts,
Elle tourne en rond dans un cercle étroit,
C’est comme une danse de forces autour d’un centre
Où se tient engourdie une volonté puissante.

Parfois se lève le rideau des pupilles
Sans bruit. Une image y pénètre,
Parcourt le silence tendu des membres
Et arrivant au cœur, s’évanouit. »

 

 

 

Depuis les limbes,

 

Léonide Post Mortem est nu.

 

 

 

LEONIDE  : - « La mort, mon frère, il faut la vivre pour l’éprouver, la donner ne suffit pas crois moi ! »




#252137 L'âme du boulanger

Posté par phil v - 05 février 2014 - 07:14



Le suprême abandon d’une femme grisée
Ondoyant de plaisir sous de tendres caresses,
Les lascives pressions repoussant les paresses
D’une glaise foulée pleinement maîtrisée,

Les plaisirs enfantins d’un sable chaleureux
Filant entre les doigts tels d’improbables rêves,
Les souvenirs d’été, aux vacances trop brèves,
Qui toujours, aujourd’hui, nous rendent si heureux.

Ainsi sont tes émois, Ô sobre boulanger
Lorsque seul au matin tu pétris et la vie,
Et l’amour du prochain en ta boulangerie.

Tu fais plus que du pain, tu nous livres l’envie
De la fraternité en une allégorie
Croustillante à souhait, qui sait nous mélanger.
 




#242139 Le chat

Posté par phil v - 15 octobre 2013 - 05:56

Ce lourd matou châtré, se lovant à mes pieds,
S’impose tel un roi conquérant ma demeure.
Ce doux minou tigré, sitôt que je m’assieds,
Se pose et s’octroie mes genoux pour une heure.

Ses sourds ronronnements résonnent en mon cœur,
Transposent mon émoi en une douce sucrée.
C’est pour ces doux moments que j’aime ses torpeurs,
Temps ose m’allonger cette volupté sacrée.

Ses grands yeux verts et gris appellent créditeurs
Aux caresses fournies par mes mains abonnées
A sa toison de soie, aux poses de bonheur.

Mon fauve bienveillant sur moi pelotonné,
Insuffle-moi ton feu, ta passion, ton ardeur,
Pour que puisse mon âme encenser ta beauté.




#242138 Funeste destin

Posté par phil v - 15 octobre 2013 - 05:54

Et toutes ces années où j’oubliais la mort,
Patiente elle attendait, en son glacé néant.
Et toutes ces années où j’ai cru être fort,
Patiente elle guettait, en son gouffre béant.

Et tous ces jours joyeux n’étaient que du sursis,
Elle se tenait prête, à accueillir mon corps.
Et tous ces temps heureux en amoureux transis,
Elle se tenait prêtre, à séparer nos sorts.

Maintenant face à elle, je ne ressens que peur,
Je m’étais pourtant dit que je resterais fort !

Mais là, face au trépas, je cherche l’âme sœur,
Qui pourrait me tenir la main en réconfort.

Je pleure et me débat en un dernier effort,
Adieu ma douce vie, déjà vient la raideur.




#241996 Funeste conjoint (humour!) Pièce en deux actes

Posté par phil v - 14 octobre 2013 - 04:17

Acte I

Un boucher qui ne supportait plus son épouse
Décida un jour qu’il devait la trucider.
Il alla à son atelier prendre sa blouse
Ainsi qu’un énorme couteau à découper.

Il la saigne et puis en morceaux la débite.
Filet pur, aloyau, faux filet, et rouelle.
Fatigué que ses yeux sortent de ses orbites,
Il porte ses paquets, les jette à la poubelle.

Un éboueur qui faisait juste sa tournée,
Qui soulève le lourd couvercle d’une poubelle,
Découvrant des morceaux de corps tout découpés
Se dit que cette mort n’est pas accidentelle

Il prévient directement la maréchaussée
Qui rapidement suspecte notre boucher.
Il passe au tribunal et est condamné,
Ainsi fut-il un beau matin guillotiné.


Acte II

Un traiteur qui ne supportait plus son épouse
Décida un jour qu’il devait la trucider.
Il alla à son atelier prendre sa blouse
Ainsi qu’un énorme couteau à découper.

Vite il la tue et la passe au hachoir.
Place la viande dans des moules à pâtés,
Fait cuire, refroidir, les passe au tranchoir.
Satisfait du boulot, les jette à la poubelle.

Un éboueur qui faisait juste sa tournée,
Qui soulève le lourd couvercle d’une poubelle
Et découvre tous ces magnifiques pâtés
Se dit : « mes enfants en voudront dans leurs gamelles »

Il se tait et embarque la bonne pitance,
Qui rapidement régalera ses enfants.
Et Il ne verra jamais de concomitance
Avec la femme disparue auparavant.



Moralité,

Si vous ne supportez plus votre épouse et prévoyez sa fin,
Il est plus prudent de passer pour un gaspilleur que pour un assassin !




#241995 Dans les erreurs du passé toujours l'on baigne!

Posté par phil v - 14 octobre 2013 - 04:13

Astérion, roi de Crète, étant mort sans enfants, l’on refusa Minos pour le poste vacant !
Celui-ci, écorché, se dit des dieux venant, ses prières seraient vœux, les dieux les exauçant.
Il ose implorer au dieu Poséidon, un beau taureau crétois, superbe animal blanc !
Qu’il lui sacrifierait, honorant par ce don, le dieu des tremblements, des sources et océans.

Pour n’avoir sacrifié au dieu au crin d’azur, le superbe taureau qu’il lui avait offert
Minos, roi des Crétois, connut la démesure, d’un dieu mis en colère par un traître en affaire.
Le maître des chevaux, ici en fait un drame, il rend de rage fou la bête atrabilaire
Qui ravage et répand en Crète bien des larmes, parmi les Minoens soumis à ses colères

Et le vieux de la mer encore plus loin pousse, sa folle vengeance par un tour bien mesquin
C’est un drôle d’amour qu’il fait naître en l’épouse de Minos qui s’éprend ainsi dudit bovin.
L’architecte Dédale lui offrit son concours et créa tout en bois un animal faquin,
Creux pour que puisse la reine se glisser en l’atour et ainsi par ces charmes soit engrossée enfin.

Le fruit de ces amours fut le vil Minotaure, rapidement cloîtré en un labyrinthe
Lui aussi dessiné par Dédale aux doigts d’or, où Astérion à sortir ne peut et s’éreinte.
Tous les neuf ans pourtant, sept jeunes hommes et filles en sacrifice étaient livrés aux étreintes
De la chose bestiale qui jamais ne vacille, en expiation d’un crime d’Androgée la complainte

Jusqu’à ce jour béni où Thésée fut choisi pour être aussi livré à la bête en furie,
En arrivant en Crète il rencontre la fille de Minos, dite Ariane, amoureuse de lui,
Elle lui offre une bobine de fil afin qu’il puisse retrouver son chemin s’il au combat survit,
Et ce fut ainsi fait, il avait l’artifice et revint victorieux en bateau au pays.

Hélas Thésée n’a point de tête et oublie tout ; à Naxos c’est Ariane qu’il laisse endormie,
Puis oubliant l’accord conclu avec Egée, il ne change point ses voiles et cause une tragédie,
Son père croyant vaincu son fils, le bien-aimé, se jette des remparts d’où son retour épie,
Mais c’est grâce à ces faits qu’aujourd’hui, jolie dame, c’est bien en mer Egée qu’un beau grec vous convie!




#241936 Post mortem

Posté par phil v - 13 octobre 2013 - 02:19

On n'est point seul... mais on n'est plus !

 

Tout à fait, c'est le message :)

 

Je ne déteste pas un certain réalisme macabre...

 

Tout comme moi.

 

 

 

 

 

Cordialement,

 

Philippe




#241934 Tryptyque poétique: La fille du métro - Nana - Terminus

Posté par phil v - 13 octobre 2013 - 02:13

D'une écriture élégante...

 

Merci,

 

Cordialement,

 

Philippe




#241933 Promesse de l'aube

Posté par phil v - 13 octobre 2013 - 02:11

L'ineffaçable enfance qui nous fait vivre...

 

 

J'aime bien celui-ci.

 

Je me rappelle avoir lu un roman qui s'appelait "La promesse de l'aube" et qui parlait de souvenirs d'enfance ou d'adolescence (je ne sais plus...)

 

Merci à tous deux, ;)

 

En effet, c'est le même titre que celui d'un roman de Romain Gary.

 

Cordialement,

 

Philippe




#241923 Les limbes de la vie

Posté par phil v - 13 octobre 2013 - 09:00

Il avait cherché l’amour et ne trouva que l’alcool. La mort l’avait embrassé, mais jamais emporté. Sa vie était un enfer et très vite il toucha le fond, il ne lui restait plus qu’à creuser, comme il disait !
Esprit lucide, il savait bien que l’on meurt tout comme on a vécu, pour rien ou presque.
Quand au crépuscule, enfin il connut l’amour, il s’y noya, encore, on n’oublie pas aussi vite que cela ses tares d’ilote, sa vie dans les limbes.
Pourtant pour elle, il tenta de combattre, parfois, ses démons de boisson, et ce bonheur furtif avait un goût nouveau, brûlant comme l'alcool, consumant enfin son cœur et non plus son corps.

Hélas, c’est toujours quand tout va qu’elle se rappelle à nous, ainsi va notre vie du néant au néant.
Pour son dernier souffle, il dit juste ces mots : « J’étais mort, mais elle me fit boire un instant la vie. »

Alors, frères mortels, que nous importe la mort, puisque nous connaissons l'amour, que nous importe l'après, puisque nous sommes ensemble, encore et toujours.
Et lorsqu’au seuil de la tombe, te tenant toujours la main, pour la première fois je te serai infidèle en éprouvant le froid baiser de la mort, j'aurai peur, pour toi, peur de t'abandonner et de ne plus pouvoir, à jamais t'aimer.




#241922 Promesse de l'aube

Posté par phil v - 13 octobre 2013 - 08:54

Enfance, aux heures
Des paradis instantanés
Aux solubles bonheurs
Des journées d'été.

Lorsqu'encore prime
L'esprit du jeu
Et que rien domine
Nos rêves heureux.

J'ai le souvenir
De folles journées
Le matin fakir
Le soir, un évadé.

Entre nostalgie
Et parfum d'antan
De ce temps béni
Où j'étais enfant.

Je garde l'envie
Simple et respectable
De faire des folies
De rester indomptable.

 




#241849 Disgrâce

Posté par phil v - 12 octobre 2013 - 07:21

J’ai entendu, un jour d’été, le temps perdu
Sonner le glas, du court printemps de ta beauté.

Si j’avais su que ce passé, de j’aurais dû,
Ressurgirait mettant à mal ma loyauté,
J’aurais gardé chaque moment de nos vingt ans
Au plus profond du sablier des vœux brisés.

Pas un instant pourtant tu n’as, cœur éperdu,
Démérité… Mais ton éclat s’est envolé !

L’amour n’est pas ce souffle froid, j’ai d’autres plans
Pour toi, pour moi, nos cœurs ne sont vieux et brisés
Que par défaut d’amour passion, c’est entendu
Séparons-nous !… Et là, Hela s’est envolée.

 




#241848 Apostasie des futilités

Posté par phil v - 12 octobre 2013 - 07:19

À trop vouloir le beau on en oublie le vrai
Ainsi va notre vie du vide aux regrets
Lorsque sonne le glas, que luit le couperet
Sous un soleil d’été invitant à la vie
Alors la peur se fait plus vive que jamais
Et l’on pleure le temps perdu en de futiles
Efforts, pour préserver cet espoir intactile
D’un visage parfait aux traits que l’on envie.

Une ride n’est point signe de déchéance
Mais d’une vie vécue sans aucunes créances
À la noire peste qu’est notre vanité
Et qu’il nous faut toujours encore repousser.