L'aube se lève en frôlant tes cils
de son ombre veloutée
la nuit se déshabille
sous le regard noctiluque de Séléné
et le jour dévore la complicité
du silence...
L'amour se meurt
happé par la pénombre zinzoline
aux confins du proscenium
de l'inanité de mon espoir...
J'assiste impuissant
devant ma citadelle
à l'érosion cyclique
du piédestal chimérique
de ma stèle...
Où est mon alexitère ?
Les vents courent sur les rivages
de tes prunelles dorées
caressant les chemins embrumés
de ton doux visage !
Dans l'écrin de ton sein laiteux
à l'orée de ce délicat cheminement
je m'égare
dans cette vaste clairière
d'éclats flamboyants
de lumière...
La poussière argent
sur ta chevelure rebelle
ruisselle en fines gouttelettes
sur le saphir de tes jolis yeux
pervenches...
Endymion s'agite
dans le gîte
de ton cœur
qui l'abrite
dans une petite parcelle
de tes rêves confus...
J'abdique
devant les merveilles
de Délos...
Où est ma mitre d'or et ma lyre ?
Où sont les cygnes sacrés ?
Oh, ma Daphné !
- Esterina, M. de Saint-Michel et pigloo aiment ceci