Aller au contenu

GuillaumeC

Inscrit(e) : 01 mars 2014
Hors-ligne Dernière activité : sept. 20 2016 07:35

#257709 Fée du macadam

Posté par GuillaumeC - 23 mars 2014 - 06:33

Surprise sans parapluie

Dansant dans la rue qui luit

Ton rire alto déployé

Et tes cheveux ondoyés

 

Jolie fée du macadam

La ville trouve son âme

Lorsque tes pieds déchaussés

Battent un rythme déhanché

 

Réverbères désolés

De ne pouvoir t'isoler

De leurs halos kilovolts 

Tu te moques et virevolte

 

C'est une pluie et son sel

Aujourd'hui qui me rappelle

L'effet de l'eau sur ta peau

Mes larmes à tout propos 

 

Mais qui renouvellera 

Ta folie sans apparat

Demain après mon oubli

Dans une ville qui luit?




#256894 Faibles lumières de mars

Posté par GuillaumeC - 17 mars 2014 - 10:22

Faibles lumières de mars

Étonnées de ne croiser 
Que quelques branches éparses
D'un pays apprivoisé
 
Dites-lui qu'arrive enfin
Le retour des jours heureux
Où elle comblera la faim
Du soleil d'elle amoureux
 
Dites-lui que j'appréhende
La guitare de ses hanches
Jouant un air qui demande
Du passé une revanche
 
Un flamenco désolé
Chantant les promesses lasses
D'être crues, mêlant olé!
Fougueux et poignants hélas!
 
Vois-tu cette lueur pâle?
Ce n'est pas qu'un mars blafard
C'est l'espoir toujours loyal
Une sentinelle, un phare



#256664 Ça ira

Posté par GuillaumeC - 15 mars 2014 - 12:09

Je sais la malédiction du père et de sa maîtresse

Qui au plus profond de la passion pèse sur tes caresses.
 
Je sais les mensonges avant de les écouter
Je sais les trahisons maintes fois répétées
Et si de la flamme je n'eus que la brûlure
Je sais ce que donner mon coeur au tien augure
 
Je sais pourtant que si tu le mandes
Contre raison j'en ferai offrande
 
Mon désir pour credo
Futile Eldorado
D'infléchir le destin
Et d'affirmer certain
 
Ça ira
Ça ira



#256423 Une autre saison

Posté par GuillaumeC - 11 mars 2014 - 08:58

Presqu'un air d'été qui annonce au matin
La douce insouciance du foutu destin
 
La brume flâne sur les herbes délavées
Dissipée bientôt par une chaleur larvée
 
Les gris teints de rose, les bruns devenus verts
Caressent la terre dévêtue de l'hiver
 
L'entrelac des branches dessinées au fuseau 
Vibrent à l'unison, annonçant des oiseaux
Les humbles récitals du désir éternel
 
Les passantes toutes futures amoureuses 
Balancent l'élasticité langoureuse 
De leurs corps libérés en des festins charnels
 
Et des bouches de chacunes incarnates
Les lèvres aux rires déployés s'écartent
Pour avaler la vie à goulées vermeilles
 
Les pensées et les pas flânant au gré du vent
Je vais, dissonante présence, survivant
À une autre saison, à l'amour sans pareil

 




#255763 Bruxelles

Posté par GuillaumeC - 04 mars 2014 - 06:02

Que restera-t-il au bout de ma vie

De ces désirs inassouvis
De l'idée des choses d'elle
Que j'aurai emportés de Bruxelles?
 
Son pas de danse pour vite s'enfuir
En bondissant allègrement
Vers l'oubli des maigres serments
Que nous nous fîmes sur ce navire
 
Échoué avant même de partir
Sur la rive malentendu
Dans la vase inattendue
De nos erreurs et de son déplaisir?
 
Sa joie de vivre et son désespoir
Enlacés comme quand le soir
Deux soeurs se disent je t'aime
Et je te hais pour être la même?
 
Non, de Bruxelles je me souviendrai
Ni de grisaille ni de pluie
Mais de ce temps où mes baisers
Rencontraient sa douce chaleur et puis
 
De la tendresse terrifiante
De sa tête sur mes genoux
Qui chuchotait il me tente
Que cet été éternel soit à nous



#255574 La fin de l'amour

Posté par GuillaumeC - 03 mars 2014 - 02:01

Sur la fin de l'amour il n'y a rien à savoir
Qui ne soit déjà su à son commencement

Les promesses violées et les renoncements 
Nous amènent la mort en son costume noir
 
Un seul souvenir suffit et soudainement
Les métaphores endeuillées s'invitent pour
La fin du bonheur des croyances et du temps
D'un couple dérivant au fil du désamour 
 
Vaisseaux encalminés au naufrage certain
Les récifs attendent de craquer nos coques
Le seul vent viendra du large et du destin
Complétera le dénouement univoque
 
Passagers de métro aux regards évasifs
Au matin nos âmes de nos corps détachées
Il n'est nul besoin de sauter dans la tranchée
Pour broyer nos os nus et nos pensées à vif
 
Nos coeurs figés tracent une ligne unie 
Moniteurs blafards sonnant stridentes plaintes
Aucun horizon un gouffre à l'infini
Tel le vide dans nos yeux lueurs éteintes
 
Au commencement nous dimes toujours toujours
Pour nous sauvegarder contre le désespoir
Car nous comprenions déjà aux premiers jours
La fin de l'amour c'est la mort vêtue de noir



#255424 Tiède ondée

Posté par GuillaumeC - 01 mars 2014 - 08:44

Souffrance, ma volage maîtresse

Qu'espères-tu accomplir au matin
Que tu ne saches aussi qui me blesse
Aux prémices de l'oubli de demain
 
Quel plaisir cherches-tu sous la douche
Que tu ne pourrais venir m'enlever
Dans la nuit qui cerne la couche
Où elle aima jadis se lover
 
Serais-tu devenue si pudique
Que maintenant, jettant les armes 
Tu veux confondre l'eau et les larmes
De chacun de tes baisers uniques
 
Ou as-tu trouvé, perfide amie
Une nouvelle façon de dire
Je suis ici, et même à demi
Tu ne peux refuser le souvenir
 
De ces brefs moments de ravissement  
Lorsque tu trouvas le jaillissement
Par ta bouche sur sa peau qui ruisselle 
De parfums, de désir et de soleil