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goutdemiel

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Publications sur Toute La Poésie

Amour ludique

10 septembre 2016 - 10:47

L'aube se lève en frôlant tes cils
de son ombre veloutée  
la nuit se déshabille
sous le regard noctiluque de Séléné
et le jour dévore la complicité
du silence...

L'amour se meurt
happé par la pénombre zinzoline
aux confins du proscenium
de l'inanité de mon espoir...

J'assiste impuissant
devant ma citadelle
à l'érosion cyclique
du piédestal chimérique
de ma stèle...

Où est mon alexitère ?

Les vents courent sur les rivages
de tes prunelles dorées
caressant les chemins embrumés
de ton doux visage !
Dans l'écrin de ton sein laiteux
à l'orée de ce délicat cheminement
je m'égare
dans cette vaste clairière
d'éclats flamboyants
de lumière...

La poussière argent
sur ta chevelure rebelle
ruisselle en fines gouttelettes
sur le saphir de tes jolis yeux
pervenches...

Endymion s'agite
dans le gîte

de ton cœur
qui l'abrite
dans une petite parcelle
de tes rêves confus...

J'abdique
devant les merveilles
de Délos...
Où est ma mitre d'or et ma lyre ?
Où sont les cygnes sacrés ?
Oh, ma Daphné !

Valentine (à Jim)

01 septembre 2016 - 10:36

Ya Allah !

il y a l'ire et l'espoir
et parfois le désespoir du pire
 
il y a le pétrole de la misère
et parfois le désert sans pétrole
 
Jadis, oui jadis
Charles Ferdinand Ramuz
un sombre visionnaire
dénatura piteusement
la beauté sur Terre

Tous les détraqués des rites et incantations
divinatoires par les cauris
et la ruse dans la spiritualité
adoptèrent la dérision
en fixant sur leur sablier
les exécrables anérections de ce mutant

Chklovski
un autre utopiste
cogite en suggérant
la métaphysique
d'une poésie mystique
au delà des mots
et du sens des mots
 
Certaines douleurs provoquent
dépression, troubles anxieux
et schizophrénie
chez les bêtes

Hélas
il y a aussi
des bêtes
humaines, à la pelle
mais jamais arrivées
à maturité
lyophilisées
par cupidité

et

contaminées
syphilisées
supportant chants
et danses du corps
et chialant

Elles résisteront
jusqu'à leur ultime sursaut
Victimes propitiatoires
De leurs supposés protecteurs
férus de rapines et de commissions
aimant la bassesse et la servitude
en véritables chantres
poétiquement patentés
de la négritude...
 
il y a le sexetoy bien niché
le vibro et le godemichet
qui déclenchent ce truc jouissif
L'église, veut rompre avec ce poncif
et le soyeux liquide séminal
impulsant sa rosée du plaisir
à travers des lèvres goulues
qui viennent le saisir
Avant la galipette...

Et vint le micmac
de ces va t'en guerre
des invasions et des bivouacs
de naguère...
Puis voilà que le sable malien
se retrouve malgré lui à Paris
transbordé par les Mirage-4
de l'annexion
et de la mort !

et Aline ?

Oui, Aline de Ramuz !

Du traversin à l'infanticide
et d'un tragique destin
au suicide...

Du haut de ses dix-sept ans
Aline
voulait être femme
de ses pulsions
au milieu des branchages touffus
Elle a cédé à la bestialité
et à aux instincts primitifs
de son suborneur inassouvi

Le printemps aidant
il  a abusé de sa candeur
oui
Julien est un calculateur
sans conscience
et sans remords

Un fourbe...

Aveuglé par sa position sociale
Il va l'abandonner à son sort
résignée
Elle pensait déjà
à la mort

Elle doit partir...

Que faire ?

Elle se cache
Elle est enceinte
dans un monde en délire
Conséquences d'un fol désir

Elle se sent délaissée

captive de sa passionnelle aventure
et de son innocence bafouée
dans les bosquets de l'indécence
et du déni
Elle a même oublié
ses folles étreintes
puériles
infantiles
ou presque...

l'ironie d'un destin fallacieux

Promesses laconiques
sans lendemain
Amour fugace...
 
oui
elle a foncé tête baissée
dans la jouissance
sans vraiment penser
aux conséquences
 
Pauvre Aline
forcée
à laver
l'affront
d'une trahison
d'un déshonneur...

Le village pleure
la disparition
tragique du bébé
et de sa maman...

Aline
s'efface
 
D'une innocente passion
d'une liaison pernicieuse
et un amant indigne
Une rose
est morte

Dans la luxure
Lucien
ne se doute de rien
Il jouit de la vie
sans se soucier
du reste

Pour l'heure
Il n'y a de bonheur
que le sien
Et il le savoure
pleinement
sans rien partager
avec qui que se soit

Une vie éphémère
Très difficile
et dure
Pour le métier de mère...

De ces rivages perdus
dans les rêves de son innocence
Aline aperçoit déjà au loin
les galets et cette mer houleuse

Sur ces chemins qui l'éloignent
doucement de sa fragile errance
Le vent fait frémir le sable et nargue
Le mugissement de ces vagues
écumeuses

L'ombre d'Aline avançait à reculons
et titubait, à travers une forêt dense...
Horriblement dépouillée de ses oripeaux
Elle se faufilait au milieu d'un grand silence
Un silence des plus inquiétants...

Un enfant pleurait dans la nuit

puis, plus rien...

C'est la fin !

Grimoire...

24 août 2016 - 11:21

Ô, mer de toutes les tentations
Sous l'écume des vagues houleuses
Dans ce monde, trempé de larmes
comment goûter à la beauté du jour
comme l'abondance des sources
ou l'invocation du vent bienfaiteur ?
 
Le poète maudit chante l'amour
et défie le bonheur de ce monde
comme le vent qui effleure l'arbre
et honore la beauté de la terre.

Faut-il assaillir les ténèbres
et saouler le monde de nos rêves
et de nos désirs ?
Comment choisir
entre l'ombre et la pénombre
en ignorant la clarté de la lune ?

J'ai égaré les souvenirs de mon enfance
dans l'obscurité de mon exil !
Seul, le silence répondait à mon silence
désespéré...

Sur les chemins de l'errance et de l'estran
Je découvrais le sourire intime du monde
des étoiles de mer, de fort jolis poissons
et les goémons sous l'écume nourricière...
 
Le chant des oiseaux dans les futaies
ravivait le feu de mes passions.
Effrayée, la terre se dérobe
à sa propre vocation et devient hideuse !

Écoutez les gémissements des vents
et les pleurs des montagnes...
Comment renaître à l'orée des terres interdites
dans le souffle de l'exil ?
Comment chanter l'absurdité de la laideur

sous le regard admiratif de la laideur ?

Qui a obscurci nos mémoires ?

Dans notre grimoire, les sarcasmes sont sourds
et les maléfices affligent nos visages humiliés...
Sur les chemins du renouveau, l'aube de l'espoir
acclame la lumière du silence, dans la beauté du jour.


 

Bacchanale

23 août 2016 - 10:30

Reine d'Argos, danaïde dans ton aphélie
de ton front aduste et ta démarche altière
par ton corps d'albâtre et ton embellie
fleurit, le jardin de ta grâce meurtrière

A l'ombre de ton sagoutier et de ton oléastre
frémit le ménure, par ta pastourelle sublimée
et de ton olifant flavescent, fuse le désastre
de Némésis sur les sentiers d'une engeance brimée

Frêle odalisque parée d'aigrettes sur son dais
hiérodule étique de sa mandore parme qui susurre
une plainte langoureuse...et le maître accoudé
observe le rituel d'une almée sensuellement mûre !

Laisse-moi goûter aux fruits de tes délictueux délices
et me noyer dans le froufrou de tes jolis cheveux dorés
Ô Eurydice, dans mes ébats tumultueux, éternel caprice
d'un cœur tourmenté d'une passion idyllique, honorée !

Je veux m'abreuver à la commissure de tes lèvres généreuses
prodigalité d'un amour captivant, voluptueux et furtif
et m’enivrer de ta fragrance perlée, euphorie amoureuse
l'ambrette, dans les cassolettes imprègne mon antre olfactif

Laisse-moi mourir dans les festons fleuries par tes Hespérides
et me délecter de ta sépiolite musquée sur ton enivrant pâtis
par les flots de la douceur de ton nirvana dans les perséides
que le galbe de ta hanche berce dans la grâce d'un élan averti !


 

Mériem (Marie)

20 août 2016 - 08:00

J'ai repris ici dans ce texte, les mêmes premières lettres du texte "Leila" de notre ami Jim

 

À cette jolie mèche en souvenir
Cet épi folâtre, par mes soins    
Joue au vent et viendra mourir
Auprès du menton, juste au coin    
 
Meilleur est, un mauvais arrangement
Dans un procès qui attise la haine
Tout apaisement mérite encouragement
Après tout, l'erreur est bien humaine  
 
Il faut toujours opposer le dialogue  
Lors d'une crise dans la confrontation
Avoir l'espoir d'un amiable épilogue  
Avec dignité, respects et abnégation  
 
Plus loin que le chant des oiseaux
Ou le murmure du vent sur la canopée  
Mon chant atavique fera vibrer les roseaux
Dans la tradition, des plus nobles épopées
 
Que peut-on vouloir à un noble chevalier
D'une lignée pure et d'une grande bravoure ?
Craindre sa plume sur un terrain inhospitalier
Critiquer sa piété ou sa fierté de troubadour ?