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Yiliana Feti'a

Inscrit(e) : 20 janv. 2014
Hors-ligne Dernière activité : mars 31 2014 12:28

Publications sur Toute La Poésie

Darkness of the night

29 mars 2014 - 12:23

Il y a ces soirs où je me sens tellement seule, que je n'ai même

pas l'impression de me tenir compagnie à moi-même. Mon être

se vide en entier de mon enveloppe corporelle, comme un verre

d'eau retourné. Je suis la peau morte d'un serpent qui a mué.

Je suis sans consistance à l'intérieur, j'n'ai même plus mal, je me meurs. 

 

 

 

Et puis il y a ces soirs où j'aimerais juste te sentir

contre moi, m'endormir dans tes bras. Un point c'est toi.

 

 

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Le temps perd ses couleurs

22 janvier 2014 - 07:58

C’était un amour plus-que-parfait.
Trop peut-être.
Il a fini à l’imparfait.

On a négligé l’avenir,
laissé tomber le présent.
Aujourd’hui plus que des souvenirs,
il nous reste de tous les temps.

A trop songer conditionnel,
on s’crée des barrières irréelles.
Et quand le subjonctif s’en mêle
On entre dans du conceptuel.
Le bel amour à l’aquarelle
Perd sa dimension immortelle.

Un dur croquis au fusain noir
Prend la relève de l’aquarelle.
On suit la course perpétuelle
Des doutes et des pertes d’espoir

Alors on fait face au miroir,
La vérité nous laisse choir.
Allons, sortons les mouchoirs
Il va falloir dire au revoir.

Claustrophobie du coeur

21 janvier 2014 - 11:35

Plic Ploc. Les larmes coulent sur mon cœur. Chic Choc. Elles exportent ma douleur. Plic Ploc. Un long râle reste bloqué au fond de ma gorge, attendant que la boule qui s’y est installée se dégonfle, et laisse échapper sa plainte. Chic Choc. Le feu de cette passion m’encercle, les hautes flammes en viennent à me brûler. Plic Ploc. Chaque larme s’assèche dès qu’elle franchit mon œil, tant la chaleur est rude et agressive. Chic Choc. Je n’ai plus la force de me battre, je me contente d’attendre, recroquevillée au milieu de cet immense brasier. Plic Ploc. Mon souffle se coupe. Les murs m’étreignent. La sueur ruisselle. Calcine ma peau. Chic Choc. Les souvenirs défilent. Lui. Moi. Nous. Existence ? Illusion ? Rêve ? Réalité ? Plic Ploc. La migraine me guette sous le monceau de questions. C’est un feu d’artifice complet dans ma tête. Les idées, les doutes, fusent, éclatent, et recommencent. Chic Choc. Je ferme les yeux, fort, très fort, en espérant que ce n’est qu’un cauchemard , et qu’en ouvrant les yeux, l’incendie de mes ardeurs se serait volatilisé. Plic Ploc. Il ne me reste qu’un espoir : ce n’était qu’un mirage, ce n’était qu’une chimère. Chic Choc. Le cœur de cette créature ne m’était pas si cher.

Les mots

21 janvier 2014 - 11:32

Je bois les mots, je les avale, les ingurgite. Je les dévore et les digère. Mais ça ne m'apaise plus. Fût un temps où les mots atténuaient mes douleurs, où ils consolaient mes peines. Fût un temps où les mots me suffisaient. Je n'avais qu'à voir l'immense étendue des ravages de l'amour. Je n'avais qu'à voir que mon sentiment si unique était en fait partagé par une multitude. Comment tant de gens peuvent-ils vivre dans une telle douleur ? Sans même se rendre compte que ceux qu'ils croisent vivent le même calvaire. On vit chaque émotion dans l'idée que personne ne pourra jamais comprendre, ni pourquoi ni comment cette puissance s'est logée en nous. Mais au fond dans notre différence nous sommes tous les mêmes … Comment peut-on oser prétendre qu'autrui ressent d'une intensité moindre ce qui ressemble au même schéma de situation ? Rien ne nous permet de juger ce que l'autre vit, tout comme l'autre ne peut dire que « ce n'est rien », et que ta mésaventure n'est qu'une page à tourner. Je ne sais pas si toi, si lui, si eux, même, seraient aptes à appréhender ma vision des choses. Comment pourrais-je oser prétendre qu'ils ne peuvent comprendre ?

 

Au contraire, tout en mettant une certaine barrière entre la pensée du cœur et son expression, les mots sont là, par métaphores et par images, pour te montrer que dans ta solitude, d'autres t'accompagnent et marchent à tes côtés, tapis dans la brume du désespoir. Mais j'ai beau boire les mots, les avaler, les ingurgiter, j'ai beau les dévorer et les digérer, je m'anesthésie et ne ressens plus cet effet de « baume au coeur » … C'est triste à dire, les mots ne m'apaisent plus...

La ronde des saisons

20 janvier 2014 - 08:37

Douce langueur des rythmes de l’automne,
Les feuilles mortes tombent, monotones.
Et pourtant dans leur chute infinie,
Elles forment un ballet Opéra de Paris.

 

Les couleurs chatoyantes chatouillent le regard,
L’humus au travail taquine les narines.
La douce chaleur envahit nos corps qui s’égarent
La fraîcheur atténue les flèches assassines

 

Cette planante ronde des sens émeut et emprisonne
Tout cœur alangui qui surpasse les hormones
L’esprit tourbillonne en cercles incessants,
Laissant vagabonder ses désirs indécents.

 

Ce paradis accueille en son sein les amants,
Les couples se promènent, leur bonheur apparent.
Le feu des arbres captent la lumière de l’amour,
Avant la déchéance et le compte à rebours.

L’hiver impatient, suivant le temps accourt
Et chasse l’automne à un autre carrefour.

Le cycle des saisons s’enchaîne et recommence
Reprenant tous les ans son inlassable danse.

 

Le blanc et pur hiver laisse place au printemps,
Il a fait table rase pour préparer le terrain
A la renaissance et aux fruits de demain.
Et ainsi va le monde, tout se tient par la main.

 

Le cycle des saisons s’enchaîne et recommence
Comme la vie s’élance sous son influence
Et nous fait évoluer, en toute inconscience.